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Faut-il vouloir la paix à tout prix ?

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« Vocabulaire: PAIX: Absence de conflit armé entre des nations, des États, des groupes humains.

Par extension, concorde, entente. VOLONTÉ / VOULOIR: Du latin voluntas, «volonté», «désir», «intention».

1.

Faculté de vouloir, pouvoir de se déterminer pour des motifs raisonnables.

2.

Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple: ses «dernières volontés»), volition.

3.

Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, «poussée aveugle et irrésistible» qui vise, en tout être vivant, la survie de l'espèce. Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.

À la différence du désir, qui est une inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté. Problématique: La volonté pacifiste se trouve aux prises avec des difficultés.

faut-il au nom de la paix laisser se perpétrer des massacres ? N'y a-t-il pas des cas où la guerre semble juste ? On pense aux guerres de libération ou encore aux mouvements de résistance armée contre l'envahisseur. éléments de réflexion • Prendre en compte certains thèmes de réflexion concernant le sujet donné en Amérique du Sud série A : « Le pouvoir le plus violent ne serait-il pas celui de la non-violence ? » • S'interroger sur les conditions et les possibilités de paix.

Conditions de différentes sortes : — économique, — politique, — idéologique. Si la paix, ou le recul de la guerre (ou des guerres) est fonction de ces conditions, est-il possible (« réaliste ») d'affirmer qu'il « faut vouloir la paix à tout prix » ? • Paix et exigences morales ? citations • Poincaré : « La paix est une création continuée.

» • Galbraith : « Une paix permanente, bien que n'étant pas théoriquement impossible, est probablement inaccessible ; même dans le cas où il serait possible de l'établir, il ne serait certainement pas dans l'intérêt le mieux compris d'une société stable de parvenir à la faire régner. « Tel est l'essentiel de leurs conclusions.

A l'arrière-plan, derrière les formules académiques qu'ils emploient, on peut discerner le raisonnement suivant ; la guerre remplit certaines fonctions essentielles à la stabilité de notre société ; tant que d'autres procédés susceptibles de remplir les mêmes fonctions n'auront pas été découverts, le système qui repose sur la guerre devra être maintenu — et amélioré quant à son efficacité.

» En une époque où le progrès quantitatif et qualitatif des armements a rendu possible la destruction de la Terre, où l'exacerbation des tensions internationales fait redouter l'usage de ces armements, il semble paradoxal de mettre en question la valeur de la paix.

Au moins en paroles, tout le monde est convaincu de la nécessité de défendre la paix, comme condition de l'existence de toutes les autres valeurs, et de l'humanité elle-même. Mais la paix est-elle la valeur suprême, au-dessus de laquelle il ne faudrait rien mettre ? Peut-on accepter, pour sauvegarder la paix, de renoncer à tout, par exemple à la liberté ou à l'honneur ? Avant de répondre à ces questions, il sera bon d'examiner les raisons que nous avons de tenir la paix pour l'une des valeurs les plus hautes. Ceci ne sera pas possible sans interroger le sens même du mot « paix » , qui peut désigner plusieurs états bien différents. Ce qui nous détermine pour la paix, c'est d'abord un refus de la guerre.

L'humanité possède aujourd'hui une longue expérience des conflits armés et sait que la guerre est un mal absolu.

Peut-on, sauf à tout ignorer des atroces réalités de la guerre, ne pas vouloir la paix à tout prix ? Certes, la guerre ne devrait pas être horrible.

En tant que relation d'Etat à État, la guerre est un phénomène de civilisation codifié par un droit.

Dans le Contrat social (Livre I, eh.

4) Rousseau fait le portrait de la guerre telle qu'elle devrait être ; ne concernant pas les individus mais les États, la guerre est théoriquement au-delà des manifestations sauvages de la violence et de la cruauté ; les armes n'y doivent servir qu'à vaincre l'État adverse, non à massacrer ou à piller. Le malheur est qu'aucune guerre réelle n'a jamais consenti à correspondre à cette vision idéale.

Les guerres ont toujours été le déchaînement, non l'utilisation maîtrisée, de la violence.

Comment en serait-il autrement ? Née d'un rapport de forces, la guerre ne peut se poursuivre qu'en dehors de tout droit.

Dans le film de Francis Copula sur la guerre du Viêt-Nam : Apocalypse Noé, l'un des personnages constate : « Poursuivre les criminels de guerre au Viêtnam ? Autant dresser des procès-verbaux pour excès de vitesse aux 24 heures du Mans ! » Assurant l'impunité,. »

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