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Faut-il toujours chercher à tout comprendre ?

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« Discussion : Le sujet est formulé comme un absolu : « falloir », « toujours », « tout ».

Il décrit l'attitude curieuse, rationnelle ou critique avec ce sous-entendu : qu'il est négatif de ne pas accepter la part d'incompréhension ou de mystère que recèlent le monde ou la vie.

"Jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante qui puisse rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon." Leibniz, Théodicée. Suggestion de plan : Première partie : La peur de l'inconnu Chercher à comprendre c'est avant tout rompre avec le silence que peut être l'ignorance.

Comprendre c'est vouloir étouffer une certaine crainte, une certaine peur qui peut naître du fait que les choses semblent nous dépasser, voire nous écraser.

L'exemple le plus concret serait celui de la religion : croire en Dieu c'est avant tout vouloir donner des explications à des phénomènes qui nous dépassent, tels que la création de l'univers.

« Je crois afin de comprendre / Credo ut intelligam » (Saint Augustin), cette phrase illustre bien ce désir de vouloir maîtriser certaines réalités auxquelles nous sommes confrontés.

C'est par sa foi que Saint Augustin trouve une explication à tout ce qui peut nous apparaître comme mystérieux.

Dans son livre, Les Confessions il s'applique à essayer de comprendre l'oeuvre de Dieu et notamment celle du temps qui lui paraît difficile à concevoir.

C'est donc dans une quête de la vérité que la croyance naît.

Un besoin de réponses à des choses qui paraissent inexplicables.

Mais la première réponse que donne la religion et qui est sûrement la plus importante c'est celle de l'après-mort.

La mort est peut être pour l'être humain la chose la plus effrayante et ce surtout parce qu'elle reste incomprise et sans réponses.

Ainsi le fait que la religion donne aux gens une explication à ce phénomène incite à la croyance religieuse.

Ainsi le besoin qu'ont les gens de comprendre part avant tout d'une peur de l'inconnu, car ce qu'on ne comprend pas, tout ce qui nous échappe est source d'inquiétude. Comme tout ce qui est, a sa raison d'être, tout est réel, tout est rationnel ; tout a sa raison suffisante : en conséquence tout est intelligible."Rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi et non autrement." Leibniz, Principes de la nature et de la grâce, Deuxième partie : Comprendre, une exigence de l'intelligence Le fonctionnement de l'esprit humain ne cherche pas qu'une réponse à l'angoisse de l'inconnu autour de lui.

Il en va de l'intelligence même d'aller au-delà de la simple apparence.

Qu'est-ce que philosopher ? C'est avant tout se poser des questions, remettre en cause des phénomènes acquis, dans un autre sens philosopher c'est chercher à comprendre.

"Conçois-tu maintenant que quelqu'un puisse être supérieur au sage, qui a sur les dieux des opinions pieuses, qui ne craint pas la mort, qui est arrivé à comprendre quel est le but de la nature, qui sait que le souverain bien est à notre portée et facile..." Epicure, Lettre à Ménécée. L'homme fait de la science et possède une conscience.

C'est en effet la conscience, sous toutes ses formes, individuelle et sociale, qui, en tout premier lieu, s'occupe de science.

Il n'y a que la conscience vivante qui puisse assurer le progrès de la science, changer les paradigmes, ou même causer des révolutions dans la science.

Car, en dernière instance, la science est une activité de l'esprit.

Sans processus phénoménologique, l'esprit n'existe pas : l'esprit se dirige vers la science à cause des lois tendancielles du devenir de la matière et non par suite des lois qui gouvernent l'univers où il se trouve.

L'esprit cherche à découvrir ces lois et ce qui se cache sous ces lois, ce jusqu'aux tendances primordiales de la matière. « Comprendre est l'acte même du devenir de l'esprit » Le rationalisme appliqué, Bachelard. Troisième partie : Faut-il craindre de comprendre ? L'énoncé laisse à penser que « tout » comprendre n'est pas nécessairement une bonne chose, il comporte un implicite : que la rationalité appliquée à l'ensemble des phénomènes revêt un caractère désséchant, que l'humanité n'aurait donc pas qu'un besoin de comprendre mais un besoin de croire.

L'irrationnel tiendrait donc un rôle imaginaire essentiel, à moins qu'il ne s'agisse pas simplement de croyance mais de fonctionnement esthétique par le biais de l'art.

"L'art se distingue de la nature comme faire (facere) d'agir...

A vrai dire on ne devrait nommer art que le produit de la liberté, c'est-à-dire d'un vouloir qui fonde ses actes sur la raison." Kant. Cette manière de passer tout au crible de la science est qualifié de règne de « la froide raison ».

La métaphore contenue dans l'adjectif « froid » signale une opposition entre la « raison », évidemment satisfaisante pour l'interprétation, et ce qui relèverait de la « chaleur », et qui n'aurait rien des caractères organisés et maîtrisés de la précédente.

« Je pourrais posséder toute la connaissance et comprendre tous les secrets, je pourrais avoir toute la foi nécessaire pour déplacer des montagnes, mais si je n'ai pas d'amour, je ne suis rien.

» Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens. La poésie est contenue dans des arrière-plans que le discours ignore.

Henri Atlan analyse un certain nombre de systèmes réputés cohérents.

Au terme de tous ces détours surgit la Science, toujours la même.

On arrive alors à croire que Tout est explicable et on atteint le but inverse qu'on s'était fixé, un autre mode de croyance se substitue à celui que l'on repousse.. »

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