Aide en Philo

Faut-il souffrir pour mieux connaître et se connaître ?

Extrait du document

« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Souffrir : Souffrir c'est endurer quelques choses qui nous déplaît fortement.

Souffrir c'est donc l'affect qui découle de l'incapacité à se soustraire au mal.

Mais les maux qui font souffrir peuvent être de diverses formes : une blessure, une maladie peuvent faire souffrir parce qu'elles nuisent à l'équilibre du corps ; l'angoisse, la peine, la jalousie, tout ces sentiments que nous voudrions ne jamais expérimenter, sont des formes plus profondes de la souffrance qui s'adressent directement à l'esprit. Connaître/Se connaître : La première manière de connaître quelque chose c'est de le percevoir : cette connaissance est une connaissance sensible.

La seconde manière de connaître c'est la connaissance par opinion, qui tient pour vrai du non-démontré, selon l'affection que l'on porte à celui qui nous l'a dit par exemple.

La troisième manière de connaître c'est la connaissance par idée : la connaissance claire est distincte d'un objet qui le représente à l'esprit.

Qu'advient-il quand l'on se prend soi pour objet ? Le soi est une notion difficile à définir parce qu'elle nous implique chacun de manière singulièrement différente.

« Je » suis moi et « tu » es toi : sitôt que le soi change de sujet, il change de nature et de « personne ».

Nous pouvons dire que « se connaître » c'est avoir la présence de notre « je » en nous-même.

se connaître c'est l'activité du « je » en tant qu'il a le sentiment de luimême pour lui-même, et qu'il est présent à sa conscience et identifié comme le soi. Du point de vue formel : « Faut-il » : Ce type de sujet invite à interroger la nécessité qui s'exprime selon deux modes : la nécessité de fait nous force, la nécessité de raison nous pousse. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la souffrance et son rôle dans la connaissance de soi.

Faut-il souffrir pour se connaître et se connaître mieux ? La connaissance de soi est-elle source de souffrance ? La souffrance joue-t-elle un rôle dans la constitution et dans le progrès de cette connaissance particulière ? En première analyse, ne semble-t-il pas qu'il ne faille justement pas souffrir pour connaître puisque la souffrance en monopolisant l'esprit et le corps tout entier vers son apaisement empêche l'activité de connaissance qui demande calme et sérénité ? Si il semble que le corps souffrant est d'autres préoccupations que le connaître, en ce sens la souffrance ne serait-elle pas l'ennemi de toute connaissance ? Mais pour autant, la connaissance de soi, en tant qu'elle prend comme objet un objet singulier qui est en même temps le sujet connaissant, ne semble-t-elle pas une connaissance nécessairement douloureuse et souffrante ? Si sans doute, car objectiver un sujet, pour le connaître est en soi une forme de violence, mais s'objectiver soi semble encore plus douloureux et complexe. Ne serait-ce alors que la connaissance de soi est une activité qui dans la souffrance même trouve la résistance du sujet contre son objectivation qui constitue notre moi profond ? La souffrance et la résistance rencontrées dans cette activité signalent qu'il y a plus à connaître que le simple « je » qui est comme la surface d'un étang d'une profondeur infini.

Le « connais toi toi même » ne serait-il pas le programme douloureux de tout vie humaine ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu. Proposition de plan : 1 .

La souffrance empêche et entrave la connaissance parce qu'elle monopolise l'esprit à chercher l'apaisement du corps. a) La souffrance c'est en un premier sens la souffrance du corps, la douleur.

Dans ce cas, il semble impossible pour le sujet rationnel de se concentrer pour se connaître car la douleur monopolise le corps et l'esprit, elle les envahit de manière insupportable, ils sont tout entier douleur tendue vers l'apaisement. b) En ce sens la souffrance semble comme un obstacle passionnel à la connaissance en général et à la connaissance de soi en particulier.

De la même façon, les souffrances de l'âme, que sont les passions, les désirs qui signalent un objet manquant, les maux qui prive de quiétude le sujet pensant semble être des obstacles à la neutralité de la raison qui ne peut être à la fois tendue vers l'apaisement d'une souffrance et tendue vers la vérité, qui ne peut poursuivre un objet ardemment et dans le même temps progresser avec toute la méticulosité et la prudence nécessaires à la recherche de la vérité. c) Dans cette optique, non seulement il faudrait ne pas souffrir pour connaître mais la souffrance pourrait être définie comme un des obstacles radicaux qui nuit à la santé de l'entreprise de connaissance. Problème : Il semble que la connaissance quand elle prend pour objet cet objet si particulier qu'est le sujet, lui fasse toujours violence parce qu'elle l'objective.

On ne peut pas définir en une formule notre semblable, il est plus complexe que cela et sa singularité ne se laissera pas réduire ainsi.

Que dire dans ces conditions du sujet qui se prend lui-même pour objet ? Ne cherche-t-il pas à se faire violence à lui-même à s'objectiver alors même qu'il affirme par ce geste sa subjectivité avec force ? Dès lors l'activité de connaissance de soi, ne semble-t-elle pas la lutte, le combat du sujet contre sa propre nature objectale, comment dans ces conditions, la connaissance de soi ne serait pas une activité nécessairement douloureuse ? Transition : La connaissance de soi nécessite-t-elle la souffrance ? 2 .

La connaissance de soi fait souffrir le sujet, qui veut se connaître et ne peut se laisser objectiver sans. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles