Faut-il se battre pour être reconnu par les autres ?
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«
Demande d'échange de corrigé de debruères guillaume ([email protected]).
Sujet déposé :
Faut-il se battre pour être reconnu par les autres ?
La violence a mauvaise presse, elle inspire de nos jours le mépris, et Rousseau disait déjà en son temps que « toute méchanceté vient de
faiblesse ».
D'une manière générale, l'entente entre les hommes est privilégiée et l'opinion commune vise à condamner toutes sortes de
luttes.
On ne suggère pas à un homme de se battre afin d'accéder pleinement a son humanité qui délivre le droit d'être reconnu par les
autres.
La reconnaissance ne s'acquiert pas par la violence, nous disposons de lois morales exigeant le respect d'autrui.
Les hommes
proposés comme modèles d'humanité ne sont-ils pas des bâtisseurs de la paix ? on décerne un prix Nobel de la paix, mais pas de la
guerre...
Cependant dans le monde où nous vivons, les autres ne reconnaissent pas spontanément notre valeur.
Il faut se battre pour s'imposer.
Le rapport a autrui se caractérise avant tout par la compétition et le conflit.
D'instinct, et selon le statut que l'on a vis-à-vis de la personne,
les autres ont tendance à nous nier.
La reconnaissance de soi par les autres n'est pas spontanée.
Par ailleurs, il reste à nous demander si
la lutte réalise effectivement le but pour lequel elle s'engage.
L'homme par nature est un être extrêmement sociable.
Autrui est un autre être humain, et si je l'appel comme tel c'est que je lui
reconnais des propriétés pareilles à moi.
En l'occurrence nous sommes tous (être humain) des sujets étant donné que nous possédons
tous une conscience, nous pensons, nous sommes en capacité de percevoir un objet, et de s'en faire une certaine représentation.
A partir
de là nous avons besoin de l'autre, car la conscience n'est jamais entièrement acquise, et c'est grâce à l'autre que nous pouvons l'explorer
et faire jaillir cette méconnaissance que l'on a de nous, pourtant située en nous.
La recherche de la validation et la reconnaissance de
notre vie intérieur reste important ; tout comme un renouvellement de la conscience par les sentiments des autres.
Ne nous leurrons pas,
il n'est guère possible de croire en l'autonomie d'un sujet.
Je ne souhaite a aucun d'entre nous de vivre les aventures de Robinson, qui à
juste titre s'est appelé une robinsonnade, la confusion entre réalité et fiction amenant à la démence.
Compte tenu de cette nécessité qu'a
l'homme, il est difficile d'envisager le fait que l'homme pourrait se battre afin d'être reconnu par les autres, puisque qu'il est reconnu à
partir du moment où il possède une conscience, une capacité à penser.
D'autant plus qu'une certaine moralité nous anime, cette capacité
à se déterminer par rapport à des notions de Bien et de Mal, et cela accentue la reconnaissance qu'autrui nous accorde.
Car le rapport aux
autres n'est pas fondé sur le conflit et la compétition, mais sur une relation éthique.
Nous ne sommes pas pour les autres un simple
objet, mais un sujet investit d'une dignité humaine irréductible et sacré.
Rien que le fait de vouloir ignorer quelqu'un signifie que l'on
reconnait sa sensibilité et donc ses qualités d'être humain.
Malheureusement, et nous arrivons à une réalité, depuis notre plus tendre enfance nous cessons d'entendre qu'il faut se battre pour
réussir dans la vie, et je revois Bertold Brecht écrire que « Celui qui se bat peut perdre mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu ».
A
savoir qu'en premier lieu le pouvoir obtient une extrême reconnaissance.
Les représentants des Etats sont souvent reconnus, les PDG de
firmes multinationales sont également reconnu, celui qui fabrique des vêtements dans le but de les vendre hors de prix va être reconnu.
En règle générale, l'argent facilite l'accès au pouvoir ; il ne fait pas le bonheur, certes, mais il contribue fortement surtout en ce qui
concerne l'obtention d'une plus grande reconnaissance.
Cela va s'en dire, plus de personnes m e connais, plus de personne vont me
reconnaitre.
Hegel, philosophe du XIXème siècle, mets en valeur cela en parlant de lutte des consciences, qui traduit les affrontements pour la
reconnaissance et fait de cette lutte un mouvement d'histoire.
Nous avons tendance à aggraver les relations hiérarchiques et ça depuis la
nuit des temps.
Si une société est inégalitaire elle deviendra de plus en plus inégalitaire ; par exemple, du Moyen-âge à la Révolution
française s e sont succédé des aristocrates de plus en plus dominants et répressif à l'égard d'un peuple d e plus en plus opprimé.
Aujourd'hui nous ne parlons plus d'aristocrates mais en termes de richesse : les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus
en plus pauvres.
La dialectique hégélienne du maître et de l'esclave fait parti de ses concepts concernant la lutte pour l'obtention de la
reconnaissance.
Dans La Phénoménologie de l'esprit (1806-1807) par exemple, nous pouvons assister à l'affrontement de deux
personnes dans une lutte de pur prestige.
Chacun cherche la reconnaissance, chacun veut que l'autre s'incline devant lui, admettre sa
valeur, renonce à la contester.
Le combattant qui a été jusqu'au bout de son désir sans faiblir devient le « maître » de celui qui n'a pas su
faire la même preuve de sa liberté.
Mais du coup, le maître est doublement lié a son « esclave » ; par le désir de se faire durablement
reconnaître comme libre, et par la nécessité d'interposer, entre lui et le monde, son serviteur dont le travail lui assure les moyens de se
maintenir au-dessus des mésaventures de la vie.
La dépendance du maître s'accroît et le prive lui-même de savoir-faire.
Aujourd'hui nous
voyons sur des affiches d'extrême gauche ce slogan qui résume explicitement la pensée hégélienne scandant aux ouvriers que « Ton
patron a besoin de toi mais tu n'as pas besoin de lui ».
Un autre philosophe du XXème siècle, français cette fois là, connu pour son existentialisme, développe un concept qui concerne
l'affrontement des regards.
Jean Paul Sartre affirme que le conflit est inévitable dans le regard des gens.
Par nature le regard d'un sujet
réifie, c'est-à-dire qu'un sujet va regarder un autre sujet comme un objet ; dans ce cas, il y a obligatoirement un conflit qui intervient.
Car
une dualité s'installe entre celui qui détient une puissance du regard de telle sorte à faire baisser les yeux d'un autre et ce dernier qui se
voit « perdre son âme » et par conséquent en souffrir.
Ce qui demeure ce sont les altérités.
Nous sommes intransigeants à la différence.
Nous savons que le projet recherché entre les être est
la fusion, or là c'est une atteinte au projet fusionnel.
La lutte ne réalise pas le but pour lequel elle s'engage.
A vouloir la reconnaissance
de l'autre, on s'écarte de nos objectifs totalement autre qu'au départ.
On peut voir une négation de l'altérité de l'autre.
Dans une relation
amoureuse, on veut faire de l'autre, et on a du pouvoir sur l'autre.
Seulement ce pouvoir que l'on détient n'amène pas la reconnaissance.
La recherche de la fusion ne fait que produire son contraire, et pourtant nous souhaitons en premier lieu de la reconnaissance.
Un homme
politique va être reconnu, par son parcours, son statut actuel...
mais à vouloir un excès de reconnaissance, on fini par se mettre à dos
certaines personnes ; but non recherché.
L'homme ne devrait pas se battre, nous avons pu voir qu'il a besoin de l'autre.
Mais nous voulons toujours plus ; ce n'est pas un simple
sujet que nous recherchons, mais un sujet qui me ressemble, avec sui je partage des choses, des passions en commun.
Nous voulons des
marqueurs d e reconnaissance, ce qui a le triste don de nous mener vers des faits d'actualité tel que le racisme ou la xénophobie,
amenant les guerres de façon radicale.
Sujet désiré en échange :
L'exploitation est-elle inhérente à la nature de la vie ?.
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