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Faut-il que l'homme souffre pour progresser ?

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« [La souffrance a une vertu moralisatrice. Elle oblige l'homme à réfléchir sur sa condition. Elle l'engage à se rapprocher de son semblable et de Dieu; lequel a fait de la souffrance une épreuve à surmonter.] La souffrance grandit Pascal écrit: «La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable» (Pensées).

L'homme a conscience de n'être plus un animal, mais de n'être pas non plus semblable à Dieu.

Victime de la maladie, de la vieillesse, de la mort, mais aussi du mal moral, il souffre sans cesse.

Cette souffrance qu'il affronte est aussi la source de son humanité. La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable.

C'est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable.

Penser fait la grandeur de l'homme.

Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds).

Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute.

[...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.

Toute notre dignité consiste donc en la pensée.

C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir.

Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.

Blaise PASCAL La souffrance unit les hommes Rousseau, parlant de l'origine du langage, dit que ce sont les besoins qui séparent les hommes, et les passions qui les réunissent.

Il est naturel à l'homme d'exprimer ce qu'il ressent, et surtout de partager avec autrui la souffrance qu'il éprouve.

Les hommes sont toujours plus solidaires lorsqu'ils doivent faire face à de grandes douleurs. La souffrance est une bénédiction Ainsi que le pense Maître Eckhart, souffrir pour Dieu est source de consolation et de joie.

La souffrance, pour le chrétien, est une bénédiction divine.

Elle est une épreuve qu'il faut surmonter, elle est la voie du salut.

Dieu fait homme en la personne de Jésus a lui-même souffert pour le salut du genre humain. [Seul celui qui se hait, qui hait la vie, peut faire l'apologie de la souffrance.

Or, ce n'est pas la haine qui a fait progresser l'homme.

C'est bien plus son amour du bien, du beau, d'une vie agréable.] Pour Kant, «l'ascétisme monacal qui, par crainte superstitieuse ou par hypocrite dégoût de soi-même, ne répugne pas à se martyriser» ne tend pas à la vertu.

La véritable vertu repose sur un sincère repentir moral.. »

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