Faut-il ne tenir pour vrai que ce qui peut être démontré ?
Extrait du document
«
[Un authentique esprit scientifique n'accepte de tenir pour vrai que ce qui est démontré.
La déduction est
l'expérience sont les deux moyens d'atteindre la vérité.]
La science doit être fondée sur l'expérience
Locke et Descartes, rejetant les vérités affirmées dogmatiquement par les autorités de leur époque, ont posé
les bases de la méthode scientifique.
Locke insiste sur la nécessité d'avoir recours à l'expérience pour établir
des connaissances.
C'est ainsi que pour Locke, il n'existe ni connaissance ni principe inné.
Dans « Essai sur l'entendement humain
», critiquant l'innéisme de Descartes, Locke avance la thèse de la « table rase » : l'esprit de l'être humain,
avant toute expérience et éducation (celui du nouveau-né par exemple), est comme une tablette de cire,
vierge de toute écriture.
Nos idées simples viennent de la sensation et de la réflexion.
Les idées complexes et
en particulier les catégories de substance, de mode et de relation sont le produit de la combinaison des idées
simples.
Pour Hume aussi les principes de la raison ne sont pas innés mais acquis par l'expérience.
Quant à Descartes, il demande que l'on applique le raisonnement mathématique, infaillible, à la recherche de la
vérité.
L'essentiel réside dans la méthode.
« Méthode » est un mot qui vient du grec et qui signifie à l'origine «
chemin » : c'est la voie qu'on emprunte pour mener sa pensée, pour ne pas s'égarer.
Si tous les hommes ont
une raison égale, savent également marcher, il semble clair à Descartes que certains s'égarent, se perdent,
dissipent leurs forces.
Il y a une sorte d'obsession cartésienne à ne pas se perdre.
Pour un savant ou un
philosophe qui, comme lui, sort des sentiers battus et balisés de la tradition, rien ne saurait être plus
important que de ne pas s'égarer dans les terres inconnues à découvrir.
Aussi trouve-t-on chez Descartes une magnifique définition de la méthode :
« Par méthode, j'entends des règles certaines et faciles, grâce
auxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposeront
jamais vrai ce qui est faux, et parviendront sans se fatiguer en efforts
inutiles, mais en accroissant progressivement leur science, à la
connaissance vraie de tout ce qu'ils peuvent atteindre.
»
« Règles pour la direction de l'esprit » (IV).
La méthode garantit donc :
La certitude (l'élimination de l'erreur) ;
La facilité et l'économie d'efforts ;
La fécondité et l'augmentation progressive des connaissances ;
La sagesse, en ce sens que l'homme qui s'y soumet atteindra la
connaissance de tout ce qu'on peut humainement savoir.
Il n'y a de vérité que démontrée
Selon Leibniz et Hume, il y a deux types de vérités: les vérités de
raison et les vérités de fait.
Les premières désignent les vérités
logiques, par exemple: 2 + 2 = 4.
Ces vérités n'ont pas besoin de
l'expérience pour être démontrées.
Les secondes désignent les vérités
qui peuvent être vérifiées par l'expérience, par exemple: l'eu bout à 100
degrés.
Dans les deux cas, il s'agit de vérités démontrées, soit
logiquement, soit expérimentalement.
Seuls les énoncés vérifiables peuvent être vrais
Héritier du scepticisme humien, le positivisme n'admet que les vérités qui peuvent être vérifiées
expérimentalement, autrement dit les vérités scientifiques.
Quant au positivisme logique, il tente d'établir des
critères pour distinguer les énoncés dotés de sens de ceux qui en sont dénués parce qu'invérifiables (par
exemple: «Dieu existe», «cette boule est chargée d'amour» ).
Aux yeux de Popper la « falsifiabilité » ou la possibilité d'être falsifié par l'expérience, qui permettra de faire le
tri entre les énoncés scientifiques et ceux qui ne le sont pas : « Un système faisant partie de la science
empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.
»
Ainsi l'énoncé « Il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain », étant infalsifiable, sera considéré comme non
empirique, puisqu'aucune expérience ne peut l'invalider et comme non scientifique.
Autrement dit,.
»
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