Faut-il laisser une place à l'irrationnel dans la conduite de la vie ?
Extrait du document
«
VOCABULAIRE:
VIE: Du latin vita, «vie», «existence».
1.
Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les
organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.
2.
Durée s'écoulant
de la naissance à la mort.
3.
Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant
perpétuellement de nouvelles formes.
IRRATIONNEL (adj.) 1.
— (Lato) Contraire à la raison et à ses normes ; par ext., souvent SYN.
de contraire à la
science.
2.
— Sans raison, soit absolument, soit relativement à un certain point de vue ; SYN.
absurde.
3.
— Qui
dépasse la raison, qui ne peut être expliqué par la science.
4.
— Qui n'est pas le produit d'une activité consciente et
guidée par la raison : le rêve, les mythes, sont irrationnels.
Problématique:
L'existence humaine ne se réduit pas à l'exercice planifié de nos activités journalières.
L'irrationnel n'est pas
seulement la folie, mais aussi l'affectivité et la contemplation esthétique.
A ce concept négatif et presque péjoratif,
il faudrait substituer l'authenticité d'une existence pleinement vécue.
En quel sens laisser une place à l'irrationnel dans la conduite de la vie peut-il relever d'un choix conscient et
volontaire ? Si je laisse une part d'irrationnel, est-ce parce que je le décide ? Ou l'irrationnel est-il propre à l'homme,
d'une manière irréductible ? La question est multiple : a-t-on le droit (horizon de questionnement moral) etc.
? Est-il
possible (question de fait) etc.
? Mais aussi est-ce nécessaire etc.
? Est-il nécessaire de laisser une place à
l'irrationnel, si par essence l'irrationnel échappe à toute démarche rationnelle ? La question serait alors insensée.
Si
je laisse place à l'irrationnel de manière consciente et volontaire, s'agit-il encore d'irrationnel ? Définit-on l'irrationnel
par opposition au rationnel ? Le rationnel, c'est la capacité précisément de calculer, de réfléchir aux moyens à
mettre en oeuvre pour parvenir à une fin.
Elle renvoie à la raison comme faculté de réflexion et de décision.
Si un
homme rationnel se demande comment il doit faire pour parvenir à tel but, un homme raisonnable est en plus celui
qui se demande si son but est légitime (entre autres moralement).
Doit-on laisser place au hasard, à l'imprévisible,
dans la conduite de notre vie ? Ce choix relève-t-il de notre seule volonté ou ne s'agit-il pas de dire que — quoi
qu'on fasse — il y aura de l'irrationnel dans la conduite de notre vie ? L'irrationnel peut-il donner lieu à des
croyances, à des superstitions ? Dans ce cas, ne doit-on pas essayer de repousser tout rationnel dans la conduite
de la vie ? Est-il raisonnable, acceptable, de prendre des décisions selon des signes mystiques, suivant un
horoscope par exemple ? Mais n'est-ce pas aussi une façon de se conforter dans un choix, sans que cet irrationnel
soit à la base de ce choix ? L'irrationnel n'est-il pas nécessaire pour que la conduite de la vie ne soit justement pas
trop "conduite", dirigée, sans surprises ?.
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