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Faut-il faire confiance à la justice d'un Etat ?

Publié le 11/01/2023

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« Faut-il faire confiance à la justice d’un Etat ? Il faut tout d’abord définir la justice en fonction de son étymologie : Justice vient de « jus » qui veut dire droit en latin.

La justice consiste dans son sens premier à appliquer le droit. A distinguer du gouvernement et du seul pouvoir exécutif.

(Etat et état) Il désigne l’ensemble organisé des institutions politiques, juridiques et administratives, structurant la société et ce à l’intérieur d’une nation et d’un territoire donné. La fonction de l’Etat, suivant cette définition, est d’ordonner la société, voire de l’organiser.

Ce qui n’empêche pas l’existence de sociétés sans Etat où l’ordre règne.

Si l’Etat se doit d’appliquer les lois, n’a t-il pas cependant pour vocation dernière de faire régner la justice ? Or une telle vision de l’homme n’est-elle pas contestable ? Le rôle de l’Etat n’est-il pas, bien davantage, d’assurer à chacun la place qu’il mérite dans la société afin de répondre à l’exigence de justice ? C’est ainsi que je propose une réflexion sur la confiance donné à l’Etat pour imposer la justice dans un pays Telle sera donc ma problématique : Faut-il faire confiance à l’Etat pour imposer la justice dans un pays ? Autrement dit, l'idée même que l’Etat doit assurer la justice n’est-elle pas illusoire et utopique ? En un sens, je dirai qu’il faut faire confiance à l’Etat pour imposer la justice dans un pays parce que l’Etat est la seule institution capable de l’appliquer la lois pour tous afin de faire régner l’équité de la justice Mais dans un autre sens je ferai l’hypothèse que qu’il faut faire confiance à l’Etat pour imposer la justice dans un pays parce que la capacité de l’Etat comporte des limites Dans une première partie, je choisirai de faire confiance à la justice pour imposer un Etat. La justice au sens de la légalité est une approche insuffisante.

On serait dans le cadre d’un positivisme juridique parfaitement critiquable.

« On doit se comporter comme la constitution le prévoit » disait Kelsen. La reprise de la distinction conceptuelle entre le légal et le légitime existe plusieurs niveaux de compréhension : la justice comme institution, la justice comme valeur, la justice comme vertu ou comme capacité à reconnaître le juste et à s’efforcer de l’appliquer.

La vertu est la capacité, pour un matériau, d’assurer telle ou telle fonction.

La vertu de telle ou telle plante médicinale par exemple est de guérir telle ou telle maladie.

Dans un cadre social et dans le cadre de la compréhension de la fonction de l'État.

La vertu de justice consiste donc dans la capacité à reconnaître le bien commun et à équilibrer les intérêts particuliers, de façon à créer un ensemble et une harmonie et à respecter l’unité du corps social.

La loi est donc, pour l’Etat, le moyen qui permet de mettre en œuvre la justice. Juste et justice renvoient à l’idée de justesse.

Le juste notamment chez les anciens désigne une forme de juste milieu, dans le sens où chaque membre du corps social doit avoir sa juste place, prétendre à son dû.

Il s’agit aussi peut-être de trouver un juste milieu entre l’ordre et la justice.

La conception de la justice à l’intérieur du corps rejoint la conception de la justice à l’intérieur de l’âme.

La vertu consiste donc, selon la conception Aristotélicienne, à être capable « d’ajuster ». Assurer la justice au sens d’assurer la justesse des rapports des membres de l’Etat, des individus entre eux.

Et d’ajuster l’importance de l’ordre, de la sécurité, de la paix par rapport à la morale et à l’importance des valeurs.

Il faudra bien entendu dépasser la conception antique de la justice et montrer qu’elle amène à défendre des organisations sociales « injustes » et penser autrement la justice comme recherche de l’égalité et de l’équité. Dans une seconde partie, je choisirai de faire confiance à la justice pour imposer un Etat… La justice comme condition et finalité de l’Etat.

En effet, cette réalité naturelle qu'est la force ne confère aucune autorité légitime.

Elle ne fait jamais droit et ne saurait être la source de l'obligation d'obéir.

La justice est dans les fondements même du politique "Je cherche, dit-il, le droit et la raison et ne dispute pas des faits" de Hobbes , Il faut donc déterminer à priori ce qu’il doit être.

On ne s'intéresse pas.... »

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