Faut-il être raisonnable pour être libre ?

« Faut-il être raisonnable pour être libre ? Une personne peut impulsivement quitter son emploi sans avoir de solution de repli.

Bien que cela puisse être perçu comme un acte de libération immédiate, à long terme, cela peut conduire à des difficultés économiques et à une perte de la liberté professionnelle. Cet exemple illustre que la liberté semble consister dans la capacité à être à l’origine de ses actions, sans contraintes, ni causes extérieures.

Mais force est de constater qu’en suivant ses désirs sans réfléchir, on encourt le risque de se nuire à soi-même et de ne plus être libre. La raison impose pour le bien d’un individu de renoncer à faire tout ce qui lui plaît.

Il peut alors avoir le sentiment de s’imposer des contraintes et de renoncer à faire ce qu’il désire. Dans un premier temps, nous parlerons de la posture irraisonnable qui se caractérise par un choix qui incarne la liberté, mais qui la menace. Ensuite, nous parlerons du fait d’être raisonnable, un choix qui assure une liberté durable mais restreinte. Enfin, nous développerons l’idée que la liberté réside dans la faculté de choisir. Lorsque l’on se confronte à la décision de suivre ses impulsions au lieu de faire preuve de prudence, on se tourne vers une forme radicale de liberté.

Cette voie audacieuse peut sembler émancipatrice mais elle engendre des risques. Choisir de suivre ses impulsions et ses aspirations les plus profondes est un acte d’engagement envers sa propre existence.

Cela peut signifier quitter un emploi stable pour se consacrer entièrement à une passion artistique ou entreprendre un voyage imprévu à l’étranger.

C’est souvent dans ces moments de prise de risque que se trouvent les opportunités de croissance personnelle et de découvertes inattendues.

On peut citer le choix audacieux de Vincent Van Gogh qui a sacrifié sa stabilité financière pour poursuivre sa vie dans une voie artistique malgré les sacrifices que cela a engendrés. Nous pouvons aussi prendre l’exemple d’un cadre qui abandonne une carrière lucrative pour lancer sa propre entreprise dans un domaine qui lui tient à cœur. Ces deux exemples illustrent une décision audacieuse qui a menacé une stabilité financière, tout en incarnant une quête de liberté et de réalisation personnelle. Choisir de ne pas être raisonnable au nom de la liberté offre donc une voie riche en possibilités, mais elle n’est pas sans risques. En négligeant la prudence au profit de choix impulsifs, on court ainsi le risque de compromettre la liberté future.

C’est pourquoi, le philosophe John Stuart Mill souligne l’importance de la prudence et de la considération des conséquences à long terme pour préserver la liberté. Par exemple, quelqu’un qui dépense sans retenue et accumule des dettes importantes est pris au piège de ses obligations financières ; sa capacité à faire des choix véritablement libres à l’avenir devient alors limitée. Par ailleurs, la série « Breaking Bad » met également en lumière les conséquences tragiques qui peuvent découler de décisions impulsives prises dans des moments de désespoir, à l’image du personnage Walter White qui se lance dans le trafic de drogue pour aider sa famille. La liberté semble accessible par le manque de prudence mais choisir de ne pas être raisonnable peut aussi menacer la liberté future. La prudence et la réflexion dans la prise de décisions, ne représentent-elles pas des éléments qui apporteraient la liberté ? La notion d’être raisonnable se révèle être un équilibre subtil entre la quête de liberté et la reconnaissance des limites imposées par la société. Faire preuve de prudence et de raison dans ses choix est une démarche essentielle pour garantir une liberté durable.

En anticipant les obstacles, en se préparant à les surmonter, et en évitant les conflits avec autrui, nous créons un environnement propice.... »