Faut-il désirer être éternel ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
SAVOIR / SAVANT:
* Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience.
b) Comme
verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter.
* Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts.
* Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances.
b) Celui qui exerce une activité scientifique (un
physicien, un biologiste).
POUR DÉMARRER
voici un sujet qui nous interroge sur les limites de la connaissance, dans le domaine particulier de l'action.
Est-il
possible, en effet, de ne pas saisir, de façon précise et adéquate, dans toute leur ampleur et leurs conséquences,
les actions que nous exerçons nous-mêmes sur la réalité, et que nous paraissons maîtriser? A priori, cet énoncé
peut sembler paradoxal.
CONSEILS PRATIQUES
La qualité de votre travail réside dans l'analyse minutieuse des termes« savoir» et «faire ».
Certains de nos actes
échappent à notre capacité de détection psychique (actes manqués) et ceci constitue une première limite.
D'autres
conduisent à des conséquences que nous n'avons pas prévues, par ignorance, par aveuglement ou par
incompétence : la connaissance complète de toute leur ampleur nous dépasse.
Un plan progressif qui aborde
successivement ces différents aspects de la question paraît ici souhaitable.
BIBLIOGRAPHIE
FREUD, Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot.
HEGEL, La raison dans l'histoire, 10/18-UCE.
QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?
Il s'agit de s'interroger sur les rapports de connaissance qu'un sujet peut entretenir avec ses propres agissements.
Dans quelle mesure l'homme est-il capable d'agir en connaissance de cause, avec lucidité, et quelles sont les
conditions de l'accès à cette lucidité ?
N'est-il pas nécessaire de lutter contre un certain nombre de puissances trompeuses qui risquent d'aveugler l'homme
et de l'empêcher d'accéder à une maîtrise de lui-même qui lui assure sa liberté ?
[II y a des circonstances dans la vie où l'on peut agir sans avoir clairement conscience de ce qu'on fait.
On peut agir,
par ignorance ou sous l'effet des passions, sans être pleinement maître de ses actions et sans les
comprendre.]
On peut agir émotivement et par impulsion
On peut ne pas savoir ce qu'on fait lorsqu'on agit sous le coup d'une émotion violente.
La peur, par exemple,
peut nous faire perdre notre maîtrise.
Ainsi, l'individu qui est pris d'une crise de panique, que sa peur soit
fondée ou pas, n'est plus maître de sa volonté et ne peut plus agir rationnellement.
Mous ne sommes pas toujours responsables
Certaines personnes ne sont pas entièrement responsables de leurs actes.
C'est parce que la justice
considère que les mineurs n'ont pas encore toute leur raison et ne mesurent pas les conséquences de leurs
actes qu'elle leur accorde une responsabilité pénale limitée.
De même, celui qui agit sous le coup de la passion
- colère, jalousie, dépit amoureux - peut faire des gestes qu'il regrettera par la suite.
Le désir vient au sujet d'une manière que celui-ci ne maîtrise pas : il n'est donc pas responsable de certains
mouvements qu'il tend à accomplir, soit en vertu de son histoire, soit en vertu de sa nature même d'être
humain.
Freud expose ainsi la manière dont tout désir dépend en définitive de nos expériences passées, qui ont
façonné notre libido en particulier au cours d'une histoire infantile qui nous détermine encore à l'âge adulte,
jusque dans nos désirs les plus élevés moralement.
Le rêve est peut-être l'exemple qui montre le mieux que.
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