Aide en Philo

Faut-il craindre d'etre déçu par l'experience ?

Extrait du document

« Faut-il craindre d'être déçu par l'expérience ? Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : « Expérience » : Faire l'expérience d'une chose c'est en faire l'épreuve soi même (Ex.

: l'expérience de la chute libre ne peut être expliquée), c'est à dire ne pas se contenter d'assister à l'expérience d'un autre comme spectateur ou la connaître par ouï-dire mais d'éprouver soi même les sentiments qui en découlent.

La somme des expériences particulières constitue une sorte de savoir dénommée également expérience (Ex.

: un homme d'expérience) L'expérience, en ce sens pratique, s'oppose à la théorie et à la connaissance intellectuelle des choses, connaissance a priori (acquise, par exemple, par l'étude des livres), alors qu'elle se constitue elle même comme connaissance a posteriori.

Il faut noter que le savoir par expérience est en un premier temps un savoir purement subjectif qui ne peut donc s'enseigner alors que la connaissance est un savoir objectif, ou qui tend au moins à le devenir.

Enfin, un dernier sens de l'expérience est celui construit par les sciences expérimentales.

Dans la démarche scientifique, l'expérience permet de vérifier une théorie par l'épreuve des faits encadrée par un protocole précisément définit. « Craindre » : La crainte peut-être irrationnelle ou fondée en raison : on peut avoir une peur irrépressible, une phobie qui ne s'explique pas rationnellement (ex.

: l'arachnophobie est la crainte maladive des araignées).

On peut également avoir peur parce que la raison nous fournit des motifs légitime d'avoir peur (Ex.

: la violence (de l'autre ou de soi-même) est un objet de crainte tout à fait légitime). « être déçu » : La déception est le sentiment humain qui intervient quand une l'attente de l'homme reçoit une réponse qui lui est inverse (Ex.

: Si j'attends d'une personne qu'elle m'invite à diner tel soir, je ressent bien souvent de la déception si elle ne le fait pas.) Du point de vue formel : « Faut-il » : Ce type de sujet implique de considérer la nécessité qu'il met en jeu.

Or, il y a deux sortes de nécessités : la nécessité de fait et la nécessité rationnelle.

Ce sujet peut donc s'entendre de deux façons : Y a-t-il quelque chose qui nous force, nous pousse à craindre d'être déçu par l'expérience ? (Cette crainte serait de l'ordre de la « phobie » psychologique du savant) ou Y a-t-il une raison de craindre d'être déçu par l'expérience ? Cette crainte serait une « peur rationnelle », disons plutôt que la raison nous amènerait à considérer l'expérience comme nuisant à son travail de recherche de la vérité. Problématisation : Nous nous interrogeons sur l'expérience et plus précisément sur la légitimité d'une crainte qui la prendrai pour objet.

Faut-il craindre d'être déçu par l'expérience ? Si l'expérience peut révéler notre erreur et peut-être même notre bêtise, ne sommes nous pas conduit, lorsque nous somme déçu par son résultat, à la craindre comme tout ce qui peut faire du tort à l'estime que les autres ont pour nous? Si oui, comment faire confiance à la science et aux scientifiques ? N'y a-t-il pas une fonction salutaire de l'erreur elle-même pour la science, savoir que l'on s'est trompé n'est ce pas déjà progresser sur le chemin du savoir ? Ce serait-alors que l'erreur loin d'être susceptible d'être crainte serait étrangement souhaitable ? Mais alors, comment résoudre au sein d'une même théorie de la connaissance cette contradiction, dans quelle mesure et de quel point de vue l'expérience est-elle susceptible d'être crainte et dans quelle mesure et de quel point de vue elle ne l'est pas ? Proposition de plan : 1) Il nous faut craindre d'être déçu par l'expérience parce que dans ce cas elle révèle notre erreur.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles