Faut-il accorder de l'importance à l'apparence physique ?
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«
Le caractère modèle le corps
Un front tourmenté trahit un caractère anxieux.
Des lèvres charnues, une large bouche expriment la sensualité.
Qui marche à petits pas, le dos voûté,
confesse sa timidité...
Balzac croyait en la physiognomonie.
Elle avait, à ses yeux, valeur de «science exacte des âmes».
D'où, dans ses romans, de
longues et minutieuses descriptions de la morphologie des personnages.
Un type physique détermine un type psychologique
Le psychologue allemand Ernst Kretschmer (1888-1964) a voulu établir une corrélation entre morphologie et psychologie.
Ainsi, le type «leptosome»,
c'est-à-dire mince, exprime une tendance à la schizophrénie, le type «pycnique» (petite taille, formes rondes) une tendance à la psychose maniacodépressive.
Le type «athlétique», quant à lui, semble moins sujet à développer des pathologies mentales.
Paraître = être
Le philosophe français contemporain François Dagognet défend, contre la psychologie de l'intériorité, des idées audacieuses.
Pour lui, c'est l'extérieur
qui prime.
Il fait l'apologie des «surfaces», qu'il s'agisse des matériaux, des oeuvres d'art ou des hommes.
Le corps révèle plus la personnalité de
l'individu qu'une analyse psychologique des «profondeurs» de l'âme.
[La forme d'un visage et la manière de marcher reflètent
certains traits de caractère.
Il existe des types physiques
auxquels correspondent des types psychologiques.
Chez l'homme, l'extérieur révèle l'intérieur.]
Le caractère modèle le corps
Un front tourmenté trahit un caractère anxieux.
Des lèvres charnues, une large bouche expriment la sensualité.
Qui marche à petits pas, le dos voûté,
confesse sa timidité...
Balzac croyait en la physiognomonie.
Elle avait, à ses yeux, valeur de «science exacte des âmes».
D'où, dans ses romans, de
longues et minutieuses descriptions de la morphologie des personnages.
Un type physique détermine un type psychologique
Le psychologue allemand Ernst Kretschmer (1888-1964) a voulu établir une corrélation entre morphologie et psychologie.
Ainsi, le type «leptosome»,
c'est-à-dire mince, exprime une tendance à la schizophrénie, le type «pycnique» (petite taille, formes rondes) une tendance à la psychose maniacodépressive.
Le type «athlétique», quant à lui, semble moins sujet à développer des pathologies mentales.
Paraître = être
Le philosophe français contemporain François Dagognet défend, contre la psychologie de l'intériorité, des idées audacieuses.
Pour lui, c'est l'extérieur
qui prime.
Il fait l'apologie des «surfaces», qu'il s'agisse des matériaux, des oeuvres d'art ou des hommes.
Le corps révèle plus la personnalité de
l'individu qu'une analyse psychologique des «profondeurs» de l'âme.
[L'apparence physique est sujette aux aléas de la mode.
Elle ne révèle pas la profondeur et la richesse d'un être.
Elle laisse libre cours à tous les débordements
de l'imagination.]
La beauté de l'âme ne dépend pas de la beauté physique
On peut très bien être beau et dépravé.
On y aura même une plus grande tendance, car la beauté ne demande pas d'effort, et les gens nés beaux se
comportent volontiers en enfants gâtés.
De même, un corps jeune est plus beau qu'un corps vieillissant.
Est-ce pour autant que les jeunes gens sont
plus sages que les personnes mûres? Il ne faut donc pas s'attacher à l'apparence, mais cultiver la vertu, qui est la beauté de l'âme.
Le physique ne fait pas la vertu
Le cerveau d'A natole France était particulièrement petit.
Or, cet écrivain, qui reçut le prix Nobel, n'était pas vraiment un sot...
De même, Socrate, diton, était particulièrement laid.
Cela ne l'a pas empêché d'être le premier grand philosophe et d'être un modèle d'intelligence et de sagesse.
L'apparence est fille de l'imagination
Pascal, pour qui l'imagination est «maîtresse d'erreur et de fausseté» (Pensées) ironise en parlant de l'apparat des
magistrats, des médecins, des rois.
C e n'est pas parce que l'on porte une blouse blanche que l'on est un homme de
science.
L'imagination s e laisse facilement impressionner par les symboles de la puissance, du savoir, de
l'autorité.
L'imagination est la plus grande puissance d'erreur qui se puisse trouver en l'homme, et dont il ne peut se défaire.
Si elle était toujours fausse, il suffirait d'en prendre le contre-pied pour trouver la vérité, mais nous ne savons
jamais si ce qu'elle nous représente est réel ou irréel.
N'étant pas la règle infaillible du mensonge, elle ne peut
l'être de la vérité.
Elle représente le vrai et le faux avec la même indifférence.
Sa puissance de persuasion est
infinie, même auprès des hommes les plus sages et les plus raisonnables.
Elle emporte l'assentiment par surprise
et sans difficulté.
Les plus beaux discours de la rhétorique ne sont pas ceux qui parlent à notre raison mais à notre
coeur.
La raison calcule, soupèse, compare, mesure, établit des rapports, mais elle est incapable de "mettre le prix
aux choses".
C 'est l'imagination qui nous fait estimer, blâmer, aimer ou détester, et non pas la raison dont elle se
joue sans efforts.
L'imagination a produit en l'homme une seconde nature : "Elle remplit s e s hôtes d'une
satisfaction bien autrement pleine et entière que la raison.".
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