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expliquer la différence entre démonstration et autorité

Publié le 22/02/2023

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« QUESTION D'INTERPRÉTATION PHILOSOPHIQUE → Expliquer l’opposition entre démonstration et autorité Dans cet extrait du « Dialogue sur les deux systèmes du monde », Galilée, célèbre astronome et physicien né en 1564 et mort en 1642, présente deux personnages qui nous expliquent l’opposition entre démonstration et autorité.

Selon un des personnages nommé Salviati il ne faudrait pas suivre idiotement les paroles des philosophes mais pouvoir se faire nous-même notre propre pensée.

C’est donc cette théorie qu’il appuie durant cet extrait. De plus nous pouvons nous intéresser au choix des nom par l'auteur, Simplicio pourrait vouloir dire que c'est un personnage simple d'esprit, qui se repose uniquement sur ses acquis et n'a pas un point de vue évolutif, quand au second personnage, Salviati, salvateur, serait le sauveur celui qui pense de manière innovente, qui réfléchis par lui même et qui ne se repose pas sur ce que les autres pensent pour affirmer sa pensée.

Il serait celui qui a une pensée avancée par rapport à son époque, une pensée nouvelle et moderne. Pour pouvoir comparer deux notions, il faut déjà savoir ce à quoi elles correspondent.

Nous allons donc rappeler les notions de démonstration et d'autorité.

La démonstration est une exigence rationnelle de preuves et de justification.

Néanmoins, toutes les connaissances ne peuvent pas dépendre d'une démonstration, qui se limite à montrer la cohérence formelle d'une proposition avec d'autres.

La vérité de ce qui est démontré dépend de la vérité des prémisses.

C'est donc un raisonnement rigoureux qui vise à établir la valeur d’un propos et qui permet d'établir la vérité d'une proposition.

Quant à l'autorité c'est l'ascendant naturel, le pouvoir de se faire obéir légitimement en raison de son statut.

C'est une personne ou une institution qui détient un tel type de pouvoir. Dès le début du dialogue, Salviati explique que n’importe quelle personne possédant des yeux peut avoir un esprit philosophique et put se guider avec ses propres pensées : « quand on a des yeux, sur le front ou dans l’esprit, il faut s’en servir pour se guider » (lignes 5 à 6). Celui-ci ne critique pas la pensée des philosophes mais critique les individus qui ne se font pas leur propre avis, leur propre pensée, mais suivent simplement le modèle des philosophes comme des moutons.

Il critique en revanche l’autorité de ces célèbres philosophes : « je blâme seulement ceux qui, se livrant à lui en esclaves, souscrivent aveuglément à tout ce qu’il dit… » (lignes 8 à 9).

D’après lui, ces personnes-là ne cherchent pas à comprendre les explications démontrées par les philosophes.

(« on ne cherche plus à comprendre la force des démonstrations » (lignes 10 à 11)).

Cela le rend fou quand lors d’un débat ou autre l’adversaire appuie sa pensée avec comme seul argument la pensée d’un philosophe pour ensuite se proclamer le titre de philosophe à son tour.

(« d’entendre interrompre un adversaire pour citer un texte… » « que ceux qui ne philosophent jamais n’usurpent pas le titre honoré de philosophe ! » (lignes 13 à 17).

D’après lui, les discussions et les débats doivent émerger de la pensée personnelle de chacun et non celle d’un philosophe : « nos discussions doivent porter sur le monde sensible, pas sur un monde de papier » (lignes 21 à 22). Pour conclure, d’après le cet extrait ainsi que le discours de Salviati, l’humain favorise l’autorité d’une personne et se persuade que celle-ci à raison au lieu d’étudier les démonstrations de personnes ayant une réelle pensée personnelle.

Voilà pourquoi ces deux termes s’opposent : la démonstration à peu de chance face à l’autorité. Il s'agit d'un dialogue entre deux protagonistes, il s'agit de Simplicio et Salviati. Par Salviati, Galilée exprime ses idées, ses positions et sa pensée.

Simplicio incarne la tradition aristotélicienne (et de fait la position géocentriste). Géocentrisme.... »

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