explication texte Louis LAVELLE: L’essence et l’existence

« L’essence et l’existence fut depuis toujours un objet d’étude, dès 1641 de par la lparution des Méditations Métaphysiques de Descarte qui dans son œuvre découvrit la première vérité indubitable qui est “je suis, j’existe”.

Néanmoins, des confusions entre l’essence et l’existence ont toujours été.

L’existence est par définition le fait d’être pour un individu, il se demandera “suis-je ?”, tandis que l’essence est ce qu’est l’individu, il se demandera “qu’est-ce-que je suis ?”.

Le texte qui nous ai proposé est un extrait du roman De l’acte de Louis LAVELLE, livre I, IIe partie, chap 6, art 3.

Ici s’interroge donc le lieu de corrélation entre l’existence et l’essence, ce que je suis et si je suis.

En effet, l’auteur y dénonce ici un manquement vis-à-vis des individus qui s’intéressent dans un premier temps à leur essence et non pas à leur existence. En effet, l’auteur souhaite ici renverser le rapport classique de l’essence et de l’existence défini par la spéculation.

Ne faut-il donc pas se méfier de la spéculation qui a établi que les individus se demandaient qui sont-ils avant de se demander s’ils sont et la remettre en cause ?, ne faut-il pas considérer que la prééminence de l’essence sur l’existence est fausse ? Ainsi, ne faut-il pas considérer plutôt que l’existence est donnée dans le but de produire une essence et donc non pas penser que l’essence est une réalité déjà formée ?, l’existence n’est-elle donc pas en réalité créée afin de nous permettre de déterminer une essence ?, et enfin ne devrions-nous donc pas remettre en cause l’essence dite comme possibilité de l’existence comme décrite selon la spéculation ? La thèse ici défendue par l’auteur est la suivante, l’existence est le moyen de conquérir l’essence. Pour cela, dans un premier temps, du début du texte à “j’aurais à la trouver et à la réaliser”, l’auteur explique pourquoi il s’apprête à renverser un rapport préétablie entre l’essence et l’existence en expliquant la spéculation crut de tous mais qui se révèle fausse, démontrée dans une seconde partie par l’auteur puisque de “l’existence est, si l’on veut” à “pour laquelle l’existence m’est donné”, l’auteur donne une définition de l’existence et son rôle vis-à-vis de l’essence, et enfin dans une dernière partie, de “l’existence n’a de sens” à la fin du texte, l’auteur retourne au problème afin de renverser la spéculation et de rétablir la vérité à savoir que l’existence est la possibilité de l’essence. Dans un premier temps, l’auteur explique ce pour quoi il s’apprête à écrire cet article 3.

Il explique tout d’abord la spéculation qui est par définition le fait de s'interroger sur les conséquences d'une hypothèse comme si elle était vraie, sans nécessairement la considérer au départ comme telle.

Premièrement, nous verrons la nécessité de renverser cette croyance et dans un second temps une primauté des notions qui sont sans sens. Ainsi, Louis Lavelle nous explique la raison et la nécessité de renverser cette spéculation crut de tous.

En effet, dès les premières lignes il exprime son envie de “renverser le rapport classique de l’essence et de l’existence”, il use du verbe falloir qui nous montre une réelle nécessité.

Il poursuit en utilisant ce verbe et la négation “il ne faut pas craindre de renver ici le rapport”, cette envie évidente de dépasser une notion crut de tous. Tout comme Descartes dans ces Méditations Métaphysiques il ne recherche que la vérité et s’éloigne de toutes choses non fondées, il ne veut pas compter sur les opinions communes, il fuit et cherche à remettre en cause “le rapport classique que la spéculation [qui] a toujours établie entre les notions d’essence et d’existence”.

Il se montre de cette façon dès le début de l’extrait en un individu qui s'apprête à rétablir une vérité.. »