Explication philosophique d'un texte d'Alain sur le sujet

« Explication de texte: Expliquez le texte suivant : 1.

« La conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger.

Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne dit pas finalement : « Que dois-je penser ? » ne peut être dit penser.

La cons1.

cience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’euxmêmes à eux-mêmes.

Ce qui n’exclut pas les opinions sur les opinions et tous les savoir-faire, auxquels il manque la réflexion, c’est-à-dire le recul en 1.

soi-même qui permet de se connaître et de se juger ; et cela est proprement la conscience. Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu’on l’interroge.

Exemple : ai-je été lâche en telle circonstance ? Je le saurai si je veux y regarder.

Ai-je été juste en tel arrangement ? Je n’ai qu’à 1.

m’interroger ; mais j’aime mieux m’en rapporter à d’autres.

» Alain, Définitions Chacun d’entre nous, en tant que sujet expérimentons la conscience et savons donc ce que c’est.

Il reste pourtant une difficulté à décrire et définir précisément le terme de conscience.

Dans cet extrait de texte issu des Définitions proposé à l’étude, Alain cherche à donner sa définition précise de la conscience.

En effet, en quatre arguments majeurs, l’auteur explicite sa thèse selon la quelle l’acte de pensée est la condition sine qua non de la conscience.

Il nuance sa définition de la « conscience » en dégageant trois aspects principaux, du plus simple au plus complexe.

Le penseur démontre ici que la conscience psychologique ainsi que la conscience morale sont étroitement liées.

Il affirme ainsi que le simple acte de penser, propre au sujet, le rend conscient et naturellement moral.

Cependant le sujet conscient est il inéluctablement moral? (((Pourquoi la conscience morale découle naturellement du sujet?))) Comment se fait-il que, mais surtout, pourquoi cette dimension morale émane-t-elle directement de la conscience et n’est non pas extérieure? Alain introduit son propos par la première phrase du texte (première ligne qui se termine ligne 3) où il pose sa définition de la conscience.

En considérant l’étymologie latine du mot conscience : « cum scire » — ad litteram avec savoir—, il 1 sur 5. »