EXPLICATION DE TEXTE : qu’est-ce que la politique ?
Publié le 08/01/2023
Extrait du document
«
EXPLICATION DE TEXTE : qu’est-ce que la politique ?
Nous pouvons trouver cet extrait dans l’ouvrage Qu’est-ce que la politique ? écrit par
Hannah Arendt en 1954.
Hannah Arendt était une politologue, philosophe et journaliste
germano-américaine, elle était très connue pour ses idéaux politiques et ses actions à
propos du totalitarisme et de la philosophie de l’histoire.
A travers cet extrait, Arendt aborde
le thème de la dissimulation de la vérité par les préjugés et le danger qu’ils représentent.
Elle
s’efforce de résoudre le problème de savoir comment un préjugé issu d’un jugement passé
se transmet au cours du temps.
Le but de ce texte est la recherche de la vérité.
Afin de
résoudre ce problème, l’auteure soutient la thèse selon laquelle les préjugés se forment dans
le passé, empêchent la vérité de ressurgir et faussent la propre opinion de l’homme.
Ainsi, dans ce passage Hannah cherche à questionner pourquoi les préjugés ont-ils autant
d’influence sur la manière dont les humains expérimentent leur présent.
Par conséquent,
dans un premier temps des lignes 1 à 10 elle nous explique la formation du préjugé et nous
expose sa thèse.
Puis, dans un second temps des lignes 10 à 14, l’auteur vient argumenter
les dangers de ces préjugés.
Et enfin, des lignes 14 à la fin du texte, Hannah Arendt apporte
pour justifier ses propos, des solutions face à ces idées reçues.
Tout d’abord, Hannah Arendt décrit la formation et l’origine du préjugé.
En effet, l’auteur le démontre d’abord dans les lignes 1 et 2 où elle affirme que « L’une des
raisons de l’efficacité et du danger des préjugés consiste en ce qu’une partie du passé se
cache toujours en eux ».
On comprend ici qu’elle souhaite montrer que le préjugé s’appuie
sur des sources passées de la connaissance.
Cet encrage du passé qui serait donc d’après
elle, relié à l’efficacité mais aussi au risque de ces préjugés.
Ainsi, dès la première phrase de
son texte elle déclare que les préjugés sont dangereux et efficaces, posant ainsi les bases
du déroulement et de l’organisation de son texte.
Mais l’on pourrait tout de même se
demander ce que l’auteur entend par « une partie du passé se cache toujours en eux » à
quoi cela correspondrait-il ? On peut penser que cela correspond à des faits anciens et
historiques qui ont marqué les esprits de telle façon qu’ils sont restés ancrés et ont formés
des préjugés qui sont, peut-être, encore d’actualité ou bien qui se sont éteints au fil du
temps.
Les préjugés sont donc fondés sur une accumulation d’expériences passées qui
viennent s’ancrer chez les individus comme quelque chose d’évident à suivre et qui n’a pas
besoin d’être remis en cause.
De plus, Hannah Arendt vient renforcer son idée aux lignes
suivantes.
Elle explique d’avantage la définition du préjugé et comment le reconnaître.
Elle
prononce, « on peut en outre reconnaitre un véritable préjugé du fait qu’en lui se dissimule
également un jugement », le préjugé serait alors issu aussi d’un jugement formulé dans le
passé.
Un jugement qu’elle qualifie une ligne après de « légitime et adéquat » ce qui nous
fait comprendre que d’après elle, le préjugé n’était en réalité qu’un simple jugement et n’est
devenu un préjugé qu’avec sa durée dans le temps.
Il n’était ainsi, autrefois, qu’un simple
jugement légitime sans grande importance.
Qui plus est, Hannah Arendt finit son explication sur le jugement en concluant qu’un
jugement passé à travers le temps ne devient qu’un préjugé lorsqu’il évolue dans la société
sans que l’on y fasse attention.
Les préjugés ont quelque chose de spontané.
Ils se fondent
le plus souvent sur l’expérience ; ils s’émancipent de la raison et de la réflexion.
Elle
annonce, « qui n’est devenu un préjugé que parce qu’il a réussi à se faufiler au cours du
temps ».
Elle ajoute ensuite que le préjugé s’oppose ainsi aux bavardages.
Comme nous
l’avons compris, un préjugé reste et se transmet dans le temps, mais qu’en est-il d’un
bavardage ? D’après elle, « le préjugé se distingue du bavardage qui ne survit pas à la
journée ou à l’heure », elle compare et illustre par ailleurs les bavardages comme étant des
images qui défilent dans un kaléidoscope, montrant ainsi qu’un bavardage reste très peu et
qu’aussitôt il est prononcé aussitôt il est oublié.
Tant dis que, comme nous le savons un
préjugé repose sur sa capacité à se propager et sa durée dans le temps qui lui permet de
s’agrandir au fur et à mesure au sein de la société.
De plus, Hannah reprend dans ce
passage l’appréciation Kantienne de la discussion simple, dont aucun jugement avec de
l’ampleur universelle ne sont censés ressortir.
Il existe évidemment des exemples actuels de
préjugés ressortis d’un jugement supposément passé dont on ne connaît pas exactement
l’origine, comme cette idée fausse « les femmes ne savent pas faire de créneaux » il est
donc important de faire la distinction entre les préjugés et bavardages car ils n’ont pas la
même valeur.
L’auteure Hannah Arendt nous présente semblablement dans ce premier mouvement
l’origine des préjugés, pourquoi d’après elle ils seraient efficaces et la différence entre
préjugé et bavardage.
Mais la propagation de préjugé n’est pas sans conséquence, c’est
pour cela qu’elle nous explique par la suite les dangers qu’ils provoquent.
Ainsi, dans un second temps Hannah Arendt exprime les dangers cachés dans ces
préjugés.
En effet, elle commence dès la dixième ligne avec « le danger du préjugé » pour
révéler qu’en réalité un préjugé peut être néfaste.
Elle affirme, « le danger du préjugé
consiste précisément en ce qu’il est à proprement parler toujours, c’est-à-dire de manière
extraordinairement solide- ancré dans le passé ».
Dans ce passage, on peut comprendre
que d’après elle, les préjugés empêchent les individus de développer leurs propres opinions.
Leurs expériences, leur solidité et leurs origines les rendent d’autant plus dangereux.
Cela
permet donc qu’ils restent ancrés dans la mémoire et la pensée des individus.
Ils vont être
ensuite transmis lors de discussions banales.
Ainsi, elle vient dans ce passage condamner
en quelque sorte le fondement du préjugé lui-même et qu’il est dangereux car il est ancré.
L’auteure va par la suite venir préciser pourquoi le préjugé peut-être un danger pour
l’homme.
Elle vient effectivement examiner le préjugé comme étant « la raison pour laquelle
[…] il précède le jugement en l’entravant ».
Autrement dit, le préjugé se positionne avant le
jugement, empêchant ainsi la réflexion, la remise en question et un esprit critique dans le
présent.
Il vient alors empêcher le développement de la pensée et du jugement personnel en
« l’entravant ».
Car effectivement, un préjugé va apparaitre au premier abord comme
véridique.
C’est-à-dire, qu’il va apparaître en société, de par ses expériences passées,
comme un fait totalement normal et qui ne vaut pas la peine d’être repensé car il a déjà été
prouvé dans le passé.
Néanmoins, cette manière de penser restreint complètement l’individu
de réfléchir et de contester ou d’approuver les propos qu’il a entendu, et de vérifier
l’authenticité de ceux-ci.
On pourrait ainsi supposer qu’Hannah Arendt cherche ici à
démontrer que certains préjugés ne sont pas valables à toutes les époques et qu’il faut tout
de même les penser avant de les croire à la lettre.
On pourrait peut-être illustrer les
arguments de Hannah Arendt avec le cas de la communauté juive qui sont à l’origine du
génocide juif qui a causé des millions de victimes.
Enfin, on peut donc supposer parce
qu’elle énonce qu’un préjugé empêche le jugement qu’une personne pourrait développer et
se faire dans le présent, tant il est quelque sorte ancrée dans le passé.
En effet, si le préjugé
ne permet pas le développement de leur....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Correction de l’explication d’un texte de Hobbes Extrait tiré de l’ouvrage Le Citoyen ou Les Fondements de la politique, 1642
- Explication de texte : extrait du chapitre V du Traité Théologie-politique, Spinoza
- explication de texte
- Texte de Hobbes : Explication de texte - Thèmes : le désir, le bonheur , la définition du bonheur
- Spinoza, Traité théologico-politique - texte