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EXPLICATION DE TEXTE IDÉE D’UNE HISTOIRE UNIVERSELLE AU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE

Publié le 08/10/2023

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« EXPLICATION DE TEXTE IDÉE D’UNE HISTOIRE UNIVERSELLE AU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE NB : le découpage choisi pour le texte aurait pu être différent, j’ai personnellement trouvé pertinent de l’organiser ainsi mais je suis consciente de la diversité de possibilités sur ce point. L’extrait donné à expliquer est extrait de l’œuvre Idée d’une histoire au point de vue cosmopolitique, écrite par Emmanuel Kant et parue en 1784 dans la Berlinische Monatsschrift. Dans cet article, composé de 9 propositions, le philosophe allemand appréhende l’histoire comme le simple « récit des actions humaines », des « manifestations du vouloir ».

Il tente alors de donner un ordre et un sens à ce récit afin de découvrir la destinée de l’espèce humaine sur la terre.

Il semble prêt à démontrer que l’homme avance vers une fin déterminée par la nature, suivant un « fil conducteur » commun à tous.

Ce fil conducteur confère à l’humanité l’unité de son espèce. Ce texte est extrait de la quatrième proposition de l’article qui intervient après l’exposé des principes moteurs de l’histoire comme ensemble unifié.

Dans cette proposition, Kant pose un nouveau concept, celui de l’ « insociable sociabilité », qui est à l’origine de la construction contradictoire et conflictuelle de l’ordre social chez l’homme.

Ce concept poursuit la démonstration du développement paradoxal de l’homme : pour Kant, les contradictions humaines sont un moteur de l’histoire. Le philosophe interroge alors ces apparentes contradictions : comment les passions égoïstes de l’homme sont-elles un moteur de l’histoire et le poussent-elles à construire un ordre intérieur et culturel stable dans une dynamique conflictuelle d’attraction et de répulsion ? Quel est cet état de guerre de tous contre tous qui conduit à une union de l’espèce tout en demeurant une menace constante ? Comment se concilient pulsions et affects dans la construction intime et sociale de l’homme ? Selon Kant, le corps social naît des passions égoïstes de l’homme qui comprend que c’est dans ce cadre qu’il parvient à se développer pleinement.

Cependant, ces mêmes passions menacent constamment l’ordre établi car chaque homme privilégie ses intérêts personnels. C’est par la régulation de ce conflit entre son penchant sociable et son penchant égoïste que l’homme parvient à développer l’entièreté de ses dispositions naturelles, à savoir, sa raison. Dans une première partie, Kant introduit son propos et soutient que le développement des dispositions naturelles de l’homme passe par la relation conflictuelle entre ses passions qui mène à l’établissement d’un ordre social (lignes 1 à 3).

Ensuite, le philosophe allemand détaille son idée de l’ « insociable sociabilité », paradoxe fondamental de la construction humaine (lignes 4 à 13).

Enfin, il en vient à affirmer que le conflit passionnel régulé de l’homme le conduit au plein développement de ses dispositions par une volonté de se surpasser, cette volonté menant à la création d’un ordre social (lignes 13 à 24). Dans la première partie du texte, Kant présente les contradictions des « dispositions » de la nature comme le moyen même de leur plein développement.

En effet, selon lui, c’est l’opposition fondamentale des passions de l’homme qui va le pousser à entrer en société, en communauté avec les autres membres de son espèce.

En prenant conscience de ses facultés, l’homme comprend qu’il est dans son intérêt de se soumettre à des lois afin de garantir la croissance sereine de sa raison, sans prendre le risque de la mettre en péril en raison de passions trop envahissantes.

Il semble tout à fait curieux et même contradictoire que l’égoïsme de l’homme puisse être la cause de la création d’un ordre social régi par des lois.

Ceci s’explique par le concept d’ « insociable sociabilité », développé dans une seconde partie du texte. L’homme crée une société qu’il menace constamment car il fait face à l’affrontement de deux de ses besoins : la sociabilité et les passions égoïstes.

Cette lutte permanente entre les deux se rapporte à une dynamique d’attraction et de répulsion dont les forces contradictoires permettent l’établissement d’une stabilité, selon le schéma newtonien.

Dans la suite du paragraphe, Kant catégorise cette opposition comme « appart{enant}à la nature humaine » (l.7) et développe le paradoxe de « l’insociable sociabilité » (l.4) dans son détail.

L’homme entre en société car il comprend qu’il s’agit là du meilleur calcul pour sa survie et pour le développement de ses capacités rationnelles.

Il prend exemple sur ses semblables afin de les surpasser et de comprendre son fonctionnement interne.

Cependant, cette volonté de dépasser l’autre le pousse à « s’isoler » (l.10) car l’homme souhaite avancer selon ses intérêts propres et n’est pas prêt à concilier ses besoins avec ceux des autres individus (il s’agit donc bien d’une dynamique d’attraction et de répulsion).

Comme tous les hommes ont ces mêmes attentes, l’opposition de chacun contre chacun est inévitable.

Ce passage rappelle l’état de « guerre de tous contre tous » dans la philosophie hobbesienne : des jeux de stratégie se mettent en place, motivés par l’égoïsme de l’homme et par son besoin de surpasser ses semblables.

L’individu protège en permanence ses.... »

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