Explication de texte : Descartes, Discours de la Méthode, Première Partie
Publié le 22/02/2025
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Philosophie : Explication de texte
Descartes, Discours de la Méthode, Première Partie
Dans cet extrait de la Première Partie du Discours de la Méthode écrit par René
Descartes et publié le 8 juin 1637, le philosophe aborde ici le thème de l’utilisation de
la raison chez les individus.
Descartes commence en disant que le bon sens, qu’il
rapproche ensuite de la raison, « est la chose du monde la mieux partagée » (l.1).
Le
problème philosophique qu’il pose alors est : Comment peut s’expliquer la diversité
des opinions alors que tout le monde possède une raison partagée également ? En
effet, si le bon sens est également réparti entre tous les hommes, comment se fait-il
que des divergences d’idées existent ? La thèse que l’auteur va alors développer est
que la diversité des opinions vient des différente façon que chacun a de l’utiliser.
Afin
d’établir sa thèse, le philosophe commence dans une première partie allant de « Le
bon sens est la chose [...] » (l.1) à « qui s’en éloignent » (l.14) en exposant une idée
qui est que le bon sens, qu’il rapproche de la raison, doit être appliqué correctement
et qu’il ne suffit pas d’avoir un esprit qui fonctionne bien.
Dans la deuxième partie
allant de « En ce qui me concerne » (l.15) à « d’une même espèce » (l.23), il expose
sa deuxième idée qui est qu’il faut bien faire la différence entre la perfection de
l’esprit et de la raison, et également la distinction entre les accidents et l’essence,
qu’il va rapprocher de la raison également.
Tout d’abord, Descartes va proposer une définition du bon sens en disant que
c’est « la chose du monde la mieux partagée » (l.1).
Avec l’adverbe « la mieux » (l.1)
il cherche à montrer que le bon sens est la qualité qui est véritablement également
répartie entre tous les hommes.
Afin d’illustrer cette définition, il dit que tout le
monde « pense en être si bien pourvu » (l.1/2) et donne un exemple qui est que
« même ceux qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont pas
pour habitude d’en désirer plus qu’ils en ont ».
Cet exemple donné par Descartes
signifie que même ceux qui sont tout le temps mécontents ne se plaignent jamais de
la part de raison qu’ils ont.
Il utilise cet exemple plutôt qu’un autre afin de démontrer
sa définition du bon sens.
Il complète ensuite son exemple en disant qu’il est
quasiment impossible que tout le monde se trompent en même temps (« Ce en quoi il
n’est pas vraisemblable que tous se trompent », l.3/4) ce qui lui permet de prouver
que le bon sens est bien partagé également entre tous.
Ensuite, à la ligne 4, le
philosophe complète sa définition en disant que le bon sens est également « la
puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux ».
Avec cette définition, il
dit donc que notre bon sens est l’outil nous permettant de trouver la Vérité.
Cette
Vérité est un des grands concepts mis en jeu dans ce texte.
D’un point de vue
philosophique, elle peut se définir comme une connaissance reconnue comme juste et
qui est donc absolue et ultime.
Il dit ensuite que le bon sens est un autre mot pour
parler de la raison ( « qu’on nomme le bon sens ou la raison », l.6) et redit ce qu’il
avait déjà énoncé dans la première phrase de son discours : elle est « naturellement
égale en tous les hommes » (l.6).
La raison est un autre grand concept mis en jeu dans
ce texte, elle peut être définie d’un point de vue philosophique comme la faculté
permettant à l’homme de juger ce qui est vrai ou faux.
Avec ces six premières lignes,
Descartes vient donc de donner et démontrer sa définition de la raison.
Il va ensuite exposer sa thèse pour expliquer les différences d’opinions entre
les individus.
Pour lui, cette diversité ne peut pas venir du fait que « les uns sont plus
raisonnables que les autres » (l.7/8) puisqu’il a prouvé précédemment que la raison
est répartie équitablement entre tous.
La diversité viendrait de deux choses : les
différentes façons que nous avons d’utiliser la raison (« nous conduisons nos pensées
par différentes voies », l.8/9) et les différentes façons que nous avons de regarder ce
qui nous entoure (« ne considérons pas les mêmes choses », l.9).
Le philosophe
complète ensuite sa thèse avec un argument disant qu’il ne suffit pas d’avoir un esprit
qui fonctionne bien, mais qu’il faut également et surtout savoir bien l’utiliser : « ce
n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien » (l.9/10).
Afin d’illustrer cet argument, il utilise deux exemples qui se complètent.
Le premier
énonce le fait qu’avoir une grande âme n’est pas synonyme de vertue (« les plus
grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes
vertus », l.10/11).
Le deuxième dit également qu’il ne suffit pas d’avoir une grande
âme pour être vertueux mais cette fois d’une façon imagée : si deux personnes
suivent le même chemin, une va lentement mais suit « toujours le droit chemin »
(l.13) et l’autre va vite mais « s’en éloigne[ent] » (l.14), la première personne peut
« avancer bien davantage » (l.12/13).
La personne allant lentement mais sûrement
représente quelqu’un qui sait bien se servir de sa raison et celle qui court mais
s’éloigne représente quelqu’un ayant une grande âme mais ne sachant pas s’en servir.
Le chemin peut également représenter la route vers la vertu et même vers la Vérité,
puisque la raison sert à discerner le vrai du faux.
Il utilise ces deux exemples en
particulier afin de démontrer qu’il est plus important de savoir bien utiliser son esprit
et que les différences d’opinions sont bien dues aux différentes façons que nous
avons d’utiliser la raison, ici illustrées par le chemin qui sera pris de telle ou telle
façon.
Dans cette première partie du discours, Descartes a donc donné la définition de
la raison : c’est une faculté permettant de « distinguer le vrai d’avec le faux » (l.5) et
qui est « naturellement égale en tous les hommes » (l.6).
Il a ensuite énoncé sa thèse
expliquant les différences d’opinions qui viendrait des différentes façons que nous
avons d’utiliser notre raison et non pas d’une différence de quantité de raison.
Enfin,
il a posé son premier argument qui est qu’il est plus important de savoir bien utiliser
son esprit que d’en avoir un qui fonctionne bien.
Mais cette argument ne suffit pas à
Descartes pour démontrer sa thèse.
C’est pourquoi dans la seconde partie il va
présenter la différence entre la perfection de l’esprit et celle de la raison et également
parler de l’essence des individus.
Descartes commence la deuxième partie de son argumentation en se prenant
comme exemple (« En ce qui me concerne », l.15) et dit n’avoir jamais pensé que son
« esprit ne soit plus parfait que celui des autres hommes » (l.15/16).
En disant cela, il
cherche à montrer que la perfection de l’esprit n’est pas la même chose que celle de
la raison.
En effet, il dit ensuite avoir souvent envié (« même souvent souhaité »,
l.16) de nombreuses qualités de l’esprit possédées par d’autres comme par exemple
«l’imagination aussi nette et distincte » (l.17).
En citant ces exemples de qualités
possédées par certaines personnes et non par d’autres, il montre bien que la qualité de
l’esprit n’a rien à voir avec celle de la raison.....
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