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explication de texte de Descartes, Lettre à Elisabeth, 18 mai 1645

Publié le 27/11/2024

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« Descartes, Lettre à Elisabeth, 18 mai 1645 Le thème principal dans ce texte de Descartes est la différence entre les « âmes vulgaires » et les « grandes âmes » dans leur manière de gérer les passions et la souffrance.

L’auteur répond ici au problème : dans quelle mesure la maitrise des passions par la raison peut-elle conduire au bonheur ? Il répond à cette problématique avec sa thèse dans laquelle les grandes âmes se distinguent des âmes vulgaires par leur capacité à maitriser leurs passions grâce à la raison. Cette thèse est énoncée en trois temps : Tout d’abord la différence entre les deux types d’âmes : « âmes vulgaires » et « grandes âmes » (l.1 à 7), ensuite les grandes âmes considérées comme immortelles grâce à leur raison (l.7 à 16), et enfin la maitrise des passions qui permet le bonheur (l.16 à la fin). Malgré la pertinence de la thèse, Descartes énonce dans ce texte que seulement les personnes croyantes, ici décrites comme les âmes immortelles, ont le droit au bonheur, ce qui introduit donc une certaine limite à ses propos, car le tout le monde sans exception à le droit d’être heureux. En premier lieu, Descartes commence par établir une nette distinction entre les grandes âmes et les âmes vulgaires.

Il s’apprête à définir en quoi ces deux catégories sont bien différentes.

Les âmes vulgaires sont décrites comme se laissant envahir complètement par leurs désirs et n’ayant que deux sentiments différents par rapport aux évènements extérieurs qui surviennent : le bonheur ou la souffrance.

L’auteur explique que les âmes vulgaires n’ont pas de « raison », contrairement aux grandes âmes qui sont bien plus réfléchies car elles peuvent maitriser leurs « passions », parfois très « violentes », et ainsi rester « maitresse[s] » d’elles-mêmes. L’auteur veut dire ici que bien que nous n’ayons aucune emprise sur les évènements extérieurs, nous pouvons éviter de nous « laisser-aller » à nos passions spontanées en nous raisonnant et en prenant le dessus sur ces dernières.

Les passions négatives sont ainsi contrôlées mais aussi utilisées par les plus grandes âmes, qui tirent donc profit de « l’affliction » qui les submerge.

On peut se demander ce qu’est « la parfaite félicité » à laquelle accèdent les plus grandes âmes et dont elles se délectent. Dans un deuxième temps, Descartes décrit les grandes âmes, comme ayant une raison immense et qui par conséquent, sont « immortelles ». L’auteur commence par expliquer que les grandes âmes ont conscience qu’elles ont une existence éternelle, qu’elles sont immortelles.

Cette immortalité leur permet de recevoir des plaisirs et des « contentements » bien supérieurs aux âmes « vulgaires » de la vie terrestre.

Comme les grandes âmes savent qu’il y a une vie après la mort, grâce à leur raison, cela leur permet de nombreux et « grands » plaisirs.

Cependant, ces plus grandes âmes sont également conscientes qu’elles sont liées à « des corps mortels », faibles et vulnérables.

Elles savent que leur corps est sujet à de nombreuses maladies et qu’il finira par décéder.

Cette ambivalence entre l’esprit immortel et le corps mortel est ainsi la source de leur raison. Même si ces grandes âmes savent que leur corps va disparaître, elles ne sont pas pour autant insensibles à la vie terrestre et font ce qui est en leur pouvoir pour améliorer leur situation.

« Elles l’estiment si peu au regard de l’éternité ».... »

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