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EXPLICATION DE TEXTE DE CICERON EXTRAIT DU TRAITE DES DEVOIRS

Publié le 07/10/2024

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« EXPLICATION DE TEXTE DE CICERON EXTRAIT DU TRAITE DES DEVOIRS Première partie : ligne 1 à 19 expliqué de manière exhaustive Les autres parties, ligne 19 à 43 : exposé des lignes directrices. 1- Règle générale et distinction radicale entre le souverain bien et les devoirs quotidiens (L1-L7) Dans une première partie, Cicéron indique l’objet de ce livre afin de différencier son contenu de ce que disent les philosophes du devoir.

Il oppose le devoir déterminé par le souverain bien aux devoirs de la vie.

Il établit une corrélation entre le souverain bien et ce qui est parfait.

En effet, le bien ultime, le bien que l’on recherche en tant qu’humain, parce que l’on doté de raison et que l’on peut être raisonnable est le bien ultime, le bien fondé sur une vie droite, la vertu.

La vertu tire l’âme vers le haut afin qu’elle excelle dans ce qu’elle fait puisqu’il s’agit d’un devoir et que par opposition, elle évite ce qui est imparfait non pas parce que c’est mauvais, mais parce qu’imparfait : on peut penser que l’imperfection émane du corps, mais aussi de la faiblesse de l’esprit, de celui qui hésite, qui ne sait pas délibérer et dont la volonté ne vise pas la vertu mais les plaisirs de toutes sortes.

En d’autres termes, le souverain bien est la vertu parfaite. Cependant, dès l’annonce de son programme, Cicéron, introduit un doute dans notre pensée : est ce que le Souverain Bien nous guide nécessairement dans les actions de notre vie (L 2) mais aussi, n’y a-t-il pas de différences de degrés du devoirs ? en excluant bien évidemment, le souverain bien, qui par nature est parfait, quasi divin et donc a une nature différente et ne peut être compris dans une échelle de devoirs.

Ces devoirs de tous les jours, ont certes un rapport avec le souverain bien, puisque ce dernier est le chemin ultime et royal de la vertu, mais il y a une échelle des devoirs, des devoirs très grands aux plus petits.

Ce qui veut dire qu’il y a des devoirs insignifiants au plus bas degré, et des devoirs particulièrement grands car meilleurs et plus proches du souverain bien.

Parce que le souverain bien est en rapport avec ces devoirs, il se situe au-dessus.

Au sommet peut être même car il est parfait et non pas seulement très bon ou excellent.

Il se situe donc au-dessus de l’échelle des devoirs tout étant en rapport avec eux.

Il éclaire notre existence en tant que vertu parfaite.

Mais il n’est pas nécessairement un modèle à copier parce que nous sommes ni sage, ni parfait mais bien plutôt imparfait.

Les autres devoirs nous incombent par contre, certains proches du parfait et donc très bons ou excellents et d’autres moins bons.

Il s’agira de savoir bien évidemment, quel est le devoir ultime auquel nous devons obéir.

Quant à la nature des devoirs de tous les jours, ils constituent « un guide ».

Un guide ne vise pas à nous rendre parfait mais à nous permettre de trouver des solutions à des actions difficiles. 2- L’honnêteté la matrice des devoirs (L7-L19) Après avoir énoncé la règle générale selon laquelle, le premier devoir est le souverain bien auxquels sont dépendant les devoirs qui guident nos actions essentielles de notre vie, on s’attendrait à que Cicéron énumère ces devoirs.

Or, il cite le devoir d’honnêteté en montrant ses caractéristiques.

La raison est la suivante : Cicéron ne cherche à opposer les devoirs les uns aux autres parce que multiples et de nature différente comme peuvent l’être le devoir de se conserver 1 soi-même et le devoir d’amitié puisque se conserver moi-même peut s’opposer à l’amitié puisqu’il implique de se défendre et de se protéger contre d’éventuels ennemis ou agresseurs, il cherche ce qui unifie ces devoirs quotidiens.

Ils sont compris et unifiés sous le concept d’honnêteté.

Ce paragraphe se divise en deux sous parties.

La seconde sous-partie énonce des facultés corrélatif à son usage dans les fonctions (ergon) que l’on occupe dans la société.

On n’est pas honnête parce qu’on le dit, on est honnête parce que l’on fait.

Ce que l’on fait, c’est les fonctions que l’on occupe dans le corps social dont chacune implique une qualité particulière, le souci de la vérité pour le philosophie ou le savant, le désir de justice pour le juge ou magistrat, la capacité que l’on a d’être maitre de soi et des événements extérieurs.

On peut penser au sage, mais cette hypothèse ne tient pas car le sage ne peut être que philosophe et le philosophe a le souci moins de se batte contre lui-même et contre les autres, que de se soucier de la vérité.

L’hypothèse d’un homme d’Etat, Roi, Prince ou Elu d’une cité ou d’un général est certainement la bonne hypothèse, en témoigne, le terme guerrier « assaut » utilisé dans ce texte.

L’homme dont il est question dans ce texte, est un homme qui se bat au sens prosaïque, qui sait conduire une bataille, donner l’assaut, résister à un assaut, ce qui relève donc d’un homme d’Etat ou d’un général dont la fonction est de diriger et de défendre une cité, la prudence aidée par la tempérance pour l’homme d’action dans le domaine moral ou politique.

Les facultés en exercice diffèrent car on ne demande pas à un général les mêmes qualités que celles d’un juge.

Cependant, il y a un trait commun entre elles, la mesure de toute choses dans sa pensée et dans ces actions : « appliquer son jugement, être juste et combattre l’injustice, tenir son âme assez grande et forte, conserver cet ordre dans ses paroles et ses actions ».

Il y a un effort sur soi-même, un travail sur soi, une éducation à l’honnêteté.

On n’est pas honnête par nature.

On le devient par ces qualités que l’on ait tenu de développer dans chaque fonction.

Le philosophe comme le savant sont tenus de développer leurs facultés de jugement en tenant rien pour acquis, le juge doit « maintenir » la société ; ce qui peut se comprendre comme établir un ordre de manière à ce que justice soit faite et donc les lois soient appliquées, et l’ordre maintenu, mais aussi et surtout le juge a pour fonction de mettre fin à l’injustice, restaurer la justice parce qu’elle a été bafouée, et donc de « rendre » aux gens que l’on a volé ou spolié ce qui leur ai dû.

On peut penser que le second attribut du juge est le plus important pour deux raisons : il doit persévérer dans ses décisions d’une part ce qui veut dire ne pas céder au pouvoir des puissants pour que justice soit faite mais aussi il doit être honnête, et l’honnêteté que nous étudierons ci -après vise à agir à agir avec humanité en sachant accomplir de belles actions.

C’est ce que veut dire « rester fidèle à ses engagements ».

On peut donc penser que rétablir la justice lorsqu’elle est bafouée est une action plus belle que celle de maintenir l’ordre dans une société même si ne pas obéir aux lois rend les institutions chancelantes.

Le général ou le gouverneur d’une cité (qu’il soit élu ou non) doit combattre la peur, tenir bon dans leurs jugements, ne pas tergiverser, être volontaire pour administrer la cité en état de guerre.

Enfin, l’homme d’action, ne peut être réputé honnête en vivant sous le jugement de ses semblables que s’il est respectable par ces actions dans le temple au Forum, à la Curie, au Temple par des paroles censées et par la tempérance.

La tempérance soutient la prudence ainsi que le sait Cicéron lecteur d’Aristote.

Au livre VI, 5 de 2 l’Ethique à Nicomaque, Aristote développe l’idée que la tempérance permet de conserver la prudence - « pour signifier qu'elle conserve la prudence ».

Cette notion de tempérance sera analysée, au livre VII vise à éviter : l'intempérance, le vice et la bestialité.

C’est très clair, la tempérance évite d’abord la démesure dans ces actions comme la démesure de celui qui parce qu’il boit trop ou mange trop devient malade, et transforme sa puissance d’exister en faiblesse.

Le vice est celui qui écoute sa paresse, se laisse aller à tous le plaisirs sans savoir les réfréner.

Quant à la bestialité, il s’agit corrélativement de celui qui n’obéit qu’à l’âme végétative et sensible et qui ne sait développer aucune vertu.

La tempérance est lié à la vertu de prudence.

Ce que la tempérance conserve, « c'est le jugement dont nous indiquons la nature », c’est à dire le jugement par lequel la prudence s’exerce.

Ce jugement fondé sur la contingence.

En effet, est prudent celui qui sait délibérer dans l’incertitude et donc l’incertitude ne peut être la science du moins dans l’antiquité, elle s’applique donc au champ moral et politique.

Cependant, si ces qualités sont relatives à la fonction que l’on exerce, l’honnête homme se définit quelque soit la fonction qu’il occupe par l’usage des facultés propres à l’homme.

Il n’est.... »

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