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Etre moral, est-ce vouloir le bien d'autrui ?

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Analyse du sujet   -          Etre moral consiste moins en un état de fait que dans une action perpétuelle. La moralité n'est pas à proprement parler, elle s'exerce sans cesse, elle fait l'épreuve de la réalité. Et c'est pour cette raison que la question de la morale relativement au rapport qu'elle doit entretenir avec autrui est fondamentale. -          On peut en effet, parce que la morale est avant tout un exercice de soi en tant qu'on se rapporte au monde et à ceux qui le composent, s'interroger sur la question de la définition du rapport moral à autrui. Qu'est-ce encore qu'être moral envers autrui ? Ou plutôt, qu'est-ce qu'agir moralement envers autrui ? Ici, on nous demande de penser si l'équation être moral et vouloir le bien d'autrui est légitime et si elle est suffisamment inclusive pour prendre en compte tous les champs et toutes les exigences que requiert toute action pour être qualifiée de morale. -          Il semble qu'ici soit poser une équation entre d'un côté l'être moral et de l'autre le vouloir le bien d'autrui. Ce qu'on nous demande d'interroger ici, comprenons le, ce n'est pas tant de savoir si vouloir le bien d'autrui est une conséquence de toute action morale en tant qu'elle ne doit pas lui nuire (sinon justement elle est immorale), c'est bien plutôt - ce qu'on doit ici penser - de savoir si le vouloir le bien d'autrui est au principe de l'action morale, si donc pour agir moralement, encore faut-il délibérer sur le bien d'autrui et chercher à le réaliser ? C'est donc le vouloir le bien d'autrui en tant qu'il est définit comme le principe, le fondement de tout être moral qui est ici mis à la question. -          Autrement dit, c'est le rapport de la morale à l'intérêt qui est ici en jeu : la morale peut-elle viser, de manière principielle, le bien d'autrui ; ou pour le dire autrement, l'action morale doit-elle être motivée par le fait de prendre en compte le bien d'autrui et  de chercher à le réaliser ? -          En réalité c'est l'essence de la morale, en tant qu'universelle et nécessaire, qui est ici mise à la question. Car si telle action à pour principe le vouloir le bien d'autrui, peut-être que cette même action nuira à une autre personne. Il semble donc qu'il faille remettre en question la relation entre morale et prise en compte de l'intérêt si l'on veut pouvoir définir légitiment le rapport qu'entretienne le principe de la morale et le bien d'autrui, et a fortiori, si l'on veut fonder une morale proprement universelle.   Problématique               Peut-on poser une équation entre être moral et vouloir le bien d'autrui, équation telle qu'elle rende compte de l'essence même de toute action morale ? Une telle subordination du vouloir le bien d'autrui à l'être moral ne relève-t-elle pas plutôt d'une confusion entre ce qui est au principe de toute action morale - et qui par là la définit en tant que telle - et de ce qui en est le résultat, la conséquence - sans entrer dans le champ de la délibération morale elle-même ? C'est donc la nature de l'action morale en tant qu'elle se rapporte à autrui qui est donc ici mise à la question.

« Analyse du sujet - - - - - Etre moral consiste moins en un état de fait que dans une action perpétuelle.

La moralité n'est pas à proprement parler, elle s'exerce sans cesse, elle fait l'épreuve de la réalité.

Et c'est pour cette raison que la question de la morale relativement au rapport qu'elle doit entretenir avec autrui est fondamentale. On peut en effet, parce que la morale est avant tout un exercice de soi en tant qu'on se rapporte au monde et à ceux qui le composent, s'interroger sur la question de la définition du rapport moral à autrui. Qu'est-ce encore qu'être moral envers autrui ? Ou plutôt, qu'est-ce qu'agir moralement envers autrui ? Ici, on nous demande de penser si l'équation être moral et vouloir le bien d'autrui est légitime et si elle est suffisamment inclusive pour prendre en compte tous les champs et toutes les exigences que requiert toute action pour être qualifiée de morale. Il semble qu'ici soit poser une équation entre d'un côté l'être moral et de l'autre le vouloir le bien d'autrui.

Ce qu'on nous demande d'interroger ici, comprenons le, ce n'est pas tant de savoir si vouloir le bien d'autrui est une conséquence de toute action morale en tant qu'elle ne doit pas lui nuire (sinon justement elle est immorale), c'est bien plutôt – ce qu'on doit ici penser – de savoir si le vouloir le bien d'autrui est au principe de l'action morale, si donc pour agir moralement, encore faut-il délibérer sur le bien d'autrui et chercher à le réaliser ? C'est donc le vouloir le bien d'autrui en tant qu'il est définit comme le principe, le fondement de tout être moral qui est ici mis à la question. Autrement dit, c'est le rapport de la morale à l'intérêt qui est ici en jeu : la morale peut-elle viser, de manière principielle, le bien d'autrui ; ou pour le dire autrement, l'action morale doit-elle être motivée par le fait de prendre en compte le bien d'autrui et de chercher à le réaliser ? En réalité c'est l'essence de la morale, en tant qu'universelle et nécessaire, qui est ici mise à la question.

Car si telle action à pour principe le vouloir le bien d'autrui, peut-être que cette même action nuira à une autre personne.

Il semble donc qu'il faille remettre en question la relation entre morale et prise en compte de l'intérêt si l'on veut pouvoir définir légitiment le rapport qu'entretienne le principe de la morale et le bien d'autrui, et a fortiori, si l'on veut fonder une morale proprement universelle. Problématique Peut-on poser une équation entre être moral et vouloir le bien d'autrui, équation telle qu'elle rende compte de l'essence même de toute action morale ? Une telle subordination du vouloir le bien d'autrui à l'être moral ne relève-t-elle pas plutôt d'une confusion entre ce qui est au principe de toute action morale – et qui par là la définit en tant que telle – et de ce qui en est le résultat, la conséquence – sans entrer dans le champ de la délibération morale elle-même ? C'est donc la nature de l'action morale en tant qu'elle se rapporte à autrui qui est donc ici mise à la question. Plan I. L'action morale passe par la volonté de faire le bien d'autrui · · · Ne pas chercher à faire le bien d'autrui, ne rien ressentir devant la misère d'autrui, misère que j'ai pourtant devant les yeux correspond, de fait, à un sentiment tout à fait immoral, et ce à travers deux dimensions : déjà parce que je nie, en ne la reconnaissant pas comme telle, la souffrance éprouvée par autrui, mais aussi parce que je suis moi-même aliéné puisque aucun sentiment ne m'anime.

En ce sens il apparaît que la prise en compte du bien d'autrui, le soucis employé à faire qu'il réalise son bonheur, en tant qu'on est aussi un être social, est une condition nécessaire pour être moral, c'est-à-dire encore pour agir moralement. En effet, on pourrait, dans cette perspective, reprendre l'analyse rousseauiste à propre de la pitié : « Je ne crois pas avoir aucune contradiction à craindre, en accordant à l'homme la seule vertu naturelle, qu'ait été forcé de reconnaître le Détracteur le plus outré des vertus humaines.

Je parle de la pitié, disposition convenable à des êtres aussi faibles, et sujets à autant de maux que nous le sommes; vertu d'autant plus universelle et d'autant plus utile à l'homme qu'elle précède en lui l'usage de toute réflexion [...] Il est donc bien certain que la pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation de toute l'espèce.

» (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes).

Si la pitié est une vertu naturelle de l'homme, alors celui qui ne cherche pas à réaliser le bien d'autrui – en parle ici de sa volonté, peu importe qu'il y arrive effectivement dans les faits, l'important étant qu'il le veuille et qu'il le vise par son action – ne peut être dit posséder les qualité nécessaire à la réalisation d'une conduite vertueuse, morale. Prenons ainsi la définition que Hume donne du sentiment moral : pour celui-ci, en effet, l'homme possède un sentiment de bienveillance envers autrui qui est la source de toute possibilité d'action morale.

Il entend par bienveillance la bonne volonté envers les autres.

Il s'agit de déterminer quelles sont les actions qui produisent les jugements moraux positifs ou négatifs (approbations ou désapprobations).

La bienveillance est plutôt une disposition de la volonté à l'égard des autres.

Le sens moral c'est cette faculté qui nous permet. »

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