Etre libre, est-ce faire ce qui nous plait ?
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Comment dire libre l'être qui ne pourrait pas lui-même décider de ce qu'il peut faire et faire par là ce dont il a envie ? Aussi nous semble-t-il spontanément que la liberté consiste à faire ce qui nous plait, c'est-à-dire réside dans l'indépendance de l'individu à l'égard de toute autorité extérieure. La soumission à une autorité extérieure (l'autorité extérieure par exemple), dans la mesure où celle-ci décide pour nous de ce que nous pouvons faire, nous semble au contraire annuler notre liberté, et ce d'autant plus que cette autorité vient à faire obstacle à ce que nous avons envie de faire. Aussi n'y aurait-il de liberté véritable que là où rien ne déciderait pour nous, que là où nous pourrions vivre et agir comme bon nous semble et suivre nos envies.
- I - Etre libre, c'est vivre selon ses désirs : la représentation infantile de la liberté et l'autorité parentale.
Intro 1/ L'indépendance à l'égard de l'autorité parentale 2/ Pouvoir faire ses désirs.. 3/ L'absence de contrainte. Transition : conclusion de cette partie et rapprochement avec Calliclès.
Intro 1/ L'indépendance à l'égard de la morale, du droit, et d'autrui : droit et morale comme esclavage - Calliclès. 2/ Vivre selon ses désirs - la fable de l'anneau de Gygès - Platon. 3/ L'absence de contrainte - l'incompréhension de calliclès. Transition : conclusion. Mise en question : la vie de désirs n'est-elle pas un esclavage ?
Intro 1/ L'hétéronomie de la volonté - Kant. 2/ La servitude du désir : Platon.
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Etre libre, est-ce faire ce qui nous plait ?
Comment dire libre l'être qui ne pourrait pas lui-même décider de ce qu'il peut faire et faire par là ce dont il a envie ?
Aussi nous semble-t-il spontanément que la liberté consiste à faire ce qui nous plait, c'est-à-dire réside dans
l'indépendance de l'individu à l'égard de toute autorité extérieure.
La soumission à une autorité extérieure (l'autorité
extérieure par exemple), dans la mesure où celle-ci décide pour nous de ce que nous pouvons faire, nous semble au
contraire annuler notre liberté, et ce d'autant plus que cette autorité vient à faire obstacle à ce que nous avons
envie de faire.
Aussi n'y aurait-il de liberté véritable que là où rien ne déciderait pour nous, que là où nous pourrions
vivre et agir comme bon nous semble et suivre nos envies.
I - Etre libre, c'est vivre selon ses désirs : la représentation infantile de la liberté et l'autorité parentale.
Intro
1/ L'indépendance à l'égard de l'autorité parentale
2/ Pouvoir faire ses désirs..
3/ L'absence de contrainte.
Transition : conclusion de cette partie et rapprochement avec Calliclès.
II - Etre libre, c'est vivre selon ses désirs : Définition de la liberté selon Calliclès face à la morale et au
droit.
Intro
1/ L'indépendance à l'égard de la morale, du droit, et d'autrui : droit et morale comme esclavage - Calliclès.
2/ Vivre selon ses désirs - la fable de l'anneau de Gygès - Platon.
3/ L'absence de contrainte - l'incompréhension de calliclès.
Transition : conclusion.
Mise en question : la vie de désirs n'est-elle pas un esclavage ?
III - La vie de désirs comme dépendance, esclavage, et non sens.
Intro
1/ L'hétéronomie de la volonté - Kant.
2/ La servitude du désir : Platon.
I - L'enfant : Liberté, désir, et autorité parentale.
Nous pensons spontanément que la liberté consiste à faire ce qui nous plait si bien que cette définition semble nous
renvoyer à notre manière de penser la plus courante.
Et il semble bien, à première vue, que la liberté consiste en
cela.
Le travail, par exemple, nous apparaît comme une pénible contrainte : nous nous sentons forcé de faire
quelque chose que nous n'avons pas envie de faire, au point même que travailler nous semble aliénant, puisque cela
nous empêche de faire des choses pour nous.
Au contraire, nous nous représentons notre liberté comme à venir :
c'est lorsque nous aurons fini notre travail que nous serons libres de faire ce qui nous plait, lorsque plus aucune
contrainte ne pèsera sur nous.
Mais qu'entendons-nous au travers de cette expression : « faire ce qui nous plait » ?
1/ L'enfant : la liberté comme indépendance : Une telle représentation de la liberté se trouve déjà manifestée chez
l'enfant.
Celui-ci est en effet soumis à une double dépendance.
En premier lieu, une dépendance économique : il a
besoin de ses parents pour survivre d'abord, puis tient toute sa puissance d'agir de ceux-ci.
Mais deuxièmement, il
dépend de ses parents dans la mesure où il est soumis à leur autorité : l'enfant ne décide pas lui-même de tout ce
qu'il peut faire.
Ce sont par exemple ses parents qui décident s'il peut jouer, et avec quoi il peut jouer, s'il peut voir
des amis, et lesquels, s'il peut ou non partir en vacance avec eux, ou aller en colonie de vacance, s'il peut manger à
telle heure, reprendre d'un plat, ce qu'il peut manger… Bref, la vie de l'enfant apparaît soumise aux décisions
de ses parents sur de nombreux points, et cette dépendance est ressentie comme contraignante dès qu'elle entre
en contradiction avec le désir propre de l'enfant, au point que l'on doit se représenter cet enfant comme forcé à
faire ce qu'il n'a guère envie de faire, ou comme empêché de faire ce qu'il a envie, donc, précisément, comme
contrarié.
C'est surtout alors que l'enfant vit cette dépendance comme une limitation de sa liberté : lorsque l'on fait obstacle à
ses volontés (au point qu'il peut lui-même devenir extrêmement tyrannique et chercher à contraindre les autres à
ses volontés).
Ce qui en témoigne c'est la représentation que l'enfant se fait de la liberté (représentation que ses
parents favorisent d'autre part : « tu feras ce que tu veux quand tu seras grand »).
Etre libre, pour lui, ce sera ce
qu'il sera plus tard, lorsqu'il sera grand, c'est-à-dire lorsqu'il ne sera plus dépendant de ses parents et soumis à leur
décision, lorsqu'il pourra faire ce qui lui plait.
Bref la liberté est pour lui synonyme d'indépendance.
Mais il faut remarquer que cette définition de la liberté est entièrement négative (ne plus être soumis aux décisions
de ses parents), et qu'elle est d'autre part formelle (utilisation du repère forme/matière) : elle ne précise pas ce que
l'enfant va faire (la matière de son action).
Qui décide alors si ce ne sont plus ses parents qui décident pour lui ? La.
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