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Être contraint et s'obliger, est-ce la même chose ?

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« Termes du sujet: CHOSE (n.

f.) 1.

— Désigne la réalité (res en latin : chose) en gén.

; cf.

DESCARTES : « chose pensante » (âme), « chose étendue » (matière). 2.

— Désigne la réalité, envisagée comme déterminée et statique, existant hors de la représentation ; en ce sens, KANT utilise l'expression « chose en soi ». 3.

— (Par ext.) À partir du sens 2, désigne la réalité inanimée, hors de son rapport à la pensée (le monde des choses).

Rem.

: la chose se distingue de l'objet en ce que ce dernier est construit ; cela n'implique pas que la chose soit chose en soi ; ce qui est chose se constitue comme ce qui est maniable, ce qui est disponible ; autrement dit, l'objet se réfère à la pensée, la chose à l'action ; le monde des choses, c'est le monde qui se détermine dans la pratique, et y résiste ; à partir du sens 3, le réaliste confond volontiers la chose et l'objet (cf.

DURKHEIM : « Il faut considérer les faits sociaux comme des choses »).

4.

— Chosisme : attitude qui consiste à considérer la réalité comme une chose au sens 2. CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire.

Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. PREMIERE CORRECTION Kant, dans la Critique de la raison pratique, première partie, oppose une action dont la cause est la passion (l'amoureux qui cède à son penchant au plaisir) à une action dont la cause est le devoir ou la conscience morale.

Il s'agit de comprendre en quoi ces deux types d'action obéissent à des lois complètement différentes.

Il faut cerner la spécificité de chacune d'entre elles.

Si la personne agit par devoir, le motif de l'action est le devoir lui-même.

On dira qu'elle a agi par obligation.

Elle est autonome, c'est-à-dire qu'elle a agi en fonction d'une règle qu'elle s'est donnée à elle-même.

Autrement dit, elle est libre puisqu'en agissant par devoir, elle ne fait que s'obliger elle-même, elle obéit à sa raison, à ce qui est universel en elle, valable pour tous.

Dans l'action morale, la cause de l'action, c'est la raison.

Dans l'action morale authentique, la seule cause de l'action est le devoir (ou la raison), par opposition aux actions qui mettent en jeu un intérêt.

Si la personne est contrainte, par exemple par la passion, elle a été forcée, et n'est plus ni libre, ni raisonnable, ni autonome.

La contrainte est toujours sensible, ou "sensuelle" comme dans le cas de la passion ; c'est ce que Kant appelle "l'hérétonomie" : accepter une contrainte qui relève du sensible, c'est se placer sous le commandement d'autre chose que soi-même.

Soi-même, c'est la raison.

S'obliger ce n'est pas être passif; c'est un verbe réflexif, qui renvoie à une action (et non une passion) de la raison. Analyse du sujet: Le sujet pose le problème de l'action dirigée à l'encontre du penchant naturel.

Il s'agit ici de confronter deux termes qui peuvent aux premiers abords paraître identiques, à savoir la contrainte et l'obligation.

Cependant il s'agit tout d'abord de s'interroger sur l'origine de cette action forcée, dans le cas de la contrainte, utilisée ici au passif, elle vient de l'extérieur, je suis contraint par quelqu'un, cet acte ne vient pas de moi mais d'autrui ou d'une institution qui possède un certain pouvoir sur moi.

L'obligation par contre vient de moi, elle est ici réfléchie, je m'oblige à faire quelque chose.

La difficulté rencontrée dans le problème posé sera de déterminer si ces limites sont aussi évidentes qu'elles en ont l'air.

Puis je être à l'origine d'une contrainte que je m'impose sans qu'il y ait de pression venant de l'extérieur? De plus si on me contraint à quelque chose n'est ce pas dans ce cas moi aussi qui participe à cette contrainte, sans quoi je ne pourrais l'exercer? Problématique Il s'agira donc de distinguer tout d'abord la nature morale de l'obligation.

Si je m'oblige à faire quelque chose, n'est ce pas pour satisfaire mon besoin d'agir moralement? Mais d'un autre côté, la morale n'est elle pas issu d'un consensus collectif et donc qui vise au bonheur de la communauté? Enfin le fait de vivre en société n'est ce pas déjà être contraint à agir moralement plutôt que de suivre son instinct? I L'obligation morale est un choix personnel qui répond à un besoin 1) Agir moralement c'est aller contre son instinct.

La morale est un acte culturel qui doit dompter ma nature.. »

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