est il en notre pouvoir d'être heureux ?
Publié le 27/02/2022
Extrait du document
«
Est-il en notre pouvoir d'être heureux?
Aristote pensait que le bonheur est le souverain bien de nos actions.
Si il est
le but ultime de la vie humaine, le bonheur est à définir car nul ne poursuit
un objectif en ignorant les raisons qui l'y poussent.
De l'hédonisme à
l'eudémonisme, le bonheur pourrait se trouver en différentes sources.
Ainsi,
nous ne savons pas nécéssairement ce que le bonheur nous réserve et ce
qui nous y conduira précisémment, mais nous décretons néanmoins que
notre intérêt s'y loge.
Seulement, si nous ne parvenons pas à cette fin, en
sommes nous responsables? Avons nous un pouvoir suffisant sur le cour de
la vie pour faire le choix d'être heureux? Ou bien les circonstances
extérieures à nous seraient-elles trop imposantes pour nous permettre un
bonheur issu de notre volonté? Nous verrons dans une permière partie que
le bonheur pourrait dépendre de nous car nous pouvons nous affranchir de
douleurs qui compromettent la sérénité du corps et de l'âme.
Mais, nous
verrons dans une seconde partie que notre vie n'est pas perméable aux
autres et que notre bonheur ne dépend pas que de nous.
Enfin, nous nous
demanderons si notre libre arbitre nous permet de régler et distinguer nos
désirs.
Selon Epicure, l'homme est maître de ses plus grands maux et peut
atteindre le bonheur en s'affranchissant des douleurs qu'il se pose à lui
même.
Dans sa Lettre à Ménécée, il définit le bonheur comme un état
résultant de l'addition suivante: absence de souffrance et sérénité du corps
et de l'âme (ou aponia et ataraxie).
Il établit un des fondements du malheur
comme étant l'angoisse et dénonce plus précisément la crainte des dieux et
la crainte de la mort.
La crainte des dieux n'est que le fruit d'une mauvaise
représentation que les hommes s'en font, d'un anthropomorphisme impie.
Cette crainte n'a pas lieu d'être puisque les dieux sont étrangers au monde
humain et qu'ils n'y interviennent pas.
Epicure ne se prive pas de critiquer la
superstition fataliste de la religion populaire, source d'une crainte
sclérosante freinant tout appaisement et sérénité.
La crainte de la mort
résulte elle aussi de sa mauvaise représentation que s'en font les hommes.
Elle n'est qu'absence de sensation, elle n'est que la simple disparition
d'atômes de l'unité du corps et de l'âme, et doit par conséquent être
considérée comme "rien".
Ces deux craintes éloignées de la réalité
dépendent de l'homme puisqu'elles viennent de lui et entravent sa quête du
bonheur.
C'est à lui de percevoir de manière lucide et juste ce dont il doit
s'affranchir pour atteindre une certaine sérénité.
Voyons maintenant.
»
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