Est ce qu’il est meilleur de gouverner par l’amour ou par la crainte ? Machiavel
Publié le 01/04/2023
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Dissertation Philosophie
Est ce qu’il est meilleur de gouverner par l’amour ou par la crainte ?
Introduction :
“ En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre
mal,” cette citation de machiavel vient affirmer le point de vue du philosophe.
En effet, dans
son analyse philosophique, Nicolas Machiavel préconise dans ses écrits une place
importante pour le sujet de la gouvernance et de savoir quel est la meilleure des façons pour
gouverner.
Son analyse nous sera alors très bénéfique pour notre sujet, qui est “Est-ce qu’il
est meilleur de gouverner par l’amour ou par la crainte ?” Pour parvenir à analyser
cette question, une définition des termes et donc primordiales.
En effet, le terme de l’amour
signifie d’après le dictionnaire classique, le sentiment vif qui pousse à aimer quelqu’un, à lui
vouloir du bien et à l’aider en s'identifiant plus ou moins à lui.
Dans ce contexte, le terme
amour ne signifie pas seulement un sentiment charnel, mais un sentiment de bonté et de
clémence plus générale.
Quant au terme de la crainte, il tend surtout à faire part de l’état de
quelqu'un qui éprouve un sentiment de peur, de recul ; peur, appréhension.
Finalement,
l'expression qui rallie les deux termes, “meilleur” va venir désigner les intérêts positifs,
valeurs ou objectifs qui sont partagés par l'ensemble des membres d'une société.
Elle
correspond aussi à une situation qui procure un bien-être à tous les individus d'une société.
Et donc dans ce cas, il est plus facile de synthétiser les données précédentes et de pouvoir
comprendre que le concept de crainte et appréhension représente une forte opposition à
l’amour et à la paix politique.
C’est cette synthétisation qui va nous permettre de poser la
problématique suivante : Qu’est-ce qui entre la soumission ou la douceur est le
meilleur outil pour assurer une stabilité gouvernementale ? Pour répondre à cette
problématique, nous allons premièrement nous intéresser à la joute qui se fait entre la
cruauté et la bonté pour s’approprier la gouvernance ; puis en deuxième lieu nous allons
décortiquer la métaphore du renard et du lion et penser à l’éventualité que la mixité des
deux traits opposants soit la meilleure des solutions pour bien gouverner et le rôle de la
réputation et de l’apparence et de sa conservation dans ce processus.
A- Joute entre cruauté et bonté
Dans son livre, le prince” le philosophe machiavel livre une analyse profonde de la question
politique et du fondement de la royauté, et donc par la suite l’une de ses thèses principales
réside dans cette réflexion de savoir qui entre la cruauté ou la clémence est la meilleure des
alternatives pour mener à bien une politique réussie.
1- La crainte du souverain
Concernant la crainte, le philosophe dans son livre explique qu’inspirer la crainte doit être
l’une des premières caractéristiques d’un prince s’il veut tenir ses sujets unis et fidèles.
Son
objectif premier ne doit pas être d'acquérir l’amour, mais plutôt d’éviter la haine ; car
être craint et ne pas être haï d’après Machiavel peuvent très bien se trouver ensemble.
Cela
pourra toujours arriver tant qu’il s’abstienne des biens de ses sujets et de leurs femmes.
Meme dans le cas où il devra user du sang - pourvu qu’il puisse parvenir à une justificationpour faire valoir sa souveraineté, la limite à ne pas franchir sera toujours le bien d’autrui,
car si l’on commence à vivre des pillages des biens des autres, le sang et le chaos règneront
dans la cité.
D’ailleurs comme l’exemple que le philosophe a produit dans sa thèse le prouve,
les hommes oublient plus vite la mort de leurs pères que la perte de leur patrimoine.
Par
contre, il explique aussi que la peur d’avoir un renom de cruel ne doit pas avoir sa place dans
des contextes, comme l’armée par exemple où vu qu’il a sous ses ordres une multitude de
soldats, sa cruauté et sa seule et unique arme pour tenir une armée unie et prête à toute
opération.
Pour imager ses propos, Messire Annibal Bentivoglio est un bon exemple à
prendre, puisque ayant une importante armée mêlée d’hommes de différentes nationalités
qu’il conduisait en guerre dans des pays étrangère, jamais une révolte ou une discorde ne
survint, peu importe la situation.
Sa cruauté inhumaine et ses qualités infinies ont fait de lui,
aux yeux de ses soldats, un chef vénérable et terrible ; sans quoi il n’aurait pu réussir dans sa
quête.
Suite à ça, plusieurs écrivains, historiens et spécialistes ont été tiraillés entre
condamner ses actes abominables ou admirer ses résultats fructueux.
2- Le respect du chef
Bien que le philosophe dans la thèse prône la crainte du chef et l’utilisation de la cruauté
pour y arriver, il n'exclut néanmoins pas la possibilité qu’un prince réussisse dans sa quête
de conserver un état en usant de la clémence et la circonspection.
Pour lui, il y a deux façons
de gouverner, soit par la force ou par les lois.
Gouverner par les lois, étant propre à l’homme,
signifie devoir faire preuve de loyauté, de religion, de charité, de clémence et de prudence.
L’une des caractéristiques les plus importantes que doit posséder le principe pour mener à
bien sa politique de clémence et d’être respectée entant que tel est de toujours tenir ses
promesses.
Chacun comprend combien il est louable pour un prince d’être fidèle à sa parole....
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