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Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ?

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« VOCABULAIRE: NÉCESSITÉ: Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être.

Une proposition est nécessaire quand elle est rigoureusement démontrée, qu'on ne peut la refuser; synonyme: apodictique; contraire: contingent. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. • Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.

Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.

En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

» • Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». NÉCESSAIRE: Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.

S'oppose à contingent. Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. POUR DÉMARRER Un sujet qui paraît, au premier abord, appeler une réponse évidemment positive, tant pèse depuis toujours l'antique malédiction : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

Ne nous demande-t-on pas, en effet, si ce sont bien les besoins impératifs de survie de l'homme qui conduisent celui-ci, de façon inéluctable, à exercer une activité pénible ? CONSEILS PRATIQUES Un plan dialectique semble s'imposer ici, qui opposera la thèse de la nécessité, au sens le plus terre à terre, à celle du travail créateur, par lequel l'homme se réalise dans le monde en le modifiant.

C'est dans l'examen détaillé de la notion de travail que réside donc la clef de ce devoir.

La perspective hégélienne devra être mise ici en relief. BIBLIOGRAPHIE HEGEL, La Phénoménologie de l'esprit, tome 1, Aubier.

(Cf.

les analyses du travail.) MARX, Manuscrits de 1844, Éditions sociales. I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? La question posée est celle des mobiles du travail : pour quelles raisons au juste l'homme travaille-t-il, étant entendu qu'il ne le fait pas nécessairement pour survivre ? De fait, c'est toute la question de l'homme qu'engage notre sujet, la question de savoir ce qu'il doit à la nature et ce qu'il doit à lui-même, soit encore à la culture. En effet, s'il est clair que la satisfaction des besoins détermine l'homme au travail, et le détermine ici naturellement, il reste évident que le travail est aussi ce par quoi et -dans quoi- l'homme trouve l'occasion de la réalisation de son humanité. II - UNE DÉMARCHE POSSIBLE . A - LE TRAVAIL COMME MOYEN DE SATISFACTION DES BESOINS NATURELS . Il est clair que l'homme travaille d'abord pour vivre ou plutôt survivre.

Être vivant, l'homme doit satisfaire des besoins vitaux, en particulier celui de se nourrir. Pour cela, s'impose à lui la nécessité de produire, par le travail, les conditions de sa subsistance.

Ainsi va-t-il s'ingénier à transformer la nature dans un but parfaitement utilitaire, à gagner son salaire, c'est-à-dire le moyen. »

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