Ernest Renan (1823-1892) affirme que le développement de la science mettra fin à la barbarie. Qu'en pensez-vous ?

« Laetitia Donzallaz CP3 groupe C Décembre 2004 Ernest Renan (1823-1892) affirme que le développement de la science mettra fin à la barbarie. Qu'en pensez-vous ? Le développement de la science avait un bon fondement à la fin du 19ème siècle.

Cet essor laissait entrevoir un avenir éblouissant pour le monde entier.

Les progrès de la science devaient conduire les hommes vers une société idéale.

A cette époque, Ernest Renan affirmait de façon très optimisme sa foi dans le progrès.

Ainsi en 1886, il déclarait : "En s'attachant aux grandes périodes, on voit clairement que le rôle de l'erreur et de la méchanceté décroît, à proportion que l'on avance dans l'histoire du monde.

Les sociétés deviennent de plus en plus policées, et j'oserai dire de plus en plus vertueuses.

La somme du bien va toujours en augmentant, et la somme du mal en diminuant, à mesure que la somme de vérité augmente et que l'ignorance diminue dans l'humanité.

C'est ainsi que la notion de progrès s'est dégagée comme un résultat a posteriori des études historiques". ("La science positive et la science idéale").Tiré d'internet. La science est-elle capable de résoudre tous les problèmes ? Ne devenons-nous pas aveugles devant cette science ? La science a-t-elle le pouvoir de mettre fin à la barbarie ? Il y a fort longtemps, les prémices de la science ont d'une part, permis les premières découvertes techniques (roue, feu, ...) et ainsi donné la possibilité aux premiers hommes d'être moins dépendants d'une nature parfois cruelle et d'autre part, certainement d'être un peu moins brutaux entre eux. Au fil des siècles, toutes ces prouesses technologiques ont permis à notre univers quotidien d'aujourd'hui d'être de plus en plus simplifié.

Dans nos pays dit développés, nos journées sont consacrées à notre travail, à nos loisirs ainsi qu'à nos proches.

Ce qui n'était pas le cas dans le passé.

Le temps de nos ancêtres était, pour la plupart d'entre eux, consacré à chercher de l'eau, à chasser, à couper du bois, ...

ce que maintenant micro-ondes, lavabo et radiateur font très bien pour nous, si j'ose dire.

Ces objets nous facilitent la vie. En effet, grâce à l'amélioration continuelle de la technologie, nous sommes devenus plus libres face aux caprices de la nature et la peur de ne pas passer un hiver glacial ne nous effleure plus l'esprit.

On peut ainsi dire que le développement de la science nous permet de mieux nous entendre entre pair car il n'y a plus le besoin primitif de survis. Cependant, les effets et les conséquences de la connaissance scientifique sur les hommes et les sociétés sont loin d'être toujours aussi positifs.

Cela nous amène à adopter une vision moins optimiste de l'évolution des sciences et des techniques et donc à relativiser notre confiance jusque là aveugle envers le progrès. En effet, la technique fut créatrice de grands bienfaits pour l'humanité principalement dans le domaine de la médecine comme dans celui de l'amélioration de la vie quotidienne.

Toutefois, ce progrès peut être regardé d'une manière beaucoup plus négative, voire plus tragique, avec horreur. L'histoire et l'actualité nous le prouvent.

Des civilisations entières ont fait preuve de barbarie, malgré les progrès constants de la science : des champs de bataille de la première guerre mondiale aux tueries au Proche Orient.

Le cours de l'histoire s'oriente dans une direction bien étrangère à toute idée de progrès.

La sauvagerie n'est certes pas chose nouvelle ; toutes les époques ont eu droit à leur part de drame et de souffrance.

Cependant, sa manifestation moderne se distingue principalement par son ampleur et par l'utilisation des capacités scientifiques et techniques à des fins d'extermination et de génocide. Les hommes, lorsqu'ils disposent de moyens techniques, puissant et sophistiqués sont capables d'en faire le meilleur comme le pire des usages. Ainsi les moyens en armement mis en oeuvre dans les massacres de la première guerre mondiale n'auraient pas pu. »