Epicure: La peur des dieux et de la mort
Extrait du document
«
1.
La mort
La crainte de la mort, voilà le trouble de l'âme qui agite les hommes.
Or c'est
encore parce que nous jugeons mal des choses que nous craignons la mort.
La
formule d'Épicure consiste à montrer que la mort ne nous concerne pas, que
lorsqu'elle survient nous ne sommes plus, et que nous sommes là où elle n'est
pas.
La philosophie nous enjoint à nous soucier de notre vie et non de ce qui
n'est rien pour nous.
2.
Les dieux
La crainte de la mort s'accompagne toujours de la crainte des dieux.
Nous
sommes animés d'une superstition ridicule et d'un désir de survie déplacé.
En
mauvais physiciens, nous oublions que la mort ne fait que libérer les atomes qui
composaient notre être.
La survie n'a, de ce point de vue, aucun sens.
Quant à
notre sentiment religieux, il ne vaut guère mieux si l'on ne voit pas que les dieux
sont, quant à eux, bienheureux, en d'autres lieux, et indifférents à notre sort.
L’épicurisme et le bonheur.
Epicure pense que le but de la vie humaine est d’obtenir le bonheur.
Le m
parvenir au bonheur est le plaisir né de la satisfaction des désirs.
Il faut rech
plaisir, car c’est son accumulation qui constitue le bonheur.
Cette doctrine
l’hédonisme (du grec « hêdonê », le plaisir).
Il faut donc se mettre en état de g
plaisir dans la vie, de profiter des bons moments, et même de chaque jour, d
instant, ce que dit la maxime latine qui reflète l’enseignement d’Epicure :
diem », « Cueille le jour ».
Pour cela il faut éliminer les soucis et les angoisses.
Le matérialisme contre les angoisses religieuses.
Une des premières cause d’angoisse chez les humains est, selon Epicure, l’in
religieuse et la superstition.
Bien des hommes vivent dans la crainte des dieu
peur que leur conduite, leurs désirs ne plaisent pas aux dieux, que ceux-ci jug
actes immoraux ou offensants envers leurs lois et ne se décident à punir sévère
pauvres fauteurs, en les écrasant de malheur dès cette vie ou en les châtia
cette vie.
Ils pensent aussi qu’il faut rendre un culte scrupuleux à ces divin
adresser des prières, des suppliques, leur faire des offrandes afin de se conci
bonnes grâces.
Car les dieux sont susceptibles, se vexent pour un rien, et son
même jaloux du bonheur des simples mortels, qu’ils se plaisent alors à ruiner.
T
croyances qui empoisonnent la vie des hommes ne sont que des superstition
fariboles pour Epicure.
Pour s’en convaincre, il faut rechercher quels sont les fondements réels des c
faut une connaissance métaphysique, cad une science de la totalité du monde
nous révélera que le principe de toutes choses est la matière, que tout ce q
est matériel.
Ainsi, la science peut expliquer tous les événements du monde,
phénomènes de la Nature, même ceux qui étonnent et terrorisent le plus les
comme procédant de mécanismes matériels dépourvus de toute intention de
nullement d’esprits divins aux volontés variables.
Par exemple, les intemp
dévastent vos biens et vous ruinent ne sont nullement l’expression d’une ve
divine pour punir vos fautes passées, mais seulement la résultante de forces n
aveugles et indifférentes à votre devenir.
C’est ce qu’établira de façon
Lucrèce, en donnant même le luxe de plusieurs explications possibles de
phénomènes, arguant du fait que l’essentiel n’est pas de connaître la vraie
phénomène, mais de savoir qu’il possède une cause matérielle non intentionne
en effet cela seul qui importe à notre bonheur, puisque ce savoir nous dé
angoisses religieuses.
La mort n’est rien pour nous.
La métaphysique matérialiste va aussi permettre de délivrer l’humanité d’une de
grandes craintes : la crainte de la mort.
Les hommes ont peur de la mort.
redoutent-ils en elle ? C’est précisément le saut dans l’absolument inconn
savent pas ce qui les attend et craignent confusément que des souffrances ter
leur soient infligées, peut-être en punition de leurs actes terrestres.
Les chrét.
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