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En quoi la séparation des pouvoirs est-elle nécessaire dans un État démocratique ?

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« Est nécessaire ce qui ne peut être autrement.

Ainsi l'on comprend que dans une démocratie, s'il n'y a pas de séparation des pouvoirs, il n'y a pas d'Etat possible.

Mais comment cela se fait-il ? Qu'est-ce qu'un Etat démocratique et qu'est-ce que cette séparation des pouvoirs ? La démocratie est un régime dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l'intermédiaire d'un organe représentatif.

C'est donc un fonctionnement dans lequel, le chef d'Etat et le peuple exercent conjointement et chacun leur souveraineté.

Il semble donc nécessaire, s'il y a deux souverains, qu'il y ait plusieurs pouvoirs.

Quels sont-ils ? Il y a le pouvoir législatif : celui qui nous permet de faire les lois.

Le pouvoir exécutif : celui qui applique les lois, et enfin, le pouvoir judiciaire qui est celui qui concerne le respect de ces lois.

Le peuple participe aux décisions politiques en tant qu'il vote au suffrage universel. Mais ce n'est pas un seul homme qui s'occupe de ces trois pouvoirs : chacun connaît un ou plusieurs hommes spécialisés comme dirigeant.

Par exemple : pour le pouvoir judiciaire, ce sont les juges.

Mais alors que produit la séparation des pouvoirs ? Cela produit un morcellement du pouvoir qui se trouve ainsi limité car divisé.

Mais pourquoi vouloir limiter l'Etat ? I. L'Etat naît d'un pacte passé entre les individus. Rousseau nous explique, dans Le contrat social, que les hommes vivaient paisiblement à l'état de nature, puisant dans cette dernière pour se nourrir. Puis dès lors où l'homme eut besoin d'un autre homme, il fallut organiser les nouvelles relations.

Ainsi tous les hommes se mirent d'accord pour fonder une société organisée qui réglementerait leurs rapports.

Les individus se sont constitués en un grand corps social dans lequel pas un homme n'est audessus d'un autre : chacun se donne à la volonté générale, et chacun se donnant à tout le monde, ne se donne finalement à personne.

Il y a donc une égalité parfaite entre les individus.

Mais alors que se passerait-il si dans un tel cadre, le pouvoir de l'Etat n'était pas limité ? Alors un seul homme aurait la charge de faire la loi, de l'appliquer et de la faire respecter.

Cet homme-là aurait donc plus de pouvoir qu'un autre et le corps social ne fonctionnant plus sur l'égalité se désagrègerait.

L'homme souverain pourrait donc tout à fait passer pour un tyran, car faisant les lois à sa guise, il choisit selon ses désirs. Nous ne nous trouverions donc plus dans une démocratie, mais dans une tyrannie.

Hobbes récuse cette idée-là, pour lui, ce n'est pas parce que l'on a du pouvoir, que l'on va nécessairement être tyrannique.

L'Etat est-il néfaste à l'homme ? II. L'Etat : ‘La mort des peuples'. Nietzsche est catégorique, l'Etat est ce qui détruit les peuples, car il est un énorme mensonge.

Il ne permet pas la démocratie, mais n'engendre que la tyrannie.

La séparation des pouvoirs n'empêche pas du tout l'Etat de nous nuire. L'auteur explique que l'Etat donne de nombreuses envies au peuple, mais ne leur donne pas la permission d'assouvir ses envies, qu'il a lui-même suscité.

Il limite les possibilités d'action et dans le même temps, pour ne pas connaître une rébellion civile forte, il dit au peuple qu'il est le peuple.

Mais cela est faux, il n'est pas le peuple, mais un marionnettiste qui tire les ficelles pour agiter son pantin.

Par exemple, il instaure des normes de bien et de mal hors de tout contexte, afin de mieux contrôler les masses.

Weber, va aller dans le sens de Nietzsche en expliquant que tout Etat repose sur la violence, et que sans l'Etat, la violence n'existerait plus.

« La violence est le moyen spécifique de l'Etat ».

La violence physique est ce qui est considérée comme un tremplin vers le pouvoir.

D'ailleurs, l'Etat interdit toute violence pour en garder le monopole.

L'on voit donc que la séparation des pouvoirs est nécessaire pour limiter l'Etat, mais elle n'est pas suffisante car l'Etat a bien d'autres moyens d'exercer un pouvoir néfaste.

Mais alors, faut-il bâillonner l'Etat ? Jusqu'où le limiter ? Et par ailleurs, n'y a-t-il pas un risque à restreindre l'Etat ? III. Attention au retour à l'état de nature. »

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