en quoi la question de l'anarchie comme organisation sociale est elle encore actuelle ?
Publié le 04/05/2022
Extrait du document
«
Intro :
« Quoique très amis de l’ordre je suis anarchiste » disait P-J Proudhon en 1840.
Il fut le
philosophe à qui on doit la première occurrence du mot anarchisme en des terme positifs.
Ce mot est
apparu suit à la RI du 19ieme siècle où est née une nouvelle classe ouvrière qui connait des conditions
de vie extrêmement difficiles s’opposant à la situation très confortable des bourgeois : les capitalistes.
C’est-à-dire ceux qui possèdent les moyens de production.
L’anarchisme nait du constat de grande
inégalité entre les bourgeois et les ouvriers.
Dans Confessions d’un révolutionnaire P emploie le terme
anarchie et en fait un vecteur de liberté.
Pourtant l’anarchie, aujourd’hui dans le sens commun, renvoie
à l’idée de chaos, de désordre … seulement le courant de philosophie politique qu’est l’anarchisme, il
ne s’oppose pas à l’idée d’ordre.
Si on se réfère à l’étymologie en grec ancien du mot on voit qu’il
signifie en réalité de l’absence de pouvoir, l’absence d’autorité.
il serait trop facile donc d’associer
directement absence de pouvoir et absence d’ordre.
L’anarchisme s’oppose à une contrainte exercée par autrui, alors elle réfute toute idée d’Etat, de
religion et de capitalisme.
Cela est caractérisé par la formule Ni Dieu ni Maitre.
Le capitalisme modèle
nos sociétés depuis l’époque des mercantilistes au 15-16ieme siècles.
Ainsi on peut définir l’anarchisme
comme le courant de philosophie politique qui prône la mise en place d’un système politique ou aucun
individu ne se trouve sous la domination d’un autre.
Nous allons nous demander :
Pourquoi l’anarchisme qui n’a pourtant jamais organisé un pays, et dont le concept existe depuis plus
de 150 ans nous pose t-il des questions toujours aussi actuelles ?
Nous étudierons dans un premier temps la remise en question que propose l’anarchie du système
d’Etat, de la religion et du capitalisme, cela nous amènera à nous interroger sur la compatibilité entre
un système anarchique et la nature de l’homme, et enfin nous nous questionnerons sur la viabilité d’un
système politique anarchique (diff visions de l’anarchie).
I.
L’état première organisation des hommes pareil que cité ?
a) Etat
L’organisation de l’Etat est pyramidale, il y a un individu qui surplombe les autres.
Bakounine qui a écrit Étatisme et anarchie publié en 187 3 est contre.
En ce sens
l’anarchisme anti-autoritaire et le communisme de Marx s’opposent.
Les anarchistes sont
favorables une abolition de l’institution étatique, notamment car ils pensent que la nature de
l’homme est trop mauvaise pour qu’un seul ou plusieurs hommes dirigent.
Pour eux, les
dirigeants chercheront toujours à servir leurs intérêts même s’ils viennent de classes
défavorisées.
En effet on ne peut pas avoir de chef ou de décisionnaires car mm si les
ouvriers reprenaient le pouvoir comme le voudrait Marx, ils appliqueraient selon Bakounine,
les mm mécanismes que les gens qui gouvernent actuellement.
En fait ils deviendraient les
élites et se transformeraient en une bureaucratie permanente et autoritaire.
Le système
d’oppression n’aurait pas de fin.
L’anarchisme pense que l’émancipation ne peut être
véritable si elle est acquise par les outils des classes exploiteuses.
Pour Bakounine la pensée
selon laquelle l’état est un contrat passé entre les individus est fausse et est une illusion qui
permet aux dirigeants de commettre ce qu’ils veulent en fonction de leurs intérêts.
Pour lui
on peut mettre le plus convaincu des révolutionnaires sur le trône il dirigera d’une main de
fer.
La morale de l’homme sera corrompue par le pouvoir.
b) Religion
En continuité avec Feuerbach dans L'Essence du christianisme où il disait que « l'homme fait
la religion, la religion ne fait pas l'homme ».
Pour Marx, la religion est inventée de toute part
par les hommes eux même en tant qu’instrument d’état.
Cet outil qu’utilise l’état pour
diriger les hommes prend alors la forme d’une morale contraignante.
Justement dans la
Morale anarchiste de pierre Kropotkine publiée en 1889, il y explique que cette morale est
fausse.
La vraie morale serait naturelle alors que la religion est culturelle ou institutionnelle.
La vraie morale de l’homme pour Kropotkine n’est pas une morale d’état qui vise à asservir
les hommes mais une morale qui recherche l'accomplissement du bien commun, de l'intérêt
de l'humanité.
Kropotkine parle aussi de "vie inconsciente", l'homme agirait donc souvent
spontanément, sans réfléchir aux conséquences de ses actes.
La morale est donc en grande
partie inconsciente et permettra aux hommes de se fixer des limites quand l’ordre étatique
sera aboli.
Pour Marx, si l'homme a besoin de religion, ce n'est pas qu'il se sente limité et.
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