En quel sens peut-on dire que l'homme est "un animal politique" ?
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«
Termes du sujet:
En quel sens: quelle est la signification, comment comprendre l'expression et donc éviter un contresens: dans
quelles limites peut-on accepter ce dire?
DIRE: signifie ici affirmer en connaissance de cause, mais cela désigne aussi l'opinion qui dit n'importe quoi, qui
se contente d'affirmer ce qu'elle affirme, qui transforme son désir en vérité universelle.
ANIMAL (n.
m.) 1.
— Être vivant capable de se mouvoir : l'homme est un animal).
2.
— (Auj.) SYN.
bête.
3.
—
Théorie de l'animal-machine : théorie réduisant l'être animé à un mécanisme matériel ; pour DESCARTES, le corps
humain, comme celui des bêtes, est une machine, mais l'homme possède en outre une âme au sens 5.
Pour LA
METTRIE, tous les animaux ne sont que des machines.
4.
—Animisme : toute doctrine ou religion qui attribue aux
choses une âme au sens 1.
POLITIQUE: 1) comme adjectif, qui a rapport aux affaires publiques, à l'État.
2) Comme nom au féminin: science
ou art de diriger les affaires publiques, de gouverner un État.
3) Comme nom masculin, personne qui gouverne.
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
L'union des hommes fait leur force
«L'homme n'est environné que de faiblesse, écrivait Sénèque : nu, sans défense, l'association est son bouclier» (Des
bienfaits, IV, 18 -1 siècle ap.
J.-C.).
«Ce qui donne naissance à une cité, écrivait Platon, c'est, je crois, l'impuissance où se trouve chaque individu de se
suffire à lui-même» (La République, II, 369 b-c).
Dans la « République », Platon affirme que c'est « l'impuissance ù se trouve chaque homme de se satisfaire à luimême et le besoin qu'il éprouve d'une multitude de choses.
» (Livre II) qui donne naissance à une cité.
Il y a trois
besoins fondamentaux : la nourriture, l'habitation, le vêtement.
A ces trois besoins correspondent trois travailleurs,
« le laboureur, le maçon et le tisserand », auxquels « nous pouvons ajouter le cordonnier » par souci de symétrie
puisqu'il s'agit d'une reconstruction intellectuelle et non historique.
A partir de là, Platon affirme que deux solutions
sont possibles :
• Soit ces quatre activités sont confiées à chaque travailleur qui partagera son temps de travail en quatre.
C'est ce
qui se passe dans les communautés agraires « primitives ».
• Soit chaque travailleurs se spécialise dans une des quatre activités et y consacre la totalité de son temps de
travail.
C'est ce qui existe dans les sociétés actuelles.
C'est ce qu'on appelle la division sociale du travail .
D'abord elle correspond à la différence entre les aptitudes naturelles qui rend les hommes complémentaires les uns
des autres.
Ensuite la spécialisation dans une activité déterminée y produit une plus grande habileté.
Enfin la
spécialisation fait l'économie des pertes de temps qu'occasionne le passage d'un travail à un autre.
De plus il y a
pour toute activité une saison.
La division toujours croissante du travail prouve assez combien la collaboration d'un grand nombre d'hommes
démultiplie leur puissance productive.
L'homme sauvage, ou l'impossible autarcie
Les théoriciens du droit naturel ont défini l'état de nature comme un état dans lequel les hommes auraient été
indépendants de toute institution.
Seul, absolument seul, Rousseau a pensé cet état comme un état d'isolement :
mais ni Grotius, ni Hobbes, ni Locke n'auraient été d'accord sur ce point.
Quoi qu'il en soit, tous ces penseurs ont unanimement accordé que l'état de nature n'est qu'une fiction commode,
«un état qui n'a peut-être point existé» (Rousseau).
L'homme n'a jamais pu survivre autrement que réuni avec ses semblables.
Cette lubie n'a, assurément, aucun
fondement historique.
L'homme naît prématuré
«Celui, écrivait Aristote, qui ne peut appartenir à aucune communauté, [...], c'est soit une bête, soit un dieu» (La
Politique, livre I, chap.
2).
Aristote en conclura que: "L'homme est un animal politique"..
»
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