Aide en Philo

Doit-on considérer autrui à notre image ?

Extrait du document

« Corrigé envoyé par : Nom Jexou E-mail : [email protected] CORRECTION DE DISSERTATION autour du sujet suivant : « Doit-on considérer autrui à notre image ?» Introduction : Dans une pensée religieuse, autrui est mon prochain, celui qui épouse la même condition d'homme que moi : ainsi le respecter revient à me respecter en tant qu'être doté de sensibilité qui a ses propres droits.

Ce serait aussi le comprendre dans sa singularité, car ses droits ou ses libertés sont différentes des mien(ne)s.

La singularité nous fait homme à la différence de l'animal. Or autrui ne m'est pas si proche que cela : je ne peux tenir compte de sa présence que par la médiation de l'image que je peux alors manipuler à ma guise, à ma volonté, allant de son rejet ( mépriser au point de ne pas le regarder ) au meurtre ( supprimer son image que l'on veut absente ), en passant par la diffamation ( modifier son image pour l'interpréter suivant nos intentions non respectueuses ) Doit-on considérer alors autrui à notre image, à notre façon ? Autrement dit, autrui est-il l'objet d'une image qui m'appartient ( en ce sens j'aurai le pouvoir de la modifier à ma guise ) ou non ( en ce sens rien ne me donnerait le droit de lui porter atteinte ) ? Autrui et le monde extérieur en général passe par notre imagination qui nous donne toute image en nous telle qu'elle nous appartient en tant que notre propre bien.

Mais ce ne serait pas comprendre autrui dans sa différence et sa liberté si nous campions sur ce principe.

Nous aurions une vision égocentrique du monde et non pas absolument vraie, puisque controversable.

Le problème transcende alors le sens de l'image purement physique : ne faut-il pas avant tout nous nier pour comprendre ( ou tenir compte ) et respecter la différence d'autrui, à travers sa simple image notamment ? Pour comprendre autrui, il devient obligatoire de se faire humble, oubliant nos intérêts.

Mais si on oublie ce qui compose notre humanité, nous ne pourrons guère comprendre celle d'autrui.

Ne devons- nous pas respecter la différence d'autrui en préservant la nôtre ? Ne sommes-nous pas libres et responsables quand il s'agit de respecter ou non la nature d'autrui ? Développement : [ I) OUI ] Nécessairement, nous ne pouvons saisir autrui que par notre image. [ A) parce que ] Autrui et moi faisons partie d'un monde d'esprits incarnés percevant par l'imagination. Nous ne sommes pas, humains, des esprits purs et invisibles.

Nous naissons dans un corps et nous percevons, dès l'enfance, le monde extérieur à nous par nos sens dont la vue, perception sensible la plus fidèle aux formes complètes des choses et des êtres.

L'enfant n'a de rapport avec le monde extérieur et autrui que l'image, médiation entre lui et le monde.

Notre imagination, qui nous donne les images, est notre premier rapport avec la réalité qui ne relève pas de nous.

L'imagination est ce qui nous permet de nous montrer l'extériorité à nous de façon unifiée, formée.

L'imagination nous projette vers l'extérieur, nous éveille à ce qui n'est pas nous, à ce qui nous entoure et qui, par unité, contient de l'ordre et donc du sens. Mais l'imagination est la faculté qui est très encline au corps, qui en est tributaire : l'imagination est la manifestation de l'orientation et du sentiment du corps.

L'imagination nous procure un sens de la réalité qui est en lien directement avec le corps : c'est une réalité qui contient des qualités sensibles.

Par exemple si je m'imagine un désert, je m'imagine du sable concret, chaud, odorant et de couleur jaune.

L'imagination nous renvoie donc aux propriétés de la matière, du périssable et donc du douteux puisque si une chose saisie périt, c'est qu'elle change d'aspect au point de disparaître.

Qu'est-elle alors véritablement, si un jour elle est et le lendemain elle périt ? [ B) parce que ] Autrui fait partie de mon imagination trompeuse et donc n'est pas objet de connaissance. Que puis-je connaître d'autrui ? Je n'ai de lui, comme toute chose extérieure à moi une image qui me renvoie de lui un corps matériel contenant des qualités sensibles qui accompagnent l'image que j'en ai. Comme le défendait Pascal : je ne connais d'autrui que des qualités extérieures, étant donné que je ne peux pas connaître. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles