Dissertation :une religion sans dogme est-elle possible?

« Problématique: Une religion se définit comme un ensemble de pratiques et de rites relatifs à une réalité sacrée, séparée du profane. Qu'est-ce qu'un dogme ? Une connaissance, un principe ou une règle sur lesquels il n'y a plus à revenir.

Il y a des dogmes en religion, lesquels semblent constitutifs de cette dernière.

La seule religion sans dogme qui soit possible est la "religion naturelle", celle qui ne recourt pas à une révélation divine et surnaturelle, mais aux données de la raison et de la conscience. Ne vous lancez pas dans dans des développements vagues et généraux.

Recourez à des définitions très précises de la religion et du dogme, de manière à élaborer une stratégie cohérente de dissertation Problématique: Adhérer à une religion, c'est croire à ses dogmes.

Pourtant, on peut pratiquer une religion par habitude, conformisme social.

Il est même des religions où la participation aux rites communs est plus importante que la sincérité de la foi? Mais, s'agit-il encore de religion? PREMIERE CORRECTION Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « La religion » : se caractérise par une croyance en un dieu liée ou non à un culte.

La religion peut être soit intérieure, soit extérieure.

Dans le 1er cas, il s'agit du rapport direct et individuel de l'âme humaine à Dieu ou au divin, qui implique pour le croyant la foi dans l'existence d'un être supérieur.

Dans le 2nd cas, c'est une institution sociale qui a pour objet de rendre hommage réglé par une liturgie à Dieu.

Il y a des rites et des cérémonies définies, comportant une hiérarchie reconnue par tous les croyants, hiérarchie qui assure la constance d'un ensemble de dogmes reconnus par les « fidèles ». -« Dogme » : désigne les positions d'une doctrine religieuse, généralement fondée sur la vérité révélée par un livre saint, et s'imposant à ses fidèles. - « Possible » : peut avoir plusieurs sens ; celui de la légitimité, de la moralité, de la capacité. Construction de la problématique : Il semblerait que la définition de la religion, en tant que pratique sociale, contienne dans sa définition le dogme lui-même.

Cela signifierait qu'une religion sans dogmes n'est pas possible.

Pourtant le sujet remet en cause cette idée, et semble chercher non pas à définir la religion, pour savoir si en définitive elle implique ou non des dogmes, mais si il est possible de l'envisager différemment. Se pose donc la question de savoir si il est possible de penser sous un nouveau jour la religion, à savoir si elle peut exister sans dogmes, et subsister seulement en tant que religion intérieure. Plan : I/ Les dogmes permettent de mieux saisir la religion : ● La religion consiste en la croyance d'un Dieu qu'il n'est pas possible de voir directement.

Autrement dit, la religion se base sur de l'immatériel, et pour pouvoir avoir une certaine épaisseur, une certaine existence, il lui faut des éléments tangibles : les dogmes en font partie. ● C'est ce que pense Alain dans Propos d'un Normand, où il explique que les rituels et les dogmes sont le fruit de la raison, et répondent au besoin de discipliner le désordre des émotions suscitées par les événements bouleversants de la vie.

En effet, selon Alain, il est difficile pour l'homme de savoir qu'il va mourir, et au lieu de se lamenter de manière désordonnée, il est bon qu'il règle son désespoir, le rationalise, se rattache pour ce faire à un espoir. ● Cet espoir c'est la religion, religion organisée par les dogmes.

Les dogmes sont le fruit de la raison, « il faut des choses humaines, comme l'ogive et les discours liturgiques ; il faut des choses humaines qui soient bien appuyées par terre, […] tous ces rites sont parfaits ; exactement à notre mesure […] pour discipliner notre désespoir.

» Les dogmes permettent de mieux saisir la religion, de mieux l'approprier, de mieux la comprendre, et de mieux rationaliser notre désespoir. II/ La vraie religion n'a pas besoin de dogmes : ● Mais tous ces dogmes sont autant de limites, de règles, qui empêchent la foi véritable de s'exprimer.

Les dogmes font de Dieu un être surnaturel, lui attribuent des miracles, mais en réalités, toutes ces vérités clamées par la religion ne sont que l'expression de l'imagination humaine. ● C'est ce qu'explique Spinoza dans L'Ethique.

Selon lui, la religion et les dogmes, au lieu de soutenir. »