Dissertation conscience: avons-nous un devoir social de prendre conscience ?
Publié le 02/01/2023
Extrait du document
«
La Madeleine de Proust est un proverbe français devenu courant de nos
jours, pas seulement parce qu’elle est la métonymie de la « Recherche
du temps perdu » mais surtout parce qu’elle décrit la première fois ou
le jeune Marcel prend conscience de la valeur et de la fugacité de ses
souvenirs.
En soit, Proust manifeste d’une certaine façon la tension qui
anime chacun de nous ; celle de la peur engendrée par l’inconsistance
de notre vie.
On souhaiterait fuir cette réalité, fuir notre conscience,
car cette prise de conscience est douloureuse mais pour autant on ne
peut se voiler la face et vivre dans l’illusion, prendre conscience permet
d’avancer et d’accéder à une connaissance supérieure.
La prise de
conscience est en soi l’ouverture du nous c’est à dire du sujet sur le
monde et l’ouverture du sujet dans le monde Cette action est le début
de notre quête à la vérité, mais pour autant est-elle nécessaire ; Est-ce
un devoir ? Pendant l’enfance évidemment que non, mais en
grandissant avons-nous un devoir social de prendre conscience ?
L’homme ayant une liberté et la chérissant il peut décider s’il veut
entreprendre cette recherche de la conscience.
Mais cet effort n’est pas
des plus faciles voir même éprouvante car l’existence humaine est
semée d’embûches et de douleurs à telle point que parfois nous
préfèrerions nous passer de notre conscience, de ce bagage rempli de
souffrance si lourd à porter.
Alors on peut se demander est ce que l’homme souhaiterait il prendre
conscience ?
Nous verrons dans un premier temps en quoi prendre conscience
permet à l’homme de devenir meilleur puis dans un second temps nous
montrerons en quoi l’homme pourrait vouloir fuir sa conscience
THESE
La conscience est de par sa nature même ce qui nous rapproche le plus
possible de la liberté, et même plus elle nous rapproche en soit à
l’omnipotence de Dieu comme dit Rousseau dans « Émile ou de
l’éducation » : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et
céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent
et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme
semblable à Dieu » Ici Rousseau célèbre donc la conscience en
exprimant son origine divine, elle est celle qui dans un être fini
rapproche l’infini qu’est Dieu.
Elle est l’origine de notre liberté, de notre
libre arbitre.
Pour autant elle reste un guide, car la conscience ne nous
ordonnera jamais l’action à faire.
La conscience reste un avis qu’on
peut ignorer, de qui on peut se détourner, mais alors ceci entrainera
qu’on devienne un être déchu, une créature sans aucune discipline et
de morale, nous devons donc « prendre conscience » à fin d’aller audelà de notre condition humaine, on pourra alors atteindre l’excellence
De plus la conscience est la marque de la raison, cette raison qui nous
dicte la loi, celle-ci étant universelle.
Par exemple, « commettre un
meurtre » est effroyable.
La raison même perçoit cela comme étant
contre nature.
Selon Kant ceci est l’impératif catégorique comme il
exprime dans « Fondements de la métaphysique des mœurs » : « Agis
uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même
temps qu’elle devienne une loi universelle » La maxime étant un
dogme sur une règle de conduite.
Donc l’universalité est donc la
preuve irréfutable de la vérité.
Or selon lui cette universalité repose sur
la bonne volonté, cette bonne volonté consiste dans la pureté des
intentions désintéressées qui dictent nos actions, par essence donc la
conscience morale est le bien.
L’homme souhaitant par nature se dirigé
vers le bien devra donc faire l’effort de prendre conscience
La prise de conscience est intimement liée au savoir du monde, or tout
homme par définition veut savoir, c’est dans leur être au plus profond,
comme le dit Aristote dans ses métaphysiques : « Tous les hommes
ont par nature le désir de connaître » La connaissance permet à
homme une supériorité par rapport aux autres espèces.
Grace à elle
l’être est capable de se définir comme objet pensant et étant doté
d’éthique comme l’exprime Rabelais « science sans conscience n’est
que ruine de l’âme ».
Pour lui chaque élément doit être perçu sous un
angle de réflexion par rapport à l’éthique et donc par rapport à la
conscience.
La conscience doit donc être omniprésente dans toutes les
actions de notre vie, elle est l’outil pour vivre placidement car sinon la
vie n’est que ruine.
ANTITHESE
Mais de notre conscience ressort aussi des sentiments de culpabilité et
de remords, qui nous rappellent inlassablement les erreurs que nous
avons pu faire tout au long de notre vie.
Ou bien lorsqu’on perd un être
cher ou lors d’un chagrin d’amour ; la douleur est énorme d’autant....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Prendre conscience n'est-il pas parfois un devoir ?
- Dissertation philosophie Bertrand Russell in Science et Religion: la conscience
- Marx: La conscience est un produit social
- Parlant du métier de romancier, François Mauriac écrit : « Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et à prendre conscience de nous-mêmes... Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étra
- Prendre conscience me rend-il extérieur à moi-même ?