Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Rousseau
Publié le 26/01/2024
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Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Rousseau
Dans ce texte extrait du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité
parmi les hommes publié en 1755, énoncé par Jean-Jacques Rousseau, célèbre
philosophe du siècle des lumières, il nous est expliqué dans un premier temps ce
qu’est la pitié, puis, que cette dernière est le fondement de la morale.
En effet
contrairement à plusieurs de ses compères, la morale pour Rousseau ne trouve son
origine ni dans la raison ni dans la société.
Enfin, l’auteur nous prouve que la raison
n’est pas garante de la moralité.
Il termine donc par tirer les conséquences sur
l’origine de la morale en répondant à cette question essentielle : qu’est-ce qui nous
fait choisir le bien plutôt que le mal ? Est-ce la raison? L’éducation? Ou justement ce
sentiment naturel qu’est la pitié.
Pour répondre à ces questions nous allons tout
d’abord nous intéresser à la définition de la pitié pour rousseau puis nous nous
pencherons sur pourquoi la morale provient de ce sentiment et enfin nous
appuierons sur le fait que ce n’est pas la raison qui est à l’origine de la moralité mais
bien la pitié et donc la nature de l’homme.
Jean-Jacques Rousseau, ouvre cet extrait de discours par attribuer l’adjectif de
sentiment naturel à la pitié (ligne 1).
Par sentiment naturel nous pouvons
comprendre sentiment appartenant à l’homme sauvage.
Le sauvage est un être naïf,
autosuffisant et pacifique.
Cependant, le sauvage ressent de la pitié, source
d’empathie, contrairement à l’homme civilisé dominé par l’amour-propre et
l’égoïsme.
Ainsi, du point de vue moral, les deux seuls sentiments que l'on peut
prêter à l'homme à l'état de nature sont “l'amour de soi-même” (ligne 2) qui est un
sentiment naturel et bon; il est pour l'homme la forme que prend l'instinct de
conservation et la source de toutes affections dont la pitié.
Sans l'amour de soi,
aucune survie physique n'est possible et la pitié qui limite et modère l'amour de soi
et aide donc à la conservation de l'espèce.
Dans un deuxième temps, l’auteur nous propose une deuxième façon de définir la
pitié, elle n'est plus seulement un sentiment naturel mais aussi le sentiment qui nous
pousse à vouloir sauver l’autre et donc notre faculté à être empathique.
L’humain est
donc par nature un être bien.
En somme la pitié, est un sentiment qui nous unit et
nous rend solidaire lorsque nous voyons les autres ancrés de souffrance.
Il s'agit du
sentiment de s'identifier aux autres, à travers cette empathie, de instinctivement
aider autrui à atténuer sa douleur.t.
Par conséquent, la pitié inspire les gens à s'unir
les uns aux autres.
Aider les autres, est non seulement conforme à l'instinct
d'autoprotection et de conservation individuel, mais aussi à la conservation mutuelle
de toute l’espèce.
Puis, nous comprenons que pour lui que c’est l’état de société qui est à l’origine du
mal sur la terre, et non pas la nature humaine.
De ce fait, en remplaçant les lois par
le sentiment de pitié nous vivrions dans un monde plus juste et plus enclin au
sentiment d’humanité.
Cet “état de nature” (ligne 4) est donc un état dépourvu
d’inégalité possible que si l’on agit plus par pitié que par soumission aux lois
instaurées par la société.
La pitié procède donc comme la loi de l’état social, mais à
l’état de nature.
Contrairement aux lois elle ne représente pas un impératif mais
plutôt une solution proposée à l’humain de telle façon que “ nul n’est tenté de
désobéir à sa douce voix” ( ligne 6 ), cette voix pourrait nous faire penser à notre
voix intérieure: celle de notre conscience.
Cet état de nature, lui permet de
démontrer que les inégalités de son époque ne sont pas naturelles ; elles sont le
produit de la seule société.
Enfin, explique que la pitié empêche le fort de nuire au faible s’il n’y est pas obligé.
Ainsi, celui qui se trouve en situation de force, “le sauvage robuste” (ligne 7), par
rapport à un être plus faible comme un “ enfant ” ou “ un vieillard infirme ”, ne pourra
pas abuser de sa position et limitera donc cette inégalité physique naturelle grâce à
ce sentiment qu’il ressent naturellement et qui vient donc de son soi profond.
Dans un deuxième temps, Rousseau distingue deux maximes de justice : la
“maxime sublime de justice naturelle” et la “maxime de bonté naturelle''.
Grâce à
cela, il nous aide à comprendre quel est le fondement de la morale.
La première maxime, dite de justice naturelle, dit qu' il faut “faire à autrui comme tu
veux qu’on te fasse” (ligne 10).
Elle peut paraître assez abstraite de part le fait
qu’elle admet que la raison est ce qui rend possible la compréhension du point de
vue de l’autre et donc la capacité à être juste.
Or....
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