Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie.
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Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie.
I / Biographie de l'auteur
Ecrivain français né en 1530 à Sarlat et mort en 1553 à Germignan.
Son père est lieutenant d'un sénéchal du Périgord.
Il fait ses études au collège de Guyenne puis étudie le droit à
Orléans.
L'école de droit est alors en même temps école de philosophie.
Grâce à la diffusion des idées qui a lieu à l'époque dans cette école, il s'initie aux valeurs de l'Humanisme et même
de la Réforme.
Dès l'âge de vingt-trois ans (1553), la Boétie est conseiller au Parlement de Bordeaux.
Il est le collègue de
Montaigne à qui il inspire une amitié passionnée depuis l'écriture du Discours de la Servitude Volontaire à l'âge de
dix-huit ans et est partisan des thèses modérées de Michel de l'Hospital.
Poète, auteur de nombreux sonnets, de vers latins, de traductions de Xénophon et de Plutarque, il est surtout
connu pour son Contr'un ou Discours sur la servitude volontaire qui, sans défendre de système politique particulier,
constitue un pamphlet sévère contre la tyrannie.
Il meurt le 18 août 1563, à l'âge de trente-trois ans.
Le Contr'un
n'est publié qu'a titre posthume,en 1574 dans Le réveil-matin des Français.
Ce texte est un texte fondateur de toute lutte pour la démocratie et le respect de droit de s peuples à disposer
d'aux mêmes.
II / Etude de l'œuvre
A / Questionnement de l'œuvre
Dans ce discours, La Boétie se lamente de la tyrannie et semble dire que rien n'est pire que d'avoir un maître si ce
n'est d'en avoir plusieurs.
Il se demande par ailleurs comment est il possible qu'un tyran seul puisse asservir toute
une nation qui pourtant pourrait l'écrasé par le moindre soulèvement.
Il semble en effet pratiquement contre nature que des nations entières puissent être asservies par l'autorité, le
prestige peut être d'un seul homme car, dit la Boétie, point n'est besoin ni de craindre le tyran car celui-ci est seul
ni de l'aimer puisque ses qualités sont sauvages et inhumaines.
La Boétie se demande donc comment est il possible que le peuple accepte de s'asservir ainsi (le peuple s'asservit
lui-même puisqu'il ne réagit pas à la domination du tyran, il est complice de celui qui les pille, les asservit, les tue…)
Il commence par avancer l'hypothèse de la lâcheté mais il la repousse aussitôt expliquant que la lâcheté n'est pas
une explication lorsqu'il s'agit de milliers d'hommes.
Est-ce une « faute de cœur » (indifférence), du mépris, du
dédain ?
De plus La Boétie se demande comment le tyran a-t-il obtenu tant de pouvoir et demande aux individus de ne plus
servir les tyrans, de se soulever contre eux car la servitude est contre nature les hommes étant faits pour être
libres.
Par nature l'homme est libre mais également capable de défendre sa liberté (ce qui est même visible chez les
animaux) : « tout ce qui a sentiment sent le mal de la sujétion et court après la liberté ».
La Boétie se propose donc de répondre à des questions fondamentales :
Pourquoi les hommes se laissent ils asservir ?
Comment le tyran arrive t il au pouvoir, qui est il et comment conserve il le pouvoir ?
Comment peut la tyrannie mène t elle a une telle dénaturation de l'homme ?
B / Le nécessaire assentiment du peuple
Pour La Boétie, il ne peut exister de tyrannie sans accord du peuple.
Ce qui explique que la servitude soit toujours
volontaire.
En effet la tyran est seul face à une multitude et rien n'empêche à cette multitude de se soulever pour
se libérer.
Alors pourquoi les hommes acceptent ils de se soumettre ?.
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