devoir philo Pascal: Ne sommes-nous qu’un ensemble de qualités ?

« Ne sommes-nous qu’un ensemble de qualités ? D’une manière générale, lorsque l’on se promène dans la rue ou que l’on prends le métro, nous ne reconnaissons et ne considérons pas les gens que l’on croise et que l’on ne connaît pas. A l’inverse, celui qui me voit sans me connaître ne me voit pas moi, mais seulement quelqu’un. Par exemple, lorsque je fais mes courses, malgré le fait que j’interagisse avec la caissier, je ne le considère pas comme un être unique, mais simplement comme un caissier comme les 15 autres du magasin. Nous nous posons donc la question suivante : qu’est-ce qui fait que l’on considère quelqu’un ? Nous pouvons nous demander si c’est la beauté, puisque, sans les considérer réellement, les personnes qui nous paraissent belles et attirantes sont celles que l’on remarque le plus, on les distingue de la foule, et on commence presque à les considérer. Mais alors, est-ce notre beauté physique qui fait de nous ce que l’on est ? Pascal pense que non, puisqu’elle est éphémère.

en effet, la beauté et l’apparence physique changent, ne serai-ce que par le vieillissement du corps au fil des années, une maladie qui touche notre physique, ou par un accident de voiture. De plus, même après une perte ou une altération de notre beauté physique, nous nous considérons toujours, nous ne cessons pas d’aimer une personne car son apparence a changé, puisque cela ne change pas l’essence de cette personne, ou qui elle est. Le corps physique change mais pas la personne.

Mon corps m’appartient mais n’est pas moi, il ne me représente pas.

Nous pouvons constater cela notamment par le phénomène de transidentité. Dans ce cas précis le corps physique ne représente pas ce que la personne est et comment elle se considère. Nous concluons alors que l’essence de notre être n’est pas dans notre corps physique ou notre beauté. En sachant cela, nous sommes amenés à nous demander ce qui fait de nous ce que nous sommes si ce n’est l’apparence. Suis-je alors mon jugement ou ma mémoire ? C’est la question que soulève Pascal. Mon jugement est ma capacité à prendre des décisions et à faire des choix, nous sommes nos propres choix.

Par exemple, imaginons que je me retrouve dans une situation dans laquelle je suis face à une personne que je peux sauver de la mort, mais que cela nécessiterais que je salisse mes vêtements, c’est mon jugement qui me permettrait de de choisir si je sauve cette personne, en me salissant, ou si je prends le décision de rester propre et de la laisser mourir. Est-ce que le moi se trouve dans mes qualités de jugement ? Le moi est dans ce que je suis par rapport aux autres grâce à mon jugement, puisque les gens me jugent et me reconnaissent par les choix que je fais, c’est mes choix qui définissent la manière dont quelqu’un me considère. Cependant, notre jugement change au court du temps.

En effet, cela se démontre simplement par les effets de mode:une musique que j’écoutais plus jeune ne me plaira plus forcement aujourd’hui, il en est de même pour ma manière de m’habiller, ou mes idées politiques : on voit souvent des gens investis et engagés dans un parti politique changer d’avis et de parti des années plus tard. Tout cela prouve que notre jugement change au court du temps, par conséquent le fait qu’il change fait qu’il ne nous définit pas.. »