Deux catégories esthétiques : le beau et le sublime ?
Extrait du document
«
Introduction
Il s'agit dans ce cours d'apporter une définition à ces deux catégories esthétiques que sont les catégories de beau
et de sublime.
En plus de leur importance pour toute théorie esthétiques, ces catégories jouissent depuis quelques
années d'un intérêt renouvelé, notamment pour la question du sublime chez un auteur comme Jean-François
Lyotard.
Pour apporter une définition du beau(I-1), on distinguera trois époques esthétiques (ancien, moderne,
contemporain) correspondant à trois critères du beau et où le sujet joue un rôle de plus en plus déterminant : dans
l'époque ancienne, il existe un critère objectif du beau reposant dans l'ordre harmonique d'un cosmos.
Si à l'époque
moderne cette harmonie n'est pas perdue, elle s'enracine maintenant dans le jugement de goût subjectif qui, bien
qu'étant le propre du sujet, n'exige pas moins d'être reconnu universellement, selon des critères objectifs du
jugement.
Enfin, à l'époque contemporaine, le " jugement " de goût n'est renvoyé qu'à la décision absolument
individuelle et irréductible de celui qui juge, interdisant par là, puisque le jugement exige d'être universalisable de
penser un tel jugement autrement que sous un mode problématique.
On posera ensuite (I-2) la question des critères
du jugement de goût en s'intéressant plus particulièrement à l'esthétique cartésienne.
C'est alors seulement (II),
dans ce basculement de l'époque moderne comme époque du goût à l'époque romantique comme époque du génie
que l'on pourra poser la question du sublime, plus particulièrement à partir de la réflexion esthétique kantienne, qui
constitue le lieu où s'opère ce mouvement de bascule.
I.
La question du goût
I.1 Les époques esthétiques : l'irruption de la subjectivité en art
I.1.1 L'époque des Anciens.
I.1.2 L'époque des Modernes.
I.1.3 L'époque contemporains ou " postmoderne "
I.2 Le problème du goût : l'opposition raison/sentiment
I.2.1 Le classicisme cartésien : le jugement scientifique comme modèle du jugement de goût
I.2.2 L'opposition de la raison et du sentiment
II.
Le sublime
II.1 Définition du sublime
II.2 Le sentiment du sublime : l'effroi de l'infini
II.3 Le spectacle sublime, présentation sensible de l'Idée de monde
II.4 Le génie, figure emblématique de l'esthétique du sublime
La question du goût
Les époques esthétiques : l'irruption de la subjectivité en art
Trois époques :
Dans les deux premières époques, l'œuvre d'art se présente comme un miroir du monde.
Elle constitue une
représentation (pas une connaissance) du monde, et entretient par là un rapport à la vérité et une relation à l'être.
Progressivement, dans une lente évolution historique, le sujet s'affirme, d'abord dans le jugement de goût, puis dans
l'affirmation absolue de l'artiste contemporain, principe pour lui-même de sa représentation esthétique du monde,
sans qu'une telle représentation nous soit a priori commune.
L'œuvre d'art n'est plus un miroir du monde, compris
comme un espace commun, mais chacun est maintenant le principe d'une représentation esthétique du monde qui lui
totalement réductible.
L'époque des Anciens.
Les anciens développent une esthétique du Beau conçu comme Beau objectif, renvoyant à une cosmologie et une
ontologie.
Beau et Bon sont assimilés.
Dans le cosmos grec, l'œuvre d'art est un microcosme par rapport au
macrocosme que constitue la nature, nature finalisée, hiérarchisée, harmonisée et donc critère substantiel et
objectif du beau.
L'esthétique grecque est une esthétique classique en ce qu'elle fait de l'harmonie la
caractéristique essentielle du beau.
On retrouvera ce classicisme, c'est-à-dire cette recherche de l'harmonie qui est
le propre de la belle forme, dans un contexte différent à l'époque classique.
Avant Platon : esthétique cosmologique.
Le beau ne se réduit pas à sa manifestation visible (Homère : " L'océan est
le père des choses " Mouvement-Eblouissement esthétique), il peut être invisible : il existe une beauté morale, le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le sublime et le beau chez Burke
- Jean-Claude Grumbach, scénariste et dramaturge contemporain, confie à un journaliste qu'il observe le monde « avec un oeil sur le sordide, un oeil sur le sublime ». En vous appuyant sur les oeuvres que vous connaissez, sans vous limiter nécessairement au
- LEIBNIZ: catégories et concepts
- qu'il y ait une histoire de l'art cela signifie-t-il que les valeurs esthétiques sont relatives ?
- Le beau et le sublime chez Kant