Descartes : organisme et machine ?
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«
Descartes : organisme et machine
Descartes : l'animal, une machine naturelle
Descartes, préoccupé de physique et, en particulier, de mécanique (= étude de l'enchaînement des causes, qui se
dit en grec : mékane), a considéré curieusement que les animaux sont des machines naturelles.
«C'est la nature qui
agit en eux, écrit-il, selon la disposition de leurs organes ; ainsi qu'on voit qu'un horloge (= une horloge), qui n'est
composé que de roues et de ressorts, peut compter les heures, et mesurer le temps, plus justement que nous avec
toute notre prudence», c'est-à-dire avec toute notre science (Discours de la méthode, 1637).
Le corps de l'homme est, lui aussi, machine
Le corps de l'homme lui-même serait lui aussi comparable, selon Descartes et les autres philosophes mécanistes du
XVIIe siècle, à une machine naturelle.
«Qu'est-ce que le cœur, demandera Thomas Hobbes en ce sens, sinon un
ressort, les nerfs, sinon autant de cordons, les articulations, sinon autant de roues ?» (Le Léviathan, 1651).
Corps
animal ou corps humain (ce dernier étant, selon Descartes, joint à une âme toute spirituelle), le corps vivant est
pensé ici sur le modèle de l'automate.
L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps
Comment expliquer alors l'union vécue de la «substance étendue» (= la matière du corps) et de la «substance
pensante» (= l'âme) ?
Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande située au-dessus du cerveau moyen, que nous
nommons aujourd'hui : épiphysè) le point de jonction entre les volitions de l'âme et les mouvements du corps de
l'homme.
«Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petite
glande à qui elle est étroitement jointe se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui se rapporte à
cette volonté» (Traité des passions, art.
41 ; 1649).
Inversement, toutes les passions qu'éprouve l'âme résultent de
l'agitation des esprits animaux (= particules de sang) qui viennent heurter la petite glande (ibid, § 37)..
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