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DESCARTES: «Il n'y a que la seule volonté, que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois pas l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue...»

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« Thème 364 DESCARTES: «Il n'y a que la seule volonté, que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois pas l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue...» La volonté ne connaît pas de limite. «Il n'y a que la seule volonté, que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois pas l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue : en sorte que c'est elle principalement qui me fait connaître que je porte l'image et la ressemblance de Dieu.» Descartes, Méditations métaphysiques (1641). • Pour Descartes, notre volonté est infinie: elle est ce qu'il y a de divin en l'homme.

C'est ce que l'on appelle le libre-arbitre: la faculté de décider d'agir, que chacun peut ressentir en soi-même au moment où il décide de faire ou de ne pas faire un geste par exemple. • Cela ne signifie pas que l'homme soit toujours entièrement libre.

Car la volonté est une faculté de l'âme, mais celle-ci, pour Descartes, est située dans le corps, et peut être déterminée par lui: c'est ce que Descartes appelle les «passions», où l'âme subit les effets du corps.

Mon corps et ses moyens limités limitent donc ma volonté, de même que mon entendement, lui aussi limité, peut m'amener à prendre de mauvaises décisions.

Même si ma volonté ne surmonte pas toujours ces contraintes, elle peut, en principe, le faire. « En quoi on connaît la force ou la faiblesse des âmes, et quel est le mal des plus faibles. Or, c’est par le succès de ces combats que chacun peut connaître la force ou la faiblesse de son âme.

Car ceux en qui naturellement la volonté peut le plus aisément vaincre les passions et arrêter les mouvements du corps qui les accompagnent ont sans doute les âmes les plus fortes.

Mais il y en a qui ne peuvent éprouver leur force, parce qu'ils ne font jamais combattre leur volonté avec ses propres armes, mais seulement avec celles que lui fournissent quelques passions pour résister à quelques autres.

Ce que je nomme ses propres armes sont des jugements fermes et déterminés touchant la connaissance du bien et du mal, suivant lesquels elle a résolu de conduire les actions de sa vie.

Et les âmes les plus faibles de toutes sont celles dont la volonté ne se détermine point ainsi à suivre certains jugements, mais se laisse continuellement emporter aux passions présentes, lesquelles, étant souvent contraires les unes aux autres, la tirent tour à tour à leur parti et, l’employant à combattre contre elle-même, mettent l’âme au plus déplorable état qu’elle puisse être.

Ainsi, lorsque la peur représente la mort comme un mal extrême et qui ne peut être évité que par la fuite, si l’ambition, d’autre côté, représente l’infamie de cette fuite comme un mal pire que la mort, ces deux passions agitent diversement la volonté, laquelle obéissant tantôt à l’une, tantôt à l’autre, s’oppose continuellement à soi-même, et ainsi rend l’âme esclave et malheureuse.

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