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De quoi dépend la conscience humaine ?

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« Définitions: La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». La conscience est la relation immédiate (sensation) ou médiate (réflexion) qu'un être est capable d'établir avec le monde ou avec lui-même.

Il y a un grand nombre de formes différentes de conscience — et la réponse à la question posée devra tenir compte de cela. La conscience est une fonction d'attention au réel, c'est ce qui nous permet de recevoir dans notre esprit les choses du monde extérieur.

Directement associée à la faculté de pensée, la conscience est ce qui distingue généralement l'homme de l'animal.

En effet, la conscience humaine est d'abord la conscience de soi en tant qu'être conscient, tandis que les animaux ne disposent pas de cette réflexivité de la pensée sur eux-mêmes. Est-ce à dire que la conscience humaine est absolument autonome et indépendante de toute extériorité ? Il semble qu'au contraire, la conscience soit l'objet d'influences et de déterminations diverses, qu'il s'agit d'étudier ici. I. le corps Il n'y a pas de conscience pure, isolée, sans corps.

Nous ne sommes ni Dieu ni ange. La conscience est avant tout associée à un sujet conscient.

La conscience humaine a cette particularité d'être d'abord conscience réflexive : Pour Descartes (qui ne parle pas encore de conscience, mais de « pensée »), la conscience se saisie d'abord elle-même.

En effet, alors que l'on peut douter de tout, on ne peut en aucun cas douter que l'on pense (même si ce que l'on pense est faux).

Nous avons donc une première certitude indubitable : la conscience d'être en train de penser.

On a alors conscience de notre propre activité de conscience.

En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience.

(Descartes, Méditations métaphysiques) La conscience humaine est donc dépendante de l'homme, sans qui elle n'existerait évidemment pas. La conscience dépend d'abord de conditions physiques.

Et ceci à deux niveaux : 1) Au niveau phylogénétique (celui du développement de l'espèce) — la conscience est le produit émergent d'un processus d'évolution qui est allé dans le sens d'une complexité croissante : les êtres vivants les plus récents sont aussi les plus complexes : c'est à partir d'un certain degré de complexité, dans la construction de l'appareil neurophysiologique, que la conscience est apparue. 2) Au niveau personnel, nous éprouvons à chaque instant la dépendance de notre conscience par rapport au corps. Les états physiques de bonne santé et de maladie, de repos ou de fatigue, de veille ou de sommeil induisent des états psychiques évidemment contrastés. La conscience est une attention au réel.

La conscience est toujours ouverte au monde extérieur.

En tant qu'être conscient, nous recevons en permanence des informations du monde extérieur par le biais de nos sensations : nous voyons, nous sentons, nous touchons les choses, car elles sont perçues par les sens pour parvenir aussitôt à la conscience.

On parle de trouble de la conscience lorsque notre attention au réel est altérée, et que le lien entre les sens et notre conscience est rompu (quand on ne se rend pas compte que quelqu'un nous parle par exemple, la sensation auditive n'atteint pas la conscience). La conscience connaît des « degrés » : notre attention consciente est plus ou moins élevée selon notre état physique, notre disponibilité, la capacité de nos sens.

Dans notre quotidien, nous n'avons pas toujours une conscience maximale des choses qui nous entourent, mais nous opérons une sélection en fonction de ce qui nous importe.

Le champ visuel est complexe, et l'on n'est pas attentif à tous les aspects de sa complexité.

(Ex : je vois un zèbre mais je ne peux pas dire combien il a de rayures).

On sélectionne par l'attention quelques éléments de la scène, alors qu'en réalité on voit beaucoup plus de choses que ce dont on prend vraiment conscience.

Il y a des aspect de la réalité négligés par la conscience : on voit sans s'en rendre compte, sans en prendre conscience. La conscience dépend donc non seulement de l'état physique du sujet conscient mais aussi de sa volonté : c'est l'homme qui active sa conscience, et qui la dirige vers ce qui l'intéresse. II.

La société Nous ne sommes pas sur une île entourée d'un désert, mais nous vivons au milieu des autres.. »

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