Aide en Philo

Dans quelle mesure y a-t-il une réalité de la conscience ?

Extrait du document

« Sujet : Dans quelle mesure y a-t-il une réalité de la conscience ? Analyse du sujet : - Il ne faudrait pas se contenter de répondre à la question « y a-t-il une réalité de la conscience ? », mais bien prendre en compte l'expression « dans quelle mesure ». En effet, il est difficile, voire absurde, de nier l'existence de la conscience.

Aussi l'interrogation devra-telle plus porter sur le statut de cette dernière que sur son existence ou non. Ce faisant, il ne faut pas éliminer le terme « réalité » de la dissertation.

Il nous faudra nous interroger sur ce que signifie le fait d'être réel. On oppose généralement le réel à l'illusion, comme le vrai au faux.

Poser la question de la réalité de la conscience, c'est ainsi poser le problème de sa véracité. Nous devrions ainsi déterminer dans quelle mesure la conscience est quelque chose qui nous permet de nous rapprocher de la vérité. Mais on peut aussi associer l'idée de réel à ce qui a de la valeur, de la même manière qu'on a tendance à considérer que le faux est ce qui n'en a pas. Nous pourrions alors questionner la valeur de la conscience. Problématisation : Personne ne peut nier la réalité de la conscience et tous les esprits logiques s'accordent sur le fait que l'existence de la conscience constitue une certitude.

Le problème consistera plutôt pour nous à nous interroger sur ce que sous-entend l'idée d'une réalité de la conscience.

Ainsi, si comme Platon nous considérons qu'il y a plusieurs niveaux de réalité, il nous faudra nous demander à quel niveau de cette réalité la conscience se situe.

Ce questionnement nous renvoie à deux autres questions : la conscience nous permet-elle d'accéder à la vérité ou est-elle seulement illusion ? Doit-on lui accorder la primauté ou faut-il la reléguer à l'arrière-plan ? Proposition de plan : 1.

Le cogito cartésien. - - - - - - 2. Le philosophe René Descartes a posé la réalité absolue de la conscience, ce qu'on a appelé après lui le cogito, et qu'on résume généralement par la formule latine « cogito ergo sum » qui signifie « je pense donc je suis.

» Ce cogito se trouve dans les Méditations métaphysiques, à la deuxième méditation, où il écrit que : « cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit.

» Cette proposition apparaît comme la première certitude accessible à l'esprit humain.

En effet, si l'on peut douter de tout, on ne peut douter du fait que l'on doute, et que cette chose qui doute, c'est nous-mêmes. Mais la réalité de la conscience pour Descartes ne permet pas seulement de poser cette certitude selon laquelle « je suis », mais elle permet d'inférer que cette chose que je suis, c'est une chose qui pense : « je suis une chose vraie, et vraiment existante ; mais quelle chose ? Je l'ai dit : une chose qui pense, c'est-à-dire un esprit, un entendement ou une raison,» affirme-t-il ainsi dans la seconde méditation des Méditations métaphysiques. La force de cette affirmation cartésienne consiste en cela qu'elle considère le cogito comme exprimant le premier principe de la vraie philosophie.

En effet, non seulement la conscience constitue une réalité indubitable, mais qui plus est, étant la seule dont on ne peut douter, c'est elle qui doit fonder toutes les vérités. Elle peut le fonder parce que la réalité de la conscience, ainsi qu'il a été exposé plus haut, est d'être une « raison ».

Aussi la conscience véritable est-elle ramenée à la raison, et il n'y a de conscience véritable que dans un sujet pensant, un animal rationnel.

La conscience devient ainsi l'essence de l'homme.

C'est pourquoi un individu irrationnel serait assimilé à un « inconscient », quelqu'un qui ne serait qu'un animal.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles