Dans quelle mesure peut-on dire que l'homme reste un enfant toute sa vie ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
l
La formulation du sujet suggère que l'on peut effectivement dire que l'homme reste un enfant toute
sa vie (ce qui ne signifie pas pour autant qu'on ne puisse pas remettre en cause ce présupposé du
sujet, à condition de bien montrer que c'est un présupposé du sujet).
l
La question « dans quelle mesure » apporte cependant une restriction.
Le sujet suggère que ce n'est
qu'en un certain sens que l'on peut dire que l'homme reste un enfant toute sa vie, qu'il ne le reste que
d'une certaine manière.
Et c'est ce sens qu'il nous faut déterminer.
Il peut être fructueux, pour cela, de
se demander dans quelle mesure on ne peut pas le dire.
l
Cependant, il faut prendre garde à ne pas prendre la formulation de la question pour une incitation à
énumérer les caractéristiques qui font qu'on peut dire que l'homme reste un enfant toute sa vie.
l
La formulation n'est pas « Dans quelle mesure l'homme reste-t-il un enfant toute sa vie ».
Il faudra
donc se demander si la dimension de parole est ici importante : on pourrait en effet dire seulement par
métaphore, par exemple, que l'homme reste un enfant toute sa vie.
l
Remarque : il s'agit ici d'un homme individuel et non de l'humanité.
l
Point de départ de la réflexion : l'enfant est un homme, au sens d'être humain, cela ne fait pas de
difficulté, en revanche, on l'oppose généralement à l'adulte, ce qui fait qu'il paraît étrange de dire que
l'homme reste un enfant toute sa vie, c'est-à-dire même lorsqu'il est adulte.
l
Toutefois, on dit parfois que des personnes âgées sont retombées en enfance, on peut se demander
ce que cela signifie.
l
On pourra également se demander si la remarque vaut pour tout homme ou seulement pour certain
(peut-on, par exemple, dire que le sage reste un enfant toute sa vie ?).
Problématisation :
On voit donc que le problème est le suivant : le terme « enfance » a en principe pour fonction de désigner une
période délimitée de la vie, qu'on oppose en particulier à l'âge adulte, mais aussi à l'adolescence, par exemple.
Comment dès lors comprendre que l'on puisse étendre cette notion d'enfance à toute la vie ? Dire que l'homme
reste toujours enfant, que tout homme reste toujours, en un certain sens, enfant toute sa vie, n'est-ce pas
dire qu'il ne devient jamais véritablement homme, qu'il n'accomplit jamais véritablement son essence d'homme ?
Mais si l'on dit qu'aucun homme ne devient jamais homme, n'est-ce pas un simple problème de mots, de
définition de ce que l'on désigne par « homme » ?
Proposition de plan :
1.
L'enfant est un homme en puissance.
Aristote, Les politiques, I, 2.
« (...) seul parmi les animaux l'homme a un langage (logos).
Certes la voix (phonè) est le signe du
douloureux et de l'agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux (...).
Mais le langage existe en
vue de manifester l'utile et le nuisible, et par suite aussi le juste et l'injuste.
Il n'y a en effet qu'une
chose qui soit propre aux hommes par rapport aux autres animaux : le fait que seuls ils aient la
perception du bien, du mal, du juste, de l'injuste et des autres notions de ce genre.
Or avoir de telles.
»
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