Cours de prépa Lettres philosophie sur la vertu
Publié le 29/01/2024
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«
Chapitre 1 : La vie vertueuse et heureuse.
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Gorgias, Platon
Sur la rhétorique.
La discussion entre Socrate et ses interlocuteurs.
Statut de la
rhétorique débouche sur une réflexion sur la vie bonne et son fondement.
Et elle
oppose Socrate à Polos d’une part et à Calliclès d’autre part.
Polos et Calliclès
défendent la valeur de la vie tyrannique (fondée sur les désirs, passions prennent
le dessus sur la raison, celle-ci n’étant qu’un instrument au service des
passions).
Le tyran qui dispose du pouvoir de réaliser ses désirs est l’homme le
plus heureux (pour polos et Calliclès).
A cette pensée, Socrate va y opposer une
conception de la vie bonne fondée sur la vertu, la connaissance de ce qui est
juste et la mise en œuvre de cette justice.
Dans l’œuvre, critique de la rhétorique qui ne se soucie pas de la vérité
(indifférente à l’objet même de son discours) et ne vise que la satisfaction de
l’auditoire.
Elle a pour cadre les institutions de la cité athénienne (assemblée de
citoyen, au tribunal).
Et ceux qui maitrisent cela sont ceux les plus susceptibles
d’acquérir ces biens qui sont les honneurs, la richesse et le pouvoir.
En interrogeant cela, on interroge la place de l’homme dans la cité et à interroger
la vie bonne dans le cadre de la cité.
Socrate montre que la vie bonne est une vie conforme à ce qui est juste,
vertueux.
Et que seule cette vie vertueuse peut nous rendre heureux.
Le tyran
qui pense être heureux, en accumulant les plaisirs, en réalité ne l’est pas.
Calliclès lui répond que le tyran se sent heureux de tous ces plaisirs.
Et la vision
que tu me proposes du bonheur c’est vivre comme une pierre à rien ressentir.
Gorgias découpé en 4 parties : 1- Quel est l’objet de la rhétorique ? (449a –
461b)
2- Dénonciation de la rhétorique (évoqué le cas du tyran) (461b – 481b)
3- Discussion avec Calliclès (Socrate n’est pas dans les rapports de force de la
nature 481b 506b
4- Moment de défense et d’éloge de Socrate (la vie tyrannique est-elle une vie
heureuse ?) 506b- fin
Intérêt au moment où Socrate discute avec Polos et où ce dernier défend la vie
tyrannique.
Accumulation des désirs = bonheur.
Et en tant que tyran on peut
accumuler les désirs.
Socrate dit que la vie bonne ne peut en aucun cas être celle que vit le tyran.
Selon Socrate, seule une vie morale peut être considérée comme une vie
heureuse.
Polos s’est laissé embobiner par Socrate.
Et a admis au final
Qu’est-ce que la rhétorique à la question de la vie bonne.
(Socrate dit que la
rhétorique n’est pas un art (techné) = pratique fondée sur une connaissance,
mais est un savoir-faire empirique et qui n’est pas lié à un savoir.
C’est donc une
habilité, un savoir-faire.
La rhétorique n’est pas fondée sur un savoir, une
connaissance car le rhéteur ne sait pas de quoi il parle.
De la même manière que
le poète (il parle des dieux mais ne sait pas de quoi il parle))
Polos dit en 466b à propos des tyrans « Les orateurs ne sont-ils pas comme des
tyrans ? Ne font-ils pas périr qui ils veulent.
»
Socrate dit qu’il faut faire une distinction.
Est-ce qu’ils font vraiment tout ce qu’ils
veulent ou c’est ce qu’il désire ou ce qui lui plait ? Bien user des termes.
Socrate dit que ce qu’on veut c’est ce qu’on a analyser rationnellement des
volontés comme bonnes pour nous.
Du point de vue de Polos, le tyran qui fait tant de choses pour combler ses
aspirations et c’est cela que constitue le bonheur.
Tyran heureux en faisant le
mal.
A cela Socrate va répondre que le tyran ne peut pas être heureux de cette
manière-là.
Ainsi, le tyran serait plus heureux s’il était puni et châtié (en
souffrant) que lorsqu’on reste impuni.
Question morale.
On peut donc être plus
heureux lorsqu’on éprouve de la douleur que si on ne ressent pas ca et qu’on
reste impuni.
Socrate dit « J’affirme que l’être doté d’une bonne nature est heureux, mais que
l’être injuste et méchant est malheureux ».
Puis discussion entre Calliclès et Socrate.
Calliclès = vie tyrannique est vie
bonne.
Socrate conteste et donne encore des arguments.
Car Calliclès conteste
ce que Polos n’a pas contesté.
Le téléphone sonne, elle nous a perdu.
L’intérêt des faibles à se protéger des plus forts.
(Nietzsche s’en inspire)
Tout ce qui nous permet de nous rendre supérieur, prend l’ascendant.
Calliclès et Nietzsche.
Dans la nature les forts dominent les faibles.
Les plus forts accumulent donc les
plaisirs.
Socrate dit que l’âme est comme une passoire percée.
C’est-à-dire que le désir et
la satisfaction du désir viennent et partent.
Les hommes qui n’ont pas été initiés à la vérité ne peuvent pas être heureux.
Superbe intervention de tallu : Schopenhauer, la vie des hommes est un pendule
qui est pris entre l’ennui, la souffrance et la satisfaction des désirs.
Il pense donc
que le bonheur est impossible.
« la vie n’est pas la pour qu’on en jouisse mais
qu’on en subisse ».
Alors que chez Platon, c’est une philosophie eudémoniste,
donc on peut être heureux.
Socrate pense que la vie c’est être tempéré, rationnel etc.
Socrate dénonce
Calliclès car il trouve que sa vision du bonheur est bestiale.
Donc il dégrade la
vision du monde de Calliclès (manger, copuler etc)
Ccl : calliclès, bonheur c’est tyran etc
Socrate dit que ca veut dire que ton ame est une passoire
Calliclès lui dit que c’est toujours mieux qu’une vie de pierre, de mort.
Socrate, alors s’il s’agit de se remplir et de se vider c’est la vie d’un oiseau qui
mange et qui fiente en même temps.
L’homme perd donc de son humanité.
« Déchoie de son humanité ».
La bestiale (homme qui se conduit comme un
animal, péjoratif) dévalorisation
être attiré par n’importe quel plaisir, ca rabaisse l’homme.
Vie bestiale nous dégrade, nous rabaisse.
Car seule la vie vertueuse est dans le respect de notre nature.
[René Girard montre le mécanisme du désir.]
Suite :
Calliclès lui dit que le bonheur c’est se gratter.
Socrate dit que même si on se gratte on peut prendre du plaisir.
Philèbe, Platon s’interroge sur les plaisirs qui appartiennent à la vie bonne.
Il dit
qu’il y a des plaisirs esthétiques qui ne sont pas de même nature que les plaisirs
selon Socrate dans Gorgias.
Aristote va aussi critiquer les plaisirs de débauche et de glouton.
Il va y voir le
plaisir qu’il y a à être vertueux.
Pour Socrate, le plaisir est toujours entremêlé de douleur.
Bonheur n’est pas égal
à plaisir.
Références à lire :
Mill, l’utilitarisme II, 1861
(Conséquences de l’acte ne sont pas bénéfiques, ce qui comptent
Morale des principes (déontologiques (kant)) vs Morale Conséquentialiste
(théorie selon laquelle est bon ce qui utile, Est bon ce qui contribue au bonheur
de l’individu, de la société, le bonheur pour le plus grand nombre)
Pour Mill, le bonheur c’est la plus grande somme de plaisir (ca ne veut pas dire
que tous les plaisirs se valent)
Lire sur classiques.uqac
Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
(Rousseau, 1755)
Il retrace l’histoire de l’humanité et ce qui a conduit les hommes depuis leur état
naturel à l’état de « dépravation avancée » car ils sont devenus méchants
moralement, désirs de richesse, de pouvoir, égoïste.
Origine (qu’est ce qui historiquement à conduit à)
Fondement (y-a-t-il un principe qui légitime cette inégalité, fondé en raison ou
pas ?)
Etat de nature : bon et a deux passions, amour de soi (désir de conservation de
soi) et la pitié (répugnance à voir souffrir autrui).
Elles se rapprochent une de
l’autre car il y a une représentation de lui en les autres, empathie, sympathie.
Les Hommes commencent à se socialiser petit à peu et commencent à dvlp des
facultés comme la faculté de raison.
Ils se comparent et aperçoivent ce qui les
distinguent les uns les autres.
Et se dvlp l’amour propre.
Et l’Homme commence à dvlp l’amour propre (désir d’être aimé, d’être reconnu
et ne prend sens que dans une société).
Et les Hommes commencent à entrer en conflit et à devenir sanguinaire et
belliqueux.
Début de la société se passe bien (avec pitié etc), mais petit à petit ils entrent en
conflit.
C’est la propriété privée qui fait entrer les hommes dans la « guerre ».
Guerre de tous contre tous.
Passage de l’amour de soi (naturel et légitime) à l’amour propre
L’amour de soi n’est pas immorale (morale kant) mais au contraire, s’il est
entretenu, il peut déboucher sur l’amour de l’autre.
Paragraphe 10-11-13 dans la Première dissert et 16 dans la deuxième de la
généalogie de la morale, Nietzche
Nietzche, idée d’établir la puissance de l’homme.
Il ramène le désintéressement
à l’intérêt et de ramener l’altruisme à l’égoïsme.
Spinoza, Conatus, comprendre comment fonctionne notre vie affective.
02/10/23 :
Passage du Phèdre : Mythe puis....
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