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Cours de Philosophie: l'allégorie de la caverne

Publié le 12/11/2022

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« La situation de la caverne (1) Synthèse et idées importantes La caverne symbolise l'état de l'homme en général.

L'homme est prisonnier des apparences qui l'entourent. En quoi est-il prisonnier des apparences ? Dans le texte : il est forcé de regarder des choses qu'il prend pour la réalité alors qu'elles ne sont que des apparences, des ombres mouvantes, images d'objet projetées par la lumière artificielle d'un feu. La réalité échappe au prisonnier qui non seulement ne voit pas les objets qui l'entourent mais prend les ombres des objets pour la réalité même. Ce que signifie ce premier temps de la métaphore, c'est que l'homme est prisonnier de ses illusions*. Or ces illusions sont à la fois le signe de l'obscurité qui entoure son savoir et la marque de l'absence de liberté du prisonnier. Le prisonnier est attaché à ses opinions* parce qu'il « croit ce qu'il voit ».

Il reste dans le rapport immédiat aux choses sans les questionner.

Pour Platon, il est prisonnier du monde sensible, c'est à dire de tout ce qui provient d'une réalité matérielle, affective qui empêche l'intellect de s'élever aux Idées. Ce prisonnier est de surcroît victime de son habitude : il se met à aimer ses chaînes, à rester aliéné* par volonté.

Thème de la servitude volontaire. Cette servitude, cette aliénation le rend manipulable. Le prisonnier est guidé vers une fausse connaissance par les « montreurs de marionnettes » qui se servent de son hébétude et de son apathie pour projeter des images artificielles que le prisonnier prend pour la réalité. Cela signifie que : 1. Accepter le savoir d'un autre sans le regarder en face, sans le « réfléchir » sur soi-même, sans en faire l'épreuve de sa construction n'est pas une attitude qui procure de la connaissance. 2.

Se laisser prendre au piège des beaux discours et des jeux du langage amène à s'enfermer dans les apparences.

Dans la dimension sensible du langage (qui crée de belles images, de belles sonorités, donne l'illusion d'être vraie sans l'être...) et fait perdre de vue les idées qui sont véhiculées.

Il s'agit d'une connaissance imaginée, loin de l'accès à la vérité prôné par le philosophe. 3.

Tous ceux qui ont une technique, un art (techne) des beaux discours et du déguisement de la vérité pourront agir sur les prisonniers et leur faire croire ce qu'ils veulent.

Ce sont les sophistes* qui se vantent de pouvoir démonter avec le même art oratoire le vrai comme le faux. L'état d'esprit de l'homme qui ne cherche pas à questionner ses préjugés, à s'élever vers un savoir plus construit (à vouloir connaître et à philosopher pour Platon) est celui d'un esclave des apparences, qui regarde le monde comme une réalité unique et donné une bonne fois pour toute.

Il ne s'interroge pas sur les images de son savoir, il ne réfléchit pas (il ne se projette pas en lui-même) les ombres qu'il regarde béat sur le mur de la caverne. Définitions Aliénation : (du latin « alienus » : étranger) fait de devenir étranger à soi-même, de perdre sa liberté au profit de quelque chose ou de quelqu'un d'autre. Les sophistes : A l'époque de Platon, il s'agit d'un groupe de personnes qui enseignent l'art de persuader et de faire paraître vrai ce qui est faux, et faux ce qui est vrai.

Les sophistes ont une conception quantitative de la connaissance et les joutes oratoires consistent chez eux à faire étalage de leur savoir encyclopédique. Ils considèrent le langage comme une technique que l'on doit maîtriser pour faire croire ce que l'on veut à ses interlocuteurs. Opinion : (doxa en grec) : Une opinion est un avis, un jugement personnel, un préjugé qui ne découle pas d'une connaissance rationnelle mais d'une apparence de savoir ou d'une impression immédiate.

Au sens plus large elle peut désigner tout savoir qui n'est pas capable de se questionner, de se justifier et qui est asséné sans argument.

Cela peut renvoyer à une croyance incapable de se remettre en question. Illusion : l'illusion désigne d'abord un rapport au corps, elle est une perception erronée due à une apparence trompeuse. L'illusion se distingue de l'erreur qui est un jugement inadéquat, faux.

Une illusion peut être corrigée par l'esprit, si on donne crédit à l'illusion on bascule dans l'erreur. Vérité : en tant qu'ensemble (domaine) la vérité désigne un ensemble de propositions, de jugements.

Le domaine de la vérité est de l'ordre du pensé et du dit et en cela se distingue de celui de la réalité qui concerne les choses telles qu'elles sont.

Plus spécifiquement la vérité désigne le caractère vérace d'une proposition, d'un jugement.

Un jugement en adéquation avec la réalité est dit vrai. Idées : Pour Platon, les essences des choses, les réalités ultimes.

Même si elles ne sont pas matérielles on peut dire qu'elles ont « plus de réalité » que le sensible car elles ne changent pas, elles demeurent éternellement ce qu'elles sont.

Le processus intellectuel de définition et de questionnements successifs vise à déterminer l'idée juste et donc par l'esprit à accéder à l'Idée. Maïeutique : Art de faire accoucher les esprits.

Art pratiqué par Socrate qui se comparait à une sage-femme.

De manière concrète, il posait des questions faussement naïves, écoutait et s'arrangeait pour que l'interlocuteur se rende compte de ses manques de précision et de ses contradictions dans ses raisonnements.

En menant ainsi ses interlocuteurs à découvrir les sources de leur ignorance, il pouvait aussi les mener par le dialogue constructif à découvrir la vérité, la définition juste et déterminante de ce qui est. Dialectique : Méthode de discussion et de raisonnement qui vise à atteindre la vérité par élimination successive de ce qui n'est pas juste.

Dans le dialogue, elle occupe une part importante car il s'agit, entre deux interlocuteurs qui ont des positions discordantes d'éliminer ce qui n'est pas vrai, pour parvenir ensemble à une.... »

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