cours complêt sur le bonheur
Publié le 18/05/2024
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«
Le bonheur
Le bonheur (du latin bonum, “bon” et augurium, “chance”) désigne un état de
satisfaction complète et durable.
On peut croire que le bonheur serait une manière
pour l’homme de voir tous ses désirs accomplis et qu’il se confondrait ainsi avec le
plaisir.
Pourtant, l’homme semble être à la recherche d’un bien plus exigeant et plus
profond que le simple plaisir.
Le bonheur est-il le but de l’existence de l’homme ?
Le labyrinthe du Minotaure : Lorsque Minos enferme Dédale dans son propre labyrinthe
avec son fils Icare, Dédale a alors l'idée de fabriquer des ailes, pour lui et son fils, avec des
plumes et de la cire, afin de s'échapper.
Avant de s'envoler, il interdit à son fils de trop
s'approcher du soleil pour ne pas faire fondre la cire tenant les plumes.
Mais Icare, grisé par
la sensation du vol, oublie les conseils de son père, s'élève de plus en plus haut dans le ciel
et la proximité du soleil finit par faire fondre la cire.
Icare tombe alors dans la mer qui porte
ensuite son nom (mer Icarienne) et se noie.
-> Montre les dangers des désirs.
Le bonheur une quête universelle :
Le bonheur, concept intemporel et universel, occupe une place centrale dans la réflexion
philosophique sur la condition humaine.
Augustin énonce un présupposé : nous voulons tous
être heureux, « sans exception », précise t’il.
Cette première affirmation semble relever de
l’évidence, dans la mesure où il serait difficile de soutenir que l’on veut au contraire, être
malheureux.
Le malheur, de fait apparait comme l’échec d’une quête du bonheur : il ne
semble pas pouvoir etre choisi, ni voulu.
Ainsi, le bonheur serait l’objet d’une volonté
universelle, et non d’une volonté particulière, c’est-à-dire d’une volonté qui ne serait propre
qu’a certains.
Selon Aristote, philosophe grec de l'Antiquité, "le bonheur est l'activité conforme à la vertu".
Cette vision éthique du bonheur souligne l'importance de mener une vie vertueuse pour
atteindre un état de plénitude et d'épanouissement.
De même, pour le philosophe allemand
Emmanuel Kant, le bonheur est lié à la moralité : "Agis de telle sorte que tu traites
l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en
même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen".
Cette perspective
éthique met en lumière la relation étroite entre le bonheur individuel et le respect des autres
en tant qu'êtres moraux.
Par ailleurs, la philosophie existentialiste, représentée par JeanPaul Sartre, propose une vision radicalement différente du bonheur.
Aristote et Kant ont tous
deux proposé des idées intéressantes sur le bonheur.
Aristote a soutenu que le bonheur est
atteint par l'activité conforme à la vertu, soulignant ainsi l'importance de mener une vie
vertueuse pour éprouver un sentiment de plénitude et d'épanouissement.
D'un autre côté,
Kant a lié le bonheur à la moralité, en disant que nous devrions toujours traiter les autres et
nous-mêmes comme des fins en soi, et jamais simplement comme des moyens.
Ce que ces
deux philosophes mettent en avant, c'est que la quête du bonheur est universelle car elle est
intrinsèquement liée à des valeurs fondamentales et partagées.
Pour Aristote, il s'agit de la
vertu, tandis que pour Kant, c'est la moralité.
Ainsi, la poursuite du bonheur ne dépend pas
de circonstances particulières ou de facteurs externes, mais plutôt de notre caractère et de
nos choix, ce qui le rend universel et applicable à tous.
Pour Sartre, "l'existence précède l'essence", ce qui signifie que l'homme est libre de créer sa
propre essence et de donner un sens à sa vie.
Ainsi, le bonheur devient une responsabilité
individuelle, une quête de sens et d'authenticité dans un monde dépourvu de valeurs
absolues.
Cette conception existentialiste du bonheur met en avant le rôle de la liberté et de
l'engagement dans la recherche du bien-être et de la satisfaction personnelle.
En conclusion,
à travers les différentes perspectives philosophiques, le bonheur apparaît comme une
aspiration profonde et universelle des êtres humains, qu'elle soit liée à la vertu, à la moralité,
à la liberté ou à l'authenticité.
En explorant ces différentes dimensions du bonheur, la
philosophie nous invite à réfléchir sur notre propre conception du bonheur et sur les moyens
d'atteindre une existence épanouie et pleinement réalisée.
De plus, même si nous n’avons
pas encore pensé à ce genre de nihilisme, n’y-a-t-il pas quelque chose de naturellement et
proprement humain dans une vie en quête de bonheur ? C’est en tout cas le point de vue
d’Aristote quand il définit le bonheur comme bien suprême et donc, « ce vers quoi tend tout
être », la fin des fins qui n’a d’autre fin qui la transcende car selon lui, « le bonheur est une
fin en soi ».
En effet, toute vie semble converger vers le bonheur « même celui qui va se
pendre » ajoute Pascal.
Aristote définit l’appréciation universelle du bonheur en trois formes
de vies : la vie matérialiste de l’homme-animal qui confond le bonheur avec le plaisir du
corps, la vie politique qui voit le bonheur dans la gloire des honneurs accordés par le public
et enfin, dans sa représentation la plus vertueuse, la vie éthique qui renvoie à la joie d’un
homme capable de se discipliner pour son but.
Ainsi non seulement il est de notre droit en vertu de l’existence humaine de vouloir trouver
un sens de bonheur, mais il nous semble aussi que cette quête soit inévitable à notre nature
d’homme.
Cependant l’idée de bonheur qui semble toujours renvoie à un contenu
personnellement intéressé, peut-elle être vraiment viable dans une existence en constante
relation avec autrui? Le bonheur est-il le seul sens possible de l’existence humaine ?
Le bonheur est inaccessible ?
Le bonheur en lui-même en tant que plénitude semble inaccessible et sans cesse menacé.
Les nombreux malheurs qui peuvent frapper les hommes suggèrent que la volonté ne suffit
pas toujours pour garantir l'absence de troubles, ni rendre possible la grandeur d’âme.
Par ailleurs, il est difficile de savoir exactement ce qui nous rend heureux.
Pour Kant, le
bonheur est un “idéal de l'imagination, quelque chose dont le contenu ne peut être établi
précisément, ni objectivement.
Le sens même du bonheur, étymologiquement, suggère qu’il est, par nature, aléatoire et
hasardeux.
Schopenhauer : le bonheur est rarement atteint par les hommes, même s’ils le cherchent
tous.
En effet, nous désirons sans cesse quelque chose de nouveau et nous souffrons parce
que ce désir n’est pas satisfait.
Et quand nous satisfaisons enfin notre désir, nous nous
lassons rapidement et avons d’autres désirs qui se surajoutent.
C’est pourquoi le bonheur ne
doit pas être le but de la vie, le vrai sage ne le cherche pas.
Schopenhauer montre que
l’impossibilité de satisfaire ses désirs est la marque de la misère humaine.
Condamnés que
nous sommes à désirer sans fin, notre vie oscille entre douleur et ennui.
Une volonté nous
domine et nous conduit inconsciemment vers des objets illusoires.
Objection de Socrate, dans le Gorgias, dialogue de Platon : l’homme qui désire sans cesse
est comme un tonneau percé, il va chercher à remplir ce tonneau en satisfaisant ses désirs,
et en pensant qu’il faut le remplir entièrement pour être heureux (donc satisfaire tous ses
désirs).
Or, ce faisant, non seulement on perd notre liberté et on devient esclave de nos
désirs, mais en plus, on se condamne au malheur puisque c’est une quête inatteignable.
Socrate invite l’homme à se satisfaire de ce qu’il a.
Pour Pascal : pour lui, le bonheur est le but de l’homme.
Mais ce but est inatteignable,
puisque l’homme se condamne lui-même au malheur.
En effet, il ne pense jamais au temps
présent, il se préoccupe toujours du passé ou du futur : c’est-à-dire, de deux temporalités qui
n’existent plus ou pas encore.
Il s’imagine un futur radieux et heureux, au lieu d’améliorer
son présent pour être plus épanoui.
Sauf qu’il n’a aucune assurance d’arriver à cet avenir,
parce qu’il est incertain et lointain.
Descartes : la recherche du bonheur peut nous apporter le malheur, parce que le bonheur
est éphémère et illusoire.
C’est pourquoi il faut rechercher la vérité plus que le bonheur,
parce qu’elle nous apporte une plus grande satisfaction.
John Stuart Mill : les hommes ne recherchent pas forcément le bonheur, parce qu’ils ne sont
pas prêts à faire certains compromis qui pourraient les rendre heureux.
Ils préfèrent garder
leur intelligence et leur raison, et être malheureux, plutôt que d’être changés en une espèce
moins évoluée mais heureuse ; ou même plutôt que d’être ignorant et heureux.
« Il vaut
mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait.
»
Le bonheur entre le subjectif et l’objectif : ou relatif (avec un pays, a moi de tout faire
avec ma réflexion)
Le principal argument de ceux qui pensent que le bonheur est avant tout ou exclusivement
une affaire personnelle repose sur le simple constat que le bonheur est un état vécu
subjectivement et qu’il ne peut être déterminé par autrui (Voir le découpé sur la joie).
En
effet, pourquoi deux....
»
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