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Connaît-on mieux ceux qu'on aime ?

Extrait du document

« [Sans amour, je n'éprouverai aucun désir de mieux connaître une personne, un objet, d'étudier une science.

Aimer une personne me permet de la connaître intimement.

La connaissance est toujours facilitée par le désir.] L'amour est le moteur de la connaissance C'est parce que j'aime la philosophie (AMOUR de la sagese) que je suis disposé a m'intéresser à cette discipline.

C'est parce que j'aime la peinture que je vais approfondir mon étude de lPicasso ou de l'impressionnisme.

C'est parce que j'aime la Grèce ou l'Inde que je vais me rendre régulièrement dans ces pays et mieux les connaître. Connaissance sympathie De même que je connaîtrai mieux les personnes que j'aime que celles pour lesquelles j'eprouve de l'antipathie. Je ne peux pas réellement comprendre autrui si je ne me sens pas des affinités avec lui.

De plus, le temps que je passe avec les personnes que j'aime me permet de faire plus intimement connaissance.

Ainsi, dans les vieux couples, mari et femme n'ont plus de secrets l'un pour l'autre. L'homme est mû par le désir de connaître C'est la raison pour laquelle Platon a souligne le lien qui existait entre amour et connaissance.

La connaissance n'est pas une opération sèche et désincarnée, elle naît du désir que nous inspirent les beaux corps, les belles choses.

Avec l'amour, Platon montre qu'à côté de la voie ardue du mythe de la caverne, où il faut rompre avec le sensible pour s'élever à la sagesse, on peut suivre une voie plus aisée en s'appuyant sur le désir. Dans Le Banquet, Diotime, surnommée «l'étrangère de Mantinée., résume ainsi cette voie. «La vraie voie de l'amour, dit-elle, c'est de partir des beautés sensibles et de monter sans cesse vers la beauté surnaturelle en passant comme par échelons d'un beau corps à deux, de deux à tous, puis des beaux corps aux belles actions et des belles actions aux belles sciences pour aboutir à cette science qui n'est autre que la science de là beauté, laquelle reconnaît le beau tel qu'il est en soi.

Si la vie vaut jamais la peine d'être vécue, cher Socrate, c'est à ce moment où l'homme contemple cette beauté qui n'est ni belle par un côté ni laide par un autre, ni belle en un temps ni laide en un autre, ni belle en un lieu ni laide en un autre.

Car elle ne se présente ni comme un corps, ni comme une science, ni comme une chose sur terre ou dans le ciel» (Le Banquet, 211 b). La conception classique du mécanisme psychique est assez simple et assez connue pour que nous n'ayons pas besoin de nous attarder à son analyse.

Au point de départ du psychisme, il y aurait un fait de connaissance : par exemple, je vois Pierre et je porte un jugement sur l'ensemble de sa personne, physique ou morale.

Des perceptions et des jugements résulte une attitude affective : attitude négative d'indifférence, lorsque rien dans l'individu qui se présente n'excite mon intérêt ; attitude positive de sympathie ou d'antipathie, d'amour ou de haine, suivant que le jugement est favorable ou défavorable.

Enfin, l'idée que je me fais de Pierre et les sentiments que j'éprouve pour lui déterminent ma conduite à son égard.

Ainsi, la connaissance détermine l'affectivité et l'amour ; ensuite, connaissance et affectivité déterminent l'action volontaire.

Si nous en tenons à la conception classique, l'amour résulte de la connaissance ; il n'est pas luimême une connaissance. [L'amour et la connaissance ne font pas bon ménage. L'amour brouille mon esprit et m'empêche d'avoir un regard impartial sur l'objet que j'aime.

Je connais mieux ce que je considère de manière désintéressée.]. »

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