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Commentez cette parole de Spinoza: "Le philosophe ne pense à aucune chose moins qu'à la mort et sa philosophie est une méditation de la vie, non de la mort" ?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. CHOSE (n.

f.) 1.

— Désigne la réalité (res en latin : chose) en gén.

; cf.

DESCARTES : « chose pensante » (âme), « chose étendue » (matière). 2.

— Désigne la réalité, envisagée comme déterminée et statique, existant hors de la représentation ; en ce sens, KANT utilise l'expression « chose en soi ». 3.

— (Par ext.) À partir du sens 2, désigne la réalité inanimée, hors de son rapport à la pensée (le monde des choses).

Rem.

: la chose se distingue de l'objet en ce que ce dernier est construit ; cela n'implique pas que la chose soit chose en soi ; ce qui est chose se constitue comme ce qui est maniable, ce qui est disponible ; autrement dit, l'objet se réfère à la pensée, la chose à l'action ; le monde des choses, c'est le monde qui se détermine dans la pratique, et y résiste ; à partir du sens 3, le réaliste confond volontiers la chose et l'objet (cf.

DURKHEIM : « Il faut considérer les faits sociaux comme des choses »).

4.

— Chosisme : attitude qui consiste à considérer la réalité comme une chose au sens 2. MORT: Du latin mors, «mort».

Cessation complète et définitive de la vie.

Seul parmi les animaux, l'homme se sait mortel: cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché.

Pour Platon, la mort est un «beau risque à courir».

Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l'âme et du corps; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe.

Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons.

Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes plus.

Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude: «Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir». VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. QUELQUES INDICATIONS DE RECHERCHE • On peut trouver quelques éléments de réflexion dans le commentaire des sujets «L'expérience de la mort» et «En quel sens l'expérience de la temporalité et celle de la mort sont-elles liées ? » • On peut se demander si la méditation de la vie n'inclut pas nécessairement la méditation de la mort et vice versa. • On peut s'interroger, avec Pascal, pour savoir si le refus de la méditation de la mort ne serait pas, n'impliquerait pas, la recherche du «divertissement» c'est-à-dire, en dernière analyse, une réflexion «superficielle».

Cette réflexion pourrait-elle alors être dite philosophique ? • On peut constater que la philosophie «classique» travaillant à l'appréhension du monde selon un discours rationnel ne s'est guère attardée à discourir de la mort (terme sans doute riche des connotations diverses — le plus souvent très chargées émotivement — mais équivoque, difficilement conceptualisable). En ce sens une philosophie centrée sur la méditation de la mort n'opère-t-elle pas implicitement ou explicitement un choix du « mode de philosopher » et — en dernière analyse — une certaine conception du rôle de la philosophie ? Et vice et versa. QUELQUES INDICATIONS DE LECTURE • La Mort de Jankélévitch (Flammarion) notamment l'avant-propos et le chapitre I. • Pensées de Pascal (Hachette). • Qu'est-ce que la métaphysique ? d'Heidegger (Gallimard). « Les animaux vivent uniquement dans le présent.

L'homme vit de plus, et en même temps, dans l'avenir et le passé ...

Leur sort à eux, c'est d'être entièrement sous l'impression de l'instant, et sous l'action du motif directement perçu ; lui se détermine par des concepts lits, indépendamment du présent ...

Tandis que l'animal n'apprend à connaître la mort qu'au moment où il meurt, l'homme ...

approche de la mort à toutes les heures de sa vie ...» • « Phénoménologie du temps et prospective » de Gaston Berger. Citation : «...

tout l'effort de l'homme semble être de lutter contre la mort.

Elle est la grande, Tunique ennemie,. »

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