Commenter ou discuter cette formule de Leibniz : « Il n'y a rien dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans les sens ; — si ce n'est l'Intelligence elle-même. » ?
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«
SUJET : Commenter ou discuter cette formule de Leibniz : « Il n'y a rien
dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans les sens ; — si ce n'est
l'Intelligence elle-même.
»
Introduction.
— Problème posé par la raison; rappel sommaire des théories
opposées.
L'une des théories les plus célèbres est celle de Leibniz, conciliant
avec un rationalisme fondamental certaines thèses empiristes, notamment
lorsqu'il écrit : « Il n'y a rien dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans
les sens ; — si ce n'est l'Intelligence elle-même.
»
1e partie.
— Commentaire de la première partie de la phrase : « Il n'y a rien
dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans les sens.
»
A.
— C'est une formule traditionnelle de l'empirisme, reprise, notamment, par
Locke :
a) exposé de cette théorie (table rase) ;
b) justification par des arguments tirés de l'absence de principes rationnels
chez les enfants, les idiots et les sauvages.
B.
— Locke admettant la réflexion, « connaissance que l'âme prend de ses
différentes opérations par où l'entendement vient à s'en former des idées »,
— ce qui attribue à l'esprit quelque activité, — la formule classique prend plus
de force encore dans une philosophie postérieure à celle de Locke (et aussi à celle de Leibniz), celle de Condillac,
pour qui toute la vie intellectuelle, et même toute la vie psychologique, se compose seulement de sensations plus ou
moins transformées (sensations; d'où images, d'où idées) (symbole de la statue).
2e partie.
— Commentaire de la seconde partie de la phrase : « Si ce n'est l'intelligence elle-même.
»
A.
— La difficulté de l'empirisme strict c'est qu'il nie toute activité de l'esprit, affirmation que contredit une vue
suffisamment profonde de la vie intérieure.
Aussi Leibniz a-t-il raison de restituer l'esprit, utilisant les principes
rationnels.
B.
— Exposé de la conciliation leibnizienne :
a) les principes existant dans l'inconscient ;
b) préformation ; virtualité ;
c) accord de la raison et de la nature par l'harmonie préétablie.
3e partie.
— Discussion sommaire.
A.
— Tous les esprits n'acceptent pas aujourd'hui la métaphysique à laquelle aboutit la théorie de Leibniz.
B.
— En tout cas, ce philosophe a raison de rétablir l'activité de l'esprit.
C.
— Et s'il y a des principes directeurs que l'on ne puisse faire sortir de l'expérience, — ce qui est peut-être le cas
des principes d'identité et de non contradiction, — sa formule s'y applique parfaitement .
Conclusion.
— Victor Cousin n'a pas eu tort d'appeler sublime la correction apportée par Leibniz à la formule
empiriste traditionnelle..
»
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