Commentaire texte philo Putnam
Publié le 20/04/2023
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«
Commentaire du Texte de Putnam
On a généralement tendance à penser que pour
donner une vision vraie du monde -ensemble des êtres
existants sur Terre-, que pour dire la vérité -désigne
l’adéquation entre ce qu’on pense et dit du réel , de ce qui
existe, et la réalité- il ne faut pas tenir compte du point de
vue -être subjectif- mais plutôt être objectif, c’est-à-dire,
donné une représentation, une description des choses ne
dépendant ni de nous ni de notre point de vue.
En outre, il
assez facile de comprendre que les données sensorielles, les
données obtenues par l’individu via ses sens -l’expériencene sont pas assez fiables pour donner une description vraie
dans la mesure où, en plus d’être subjectives, elles sont
aussi relatives à l’individu – qui doit son existence à une
autre chose-, donc variable d’un individu à l’autre ce qui
impliquerait qu’une même chose passerait continuellement
de l’être au non-être à travers les descriptions des individus.
Dans le cas suivant, une description vraie relèverait de
l’impossible.
Par conséquent, on ne pourrait décrire une
même chose que d’une seule manière, propre à son
essence- sa nature- et à sa définition, en utilisant les mots
auxquels ils ont été affectés par l’homme.
En effet, les mots
étant des signes- choses servant à exprimer une autre
chose- permettent aux individus de caractériser la chose, de
poser des prédicats -procéder par prédication-, de façon
neutre, et ainsi de la décrire telle qu’elle est -qu’elle existe
indépendamment d’une autre chose, l’être en lui-même,
absolu-, en reliant cette chose réelle à un mot contenant sa
définition -le signifié-.
Par exemple, si Pierre dit à Jules qu’il
voit un chien, Jules construit grâce à ce mot utilisé pour
décrire la scène, la même représentation de la scène vécue
par Pierre.
De cette façon, Pierre dit la vérité et il ne pourrait
la formuler autrement qu’en donnant la définition du chien.
La vérité serait donc unique et universelle -qui est la même
partout, qui a toujours lieu sans exceptionsToutefois il s’avère que cette vision de la vérité est
discutable dans la mesure où on ne peut pas parler d’une
chose sans prendre aucuns points de vue, puisque même si
on parvient par abstraction – capacité de l’esprit à humain à
formuler des idées abstraites- à avoir une vision neutre
potentiellement partageable à d’autres individus, avec les
mots par exemple.
Elle sera toujours marquée du point de
vue de l’individu bien qu’il ne s’en rende pas compte.
Par
exemple, on ne peut pas voir -action mécanique, physique,
où l’on perçoit les choses par la vue – sans aucuns points de
vue, étant donné que du moment qu’on voit une chose, c’est
qu’on l’a regardé avant -action psychique, porter son
attention sur une chose-, donc le point de vue demeure.
Outre ce fait, si un individu donne une description , qualifie
une chose, en restant fidèle à ce qu’il perçoit de celle-ci,
nous ne pourrions pas dire qu’il existe un décalage entre ses
dires et la réalité perçue.
Ceci impliquerait que l’individu dit
sa vérité, si on se rattache à la définition de la vérité -une
correspondance entre la réalité et ce qu’il pense-.
Une même
chose pourrait donc être décrite de diverses façons vraies.
De ce fait nous décririons des êtres concrets -qui est
perceptible et qui existe- et non des êtres issus de
l’abstraction, ni existants, ni perceptibles -êtres abstraits-.
Ainsi cette seconde vision serait plus juste du fait qu’elle se
base sur le rapport entre la réalité concrète, perçue par
l’individu et ce qu’il en pense, dit , et non sur la réalité
abstraite, inatteignable par les individus, car basée sur des
concepts – système d’idées détachés de la réalité concrèteet non des êtres sensibles -qui existe et qui est perceptible-.
Mais alors la vérité serait-elle universelle et unique, ce
qui impliquerait que notre seule perception du monde ne
pourrait nous donner une vision vraie des choses, des
choses en elles-mêmes, du fait qu’elle serait trop
subjective et variable? Ou au contraire, une telle dimension
de la vérité ne serait-elle pas absurde dans la mesure où
nous pensons les choses telles qu’on les perçoit , nous
n’aurions donc pas de décalage avec la réalité ?
Putnam, affirme dans Raison, Vérité et Histoire, qu’on
ne peut pas considérer la vérité comme étant unique et
universelle, se fondant indépendamment de toute relation
avec l’esprit, avec le monde extérieur… mais plutôt que
celle-ci est propre à chacun du fait de sa perception du
monde qui l’entoure.
Selon lui, une même chose pourrait
être décrite de plusieurs façons tout en restant fidèle à ce
qu’elle est en réalité.
Dans un premier mouvement
Putnam pose un présupposé, à savoir que le langage, notre
moyen de communication d’idée serait lié à l’origine de
l’organisation du monde en partie, en divisions et sousdivisions (ligne 1-4).
Dans un second mouvement, il
prend l’exemple d’une pièce pour montrer que l’on peut
utiliser plusieurs mots différents pour qualifier une même
chose (ligne 4-6).
Dans un troisième mouvement, l’auteur
en donnant suite à son exemple, énonce sa thèse selon
laquelle pour une même chose il n’y aurait pas qu’une
description qui serait idéale, et plus prêt de la réalité que les
autres… On pourrait donc donner plusieurs descriptions
vraies d’une chose (ligne 6-9).
Putnam commence par énoncer un présupposé qui est
fondamentale pour sa thèse selon laquelle on ne peut pas
donner une définition d’une chose en étant totalement
déconnecté du monde qui nous entoure… L’auteur soutient le
fait que la division du monde- désigne entièreté de ce qui
existe, la totalité de ce qui est sur Terre, qui peut être
caractérisé et qui a une nature-, la répartition des choses en
genre -désigne un ensemble d’espèces possédant des
caractéristiques communes-, en espèce - désigne un
ensemble d’individu qui partage des points communs
différents d’une espèce à l’autre- et en individu -être qui
possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui le
rendent unique- est en partie due à «notre usage du
langage » qui désigne l’usage, la capacité à utiliser une
langue pour exprimer et communiquer ses idées, en sachant
qu’une langue est un système de signe propre à un groupe
d’humain particulier.
En effet, il n’y trouve « aucun sens de
penser », de croire, d’avoir comme idée, que cette
organisation du monde en catégories distinctes se réalise
« indépendamment » de notre moyen de communication.
La
hiérarchisation et la classification des « objets […] entités » ce qui a une existence en soi- et - ce qui est essence, ce qui
constitue l'essence de quelque chose- serait due à leurs
caractéristiques qui les fait appartenir à des genre ou espèce
qui regroupent et possèdent les mêmes caractéristiques
jugées nécessaires -qui ne peut pas ne pas se produire- à
cette catégorie.
Chronologiquement, le langage est né et a
été inventé par les hommes « c’est nous » pour sa fonction
première, ce moyen artificiel -outils permettant d’arriver à
une fin qui est un objectif, un but, qui doit son existence à
l’homme- leur permet de qualifier le monde et de le classer
« qui divisons le monde » dans le but de rendre sensibles,
perceptibles leurs idées à propos des choses -ce dont on
peut se servir de moyen pour arriver à une fin, qui a une
valeur relative liée à ce qu’on peut faire avec et qui n’est pas
douée de réflexion- qui les entourent.
Les mots étant
l’association arbitraire -association sans explications,
origines- d’une chose à une idée contenu dans celui-ci,
permettent ainsi aux individus de partager et d’échanger
leurs idées, idées rendues sensibles et perceptibles.
Putnam
présuppose ainsi que nous ne pouvons pas penser une
chose, se faire une idée de celle-ci, sans faire usage de
signes, de mots, puisque c’est eux qui sont à l’origine de
notre conception du monde, dans la mesure où ils classent
et restreignent les « objets […] entités » à des catégories
conceptuelles à savoir les genres et espèces.
La langue étant propre à un groupe d’individu, et la
langage étant à l’origine du ‘’découpage’’ du monde en
diverses catégories rendues sensibles par les mots, on peut
soutenir que la vision du monde des individus est en partie
due à leur usage du langage et qu’ils ne pourraient donc pas
se détacher des mots pour avoir une idée des choses telles
qu’elles sont en réalité, puisque qu’ils les conçoivent à
travers ces signes.
Il serait donc absurde de dire qu’on
cherche à faire une description d’une chose en elle-même
sans faire l’usage de signes qui lui sont propres, par
abstraction.
Benveniste, dans Problème de linguistiques générales,
développe cette même thèse selon laquelle nos pensées
concernant les choses étant construites à partir de notre
langue à travers les mots sont déterminées par la vision du
monde de la société associée à la langue et retranscrite dans
les mots.
Les pensées seraient construites à partir des mots.
En d’autres termes, il soutient que d’une société à l’autre, on
n’utilise pas les mêmes mots pour qualifier....
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